Les bons petits soldats de la RTS

 

PHILIPPE BARRAUD

On finira par croire que la RTS a reçu mandat du Conseil fédéral pour combattre l’initiative sur l’immigration de masse. En effet, les règles les plus élémentaires d’équilibre des opinions définie par la concession sont bafouées sans vergogne.
Lundi 3 février, l’émission Forum de La Première offre 17 minutes (!) à Christian Levrat, qui a micro ouvert pour lancer une propagande extrêmement dure contre l’initiative. Aucune réaction des journalistes, forcément, qui l’encouragent au contraire et le relancent. On n’entendra évidemment pas la moindre intervention du président de l’UDC…
Même topo mardi 4, cette fois c’est Pascal Couchepin qui sert la soupe, appuyé par Roger Nordmann. Dans la même émission, on envoie une attaque en règle contre Jean-François Rime, mais si mal fondée que la baudruche se dégonfle.
Cet engagement unilatéral de la radio d’Etat et, plus grave, de ses journalistes, est consternant, mais aussi révoltant: comment peut-on violer aussi grossièrement, et sans contrôle, les règles de l’équilibre des opinions? C’est un principe journalistique fondamental, au-delà des exigences de la concession dont certes tout le monde se moque comme de colin-tampon. Les journalistes nous diront sans doute, comme tout bon petit soldat, qu’ils n’ont fait qu’exécuter les ordres…
On se consolera en se disant que cette propagande est si grossière et massive, qu’elle est remarquablement contre-productive, et qu’elle fait tomber les dernières hésitations de l’électeur exaspéré d’être pris pour un demeuré!

 

 

Extrait de: Source et auteur

 

5 commentaires

  1. Posté par Jean Gowrié le

    …tout ce que je peux dire, preuves à l’appui et citant l’organe de médiation de cette institution, devenue effectivement un outil de propagande, est que l’organe en question et l’AIEP (Autorité “Indépendante?” d’Examen des Plaintes) croulent, justement, sous les plaintes.
    La RTS, SSR et autres instance de “services publics” à redevance (financés à plus de 90% par celles-ci) n’en ont que faire de ces plaintes. N’importe qui vous dira : combien même celles-ci aboutiront (elles n’aboutissent que très rarement), cela arrive après des mois, voir plus. Les gens auront oublié, le sujet n’a plus aucune actualité et aucun intérêt. En somme, le mal aura été déjà fait.

  2. Posté par Andrea le

    Que les journalistes soient proches d’une mouvance de pensée ou qu’ils appartiennet à un parti politique ne me choque pas.
    Ce que je m’attends est qu’ils respectent un code déontologique que le respect de leur public devrait leur imposer.
    Par contre, quand je vois que le non respect d’un mandat de service publique est constaté et mesuré factuellement comme il est suggéré par cet article, je trouve qu’il y a un abus manifeste.
    Une entreprise qui bénéficie, au nom de ce mandat, de moyens d’encaissement qui s’approchent de l’extorsion ne doit pas se permettre ces abus. Au delà du manque du respect que je mentionnais plus tôt, il y a clairement une soustraction d’un bien public: celui du droit td’etre informé de manière équilibrée.
    C’est du vol! Ou comme on dit chez nos voisins, un abus de biens sociaux!

  3. Posté par Economico le

    M. Levrat est très sympathique avec comme seul argument la Suisse des “baraques”. Un peu léger, non?
    Il aurait été souhaitable que le partie socialiste des arguments plus concrets. J’ai l’impression que la gauche ne veut pas dire la vrai raison qui les oppose à l’initiative… Des précisions?

    PS: Je suis d’accord, assez du cette manipulation de la TSR, RTS et de la presse

  4. Posté par Marcel Rubin le

    Il n’y a pas de raison d’être halluciné par les dérives gauchistes de la RTS (et de la TV romande): une étude menée il y a déjà quelques années a démontré que plus de 60% des journalistes de “nos” radios et TV d’Etat se déclaraient “proches” des idées “de gauche”. À comparer avec les 30-35% que recueille la gauche aux élections. Ces journalistes, à part eux-mêmes, ne représentent que la gauche (i.e. le tiers de leurs auditeurs/téléspectateurs). Cherchez l’erreur!!!

  5. Posté par JeanDa le

    C’est hallucinant ce que cette radio se permet de faire !
    Y a-t-il une direction dans cette entreprise ? Y a-t-il un chargé du respect de la charte ? Y a-t-il un organe de surveillance ??? MAIS ALLO QUOI !
    Voici quelques années, je pensais que la RTS devrait se limiter à l’information pure et dure, et ne plus s’amuser à financer ou acheter des sitcoms débiles, des retransmissions sportives à des coûts exorbitants, etc …
    Aujourd’hui, au vu de sa manière d’ “informer”, je pense qu’elle pourrait revendre tous ses micros et se contenter de passer des disques à longueur de journée !
    A quand un facture Billag de Fr. 25.- par an ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.