A l’origine, la norme pénale antiraciste n’était pas faite pour tous les racismes. La donne a changé, Antoine Rüf, aussi pensionné au Courrier, s’en offusque dans La Liberté du jour.
"Il va falloir sérieusement surveiller ce que l’on dit, même si on est un peu à l’ouest ou dans un moment de colère. A l’origine, la norme antiraciste devait sanctionner les dérapages les plus graves, l’incitation à la haine, la négation de génocides avérés ou la négation de la dignité humaine de groupes ethniques ou raciaux, commis en public. Mais depuis son entrée en vigueur en 1995, les tribunaux en ont singulièrement élargi le champ d’application.
Dans une ordonnance pénale récente, le Ministère public fribourgeois n’a pas hésité à l’appliquer à un Cap-Verdien qui avait traité deux policiers de «sales Blancs». Il s’est appuyé sur une jurisprudence bernoise qui a jugé que l’expression «sale Noir» entrait dans le champ de cet article du Code pénal. Si la pratique se systématise, cet article jusqu’ici rarement invoqué risque de devenir le pain quotidien des juges."
On est heureux de constater que certains journalistes du système atterrissent parfois, de temps en temps, de loin en loin. Ceci étant, cela fait déjà longtemps qu'il faut "surveiller ce que l'on dit" quand on n'est pas Cap-Verdien. L'on n'est toutefois guère surpris que la qualité de "dignité humaine" attachée au groupe ethnique et racial des "sales blancs" fasse encore un tel scandale, tant il est vrai, à lire M. Rüf, qu' "à l'origine", la norme pénale antiraciste n'a pas été instituée pour les "sales blancs" mais bien contre.
Voir un plumitif de gauche s'insurger contre l'égalité de traitement entre Noirs et Blancs, ça n'a pas de prix. Une stèle de marbre blanc à l'intention de tous ceux qui se demandent où se trouve la presse de gauche en Suisse romande.
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