Le bon peuple des Helvètes est, très prochainement, appelé aux urnes, afin de se prononcer sur une proposition farfelue:
Limiter les appointements des administrateurs et dirigeants des grandes sociétés de ce pays relevant de l’industrie lourde et légère, des activités bancaires, financières et du domaine des assurances et des services.
Ces rémunérations ne devraient pas dépasser un chiffre équivalent à 12 fois celui des ouvriers et/ou employés de la même entreprise. Prenons un exemple chiffré pour une meilleure compréhension de mon argumentaire: Partons d’un salaire mensuel de Fr. 4.000.—plus un 13e. Mois sous forme de gratification de fin d’année: 13 x 4.000.- = Fr. 52.000.—, maximum autorisé selon ce projet de loi.
Les citoyens suisses à la base de cette proposition, sont-ils donc si niais pour croire un seul instant que les dirigeants actuels – surpayés d’ailleurs, mais afin de les maintenir à la tête de leurs entreprises – seraient-ils disposés à continuer d’oeuvrer à la tête de ces entreprises avec des réductions drastiques de leur revenu? Mais bien sûr que non! Ils n’ont aucune raison de travailler pour les petits oiseaux. Les sociétés concurrentes étrangères établies hors de nos frontières, s’empresseront de les débaucher et de les engager, tout en bénéficiant de leur savoir et relations d’affaires. Et qui donc les remplaceront? Mais d’obscurs “pousse-crayons” ignares en la matière.
La première année de leurs fonctions, les bénéfices de ces sociétés augmenteront à concurrence des réductions de salaire, de même que les impôts. Mais dès la seconde année, Adieu Berthe, la gestion catastrophique des pousse-crayons va engendrer de beaux et gras chiffres rouges. Et qui seront les pleurnicheurs? Je vous laisse deviner!
Henry Spira
La réponse à l’initiative du PS suisse est tellement évidente, qu’on se demande comment ce PS, où se retrouvent tant de beaux esprits et profonds, ne s’est pas avisé plus tôt que nulle part au monde on n’a encore cherché le moyen de limiter les salaires des managers qui savent manager pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires, de leurs ouvriers, de leur clients; et c’est là qu’on retrouve toute la sottise de ces songe-creux de gauche dont Reagan disait: “Le problème du capitalisme, c’est certains capitalistes; le problème du socialisme, c’est le socialisme.”
Les PS de Suisse, et d’ailleurs, poursuivent leur travail de sape de l’économie par la vieille méthode clientéliste: ruiner le pays n’est rien du moment que cela permet de gagner toutes les élections avec l’argent, impôts et taxes, des bourgeois. Et moi qui croyais que Dassault en France avait été condamné pour avoir acheté des voix, j’oubliais que c’était avec son argent; il est vrai que si, comme les socialistes, il avait utilisé de l’argent public, on l’aurait non seulement innocenté, mais il serait ministre du gouvernement Hollande; assurément, puisque aujourd’hui, le sombre Ayrault, pour faire élire Menucci à Marseille, a promis 3,5 milliards d’aides de l’Etat (socialiste)… qui ne seront versés que.. si le candidat Menucci (PS) est élu à la mairie; et là aucun risque de condamnation .. Merci qui ? Voilà comment fonctionne “la justice de classe”…
Promettre des aides de l’Etat en pleine campagne électorale n’est-ce pas un pur achat de votes ? Est-ce encore de la démocratie, en France, ou plutôt de la démagogie populiste dont tous les PS du monde accusent régulièrement leurs concurrents ? Toutes les dictatures ont commencé par promettre des cadeaux … et puis … la suite on connaît !
“Quidquid id est timeo Danaos et dona ferentes…”
Oui, c’est vrai que l’initiative 1:12 se nourrit du plus pur populisme (ce n’est pas la seule UDC qui en fait usage…). Cette initiative irréaliste ne sera certainement pas adoptée par le peuple mais le pourcentage, probablement significatif, des acceptants devra faire réfléchir.
Toutefois, le comportement manifestement excessif de certains milieux dirigeants – principalement de la finance – continuera à apporter de l’eau au moulin des promoteurs de tels projets de contrôle. En ce qui concerne le milieu de la finance, le film “Inside Job” de Charles Ferguson (2010) concernant la crise de 2008 est très révélateur.
Le scandale des disparités de revenus est global, et ne peut être résolu exclusivement sur le plan d’une petite nation.
Que les jeunesses socialistes soient des imbéciles n’est guère étonnant. Il leur manque quelques années d’expérience et personne ne leur en veut pour ça. Que le parti socialiste sous la direction de Christian Levrat les suive, voilà qui en dit long sur un parti qui fait partie du gouvernement. On savait que ce parti a au programme la suppression de l’armée, voilà qu’il réclame laq destruction de l’économie. Et dire qu’il y a encore parmi des nous des gens assez stupides pour voter pour ce parti. Cela fait peur, d’être entouré par de tels inconscients…