Didier Burkhalter sera demain soir le grand invité d’Infrarouge. Dans la promo qu’elle propose elle-même sur son site, l’émission écrit ceci : « A peine entré en fonction, le président de la Confédération dispose d'un mois à peine pour gagner sa première bataille : faire échouer l'initiative contre l'immigration massive. Défenseur de la libre circulation, le discret Didier Burkhalter devra aller au contact pour convaincre. Quelle est sa stratégie ? Peut-il redonner de l'élan à une relation Suisse-Europe qui s'essouffle ? Saura-t-il sortir de sa réserve pour empêcher la Suisse de se replier ? ».
Empêcher la Suisse de se replier. Sur le site officiel de la RTS, le « service public » lève le masque : dans la manière de présenter l’enjeu du 9 février, il se place clairement du côté des opposants. Il nous annonce aussi, sans la moindre vergogne, qu’une grande partie de l’entretien avec le nouveau président de la Confédération permettra à ce dernier de faire sa pub contre l’initiative de l’UDC sur « l’immigration de masse ». Au moins, c’est clair.
Que la RTS invite le président de la Confédération, c’est très bien. Qu’elle se précipite à le faire à moins de cinq semaines d’une votation majeure, dans laquelle Didier Burkhalter a déjà annoncé son engagement dans son discours du Nouvel An, n’est simplement pas acceptable. Et montre, s’il en était encore nécessaire, le rôle totalement engagé de la SSR dans cette votation. Un rôle qui consiste, nous le soulignons depuis des semaines, à mettre en valeur systématiquement les arguments des opposants, et en sourdine ceux des partisans.
Car enfin, que va-t-il se passer demain soir ? Le président va profiter de sa présence médiatique pour plaider à fond pour le non. Il a bien raison, on l’invite. Mais, dans les autres éditions d’Infrarouge d’ici le 9 février, un temps de parole équivalent sera-t-il offert à un partisan – seul, comme M. Burkhalter demain – de l’initiative ? Cela, indépendamment du débat que l’émission ne manquera pas d’organiser sur le thème. Si la réponse est oui, nous serons les premiers à saluer l’équilibre du traitement. Si c’est non, alors il y aura eu, sous prétexte d’un entretien de majesté avec le primus inter pares de notre exécutif fédéral, prise d’otage du temps de parole, sur un « service public », payé par nous, en période électorale. Rien de moins.
Pascal Décaillet, Sur le Vif, 6 janvier 2014
Ne pas réagir aux propos de Décaillet, c’est un peu comme vouloir arrêter de fumer. On sait que c’est mauvais, et pourtant la tentation de la rechute est permanente. Lorsque je lis ce “journaliste” pester à tort et à travers sur la RTS et son prétendu manque de neutralité, je me dis qu’il doit éprouver quelques frustrations durables à l’encontre de cette institution. Et à force de ressasser ses leçons de démocratie et de bonnes pratiques médiatiques, Décaillet nous montre qu’en définitive, après ses aboiements, il ne reste que l’inintérêt abyssal d’une pensée monomaniaque.
J’ajouterais, dans les points d’engagement, l’envoi de messages pendant l’émission de messages dénonçant l’attitude le la RTS.
Pour ce qui est de l’initiative contre Billag, je tiens aussi à la promouvoir. Malheureusement la recolte de signature rebute pas mal de citoyens en raison de sa forme, notamment le formulaire pour l’envoi d’une seule signature accompagnée de 2fr.
Une des résolitions pour 2014 est celle d’utiliser tout canal alternatif à ceux du monopole étatique pour mettre en lumière le respect, ou le non-respect du mandat de service public.
Il faudra attaquer sur plusieurs fronts.
J’invite les parlementaires à se mobiliser aussi, malgré leur conflit d’intérêt potentiel!
et
3. On signe l’initiative pour supprimer la redevance http://www.solidarische.ch/billag ou directement http://www.solidarische.ch/billag_fr/Radio_et_television_-_sans_Billag.pdf
Je viens de résilier mon abt à 24 heures, je m’interroge de plus en plus sur ma dime féodale à Bilag. Il n’y a plus aucun esprit de contradiction, c’est la Pravda.
Puisque l’UE est un délice pourquoi autant d’acharnement à le démontrer, le peuple s’en rend compte par lui-même.
Une honte pour un pays démocratique. Sans doute Sieur Burkhalter a-t-il peur que la Dinde Reding lui colle une fessée.
C’est tout simple :
1. On ne regarde plus la rts
2. On vote comme on veut