Entretien avec Magnus Martel.
"Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbin à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs."
On pourrait faire le parallèle avec l’armée Américaine. Contre quelle armée digne de ce nom s’est-elle battue depuis la 2ème guerre mondiale? L’Irak, puissance militaire sur le papier? l’Afghanistan où ils ne font pas mieux que les Russes et où ils n’ont rien réglé?
En Somalie peut-être, Les EU perdirent-ils des dizaines d’hommes contre une armée digne de ce nom?