Le ministre espagnol de la justice estime que la loi espagnole actuelle
«déshumanise complètement le drame de l’avortement, il le considère plus comme une méthode contraceptive que comme un drame terrible non seulement pour la femme mais aussi pour la société tout entière face au conflit entre deux droits méritant protection. [...] Une des choses que va susciter le débat ouvert avec ce projet, c’est d’en finir avec la prétendue supériorité morale de la gauche. La gauche n’est pas progressiste quand dans une situation de conflit entre l’enfant conçu et les droits de la femme elle opte pour une dévaluation totale de la protection de l’enfant.»
«Il faut, en Espagne et ailleurs en Europe, que les humanistes défendent avec conviction les droits des personnes face au matérialisme froid et insensible qui a dans ce domaine accompagné historiquement les propositions de la gauche. [...] L’avortement n’est pas un droit, l’avortement est un drame, une tragédie personnelle, en premier lieu pour l’enfant conçu privé de son droit à la vie, en second lieu pour la femme et en troisième lieu pour toute la société. On ne peut pas considérer la privation de vie comme un droit. Cela, c’est un concept matérialiste, déshumanisé [...]. Un jour la gauche aura honte de son attitude déshumanisée qui prive l’enfant conçu de toute protection.»
«Il est vrai que l’Église catholique, comme l’immense majorité des religions monothéistes, défend le droit à la vie, mais ce droit n’est pas un patrimoine exclusif d’une confession quelconque. D’un point de vue éthique et sur le plan moral, et même si l’on est éloigné de toute foi religieuse, il faut défendre le droit à la vie. Ainsi, quand la gauche cherche à situer l’origine intellectuelle de ce projet dans une confession religieuse, elle se discrédite elle-même en manifestant que de son point de vue laïc à elle, elle ne considère pas le droit à la vie comme un droit fondamental de la personne humaine.»
«Cette loi nous situe à l’avant-garde du XXIe siècle. Je suis convaincu que ce sera le siècle où nous retrouverons les valeurs fondamentales comme la défense du droit à la vie. [...] Je suis convaincu que cette loi va ouvrir un débat dans beaucoup de pays de l’Union européenne. J’irai à Bruxelles en février pour parler de ce projet de loi devant le Parti Populaire Européen et j’ai la conviction que nous verrons des initiatives législatives similaires dans les parlements nationaux de nombreux pays membres de l’Union.»
«[La gauche] considère que même avec une majorité électorale nous ne pouvons pas revenir sur ses postulats, qui sont en réalité profondément dogmatiques. [...] Il faut que les gens du PSOE apprennent que quand ils perdent dans les urnes, ils ne perdent pas que le pouvoir politique, ce sont aussi leurs postulats idéologiques qui sont désavoués.»
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