Mauro Poggia sur Mise au point dimanche dernier.
Il y a des réflexes qui ne trompent pas: "Si j'étais Mme Brunschwig Graf, vous ne me demanderiez certainement pas si je suis de confession juive."
Dès 03:30
Apparemment ça date d'il y a quelques temps et, de toute évidence, la conviction n'est pas feinte (cf. commentaires). Encore un soufi qui semble tout ignorer du sort réservé à sa variante par la majorité.
Le vote MCG représente le ras le bol des gens « entendus mais pas écoutés » depuis belle lurette par les autres partis.
Au pouvoir, que fera ce parti qui, parmi ces objectifs, veux éradiquer les frontaliers ?
Au chômage, j’avais suivi un cours durant une période de Ramadan. Cinq participants sur onze suivaient ce dernier. J’ai découvert durant cette période que les trois hommes (les deux femmes n’intervenant pas sur ce sujet) avaient des sympathies pour les mouvements dit populistes et, une antipathie certaine pour les frontaliers, les clandestins et les réfugiés.
A ma remarque : « Vous semblez oublier vos origines et ce que la Suisse vous a donné en refusant à votre tour de donner aux autres étrangers et aux frontaliers »
Radi (prénom fictif), d’origine tunisienne, naturalisé depuis peu, m’a répondu avec ce calme et cette assurance qui m’inquiètent encore aujourd’hui: « Je suis reconnaissant pour tout ce que la Suisse a fait pour moi et ma famille, mais, maintenant, la barque est pleine, je suis au chômage alors que tous ces Schadocks (sic) traversent la frontière pour nous piquer le boulot. Vous, les Suisses ne savez pas vous protéger (veuillez apprécier le « vous », Radi s’excluant des nôtres, est-ce pour distinguer les Suisses par leurs origines et/ou leurs confessions ?). Nous (qui donc, derechef ?), nous descendrons dans la rue pour défendre nos enfants ».
Sur ce, ne voulant pas partir sur un pugilat verbal, je lui ai conseillé de rompre son jeun instamment car son cerveau manquait de substance pour édulcorer ses propos.
Ainsi, quelques bons genevois ayant embrassé le MCG (ou l’UDC selon le package proposé) et une religion d’amour et de partage tiennent des propos musclés sur l’immigration et les frontaliers.
Perso, je pense que certains frontaliers, qui depuis plus de vingt ans participent généreusement au développement de notre canton, ont autant leur place dans le paysage genevois que certains citoyens fraichement naturalisés, à la mémoire trop sélective, membres ou soutiens de partis obsessionnellement hostiles aux frontaliers.
Il demeure cependant que les problèmes liés au surnombre de travailleurs frontaliers dans certains domaines professionnels ainsi qu’à l’immigration incontrôlée doivent être pris au plus grand sérieux par chaque candidat aux élections, quelle que soit sa couleur politique.
Toujours est-il que le MCG et l’UDC ont le mérite de mettre régulièrement en évidence les réels problèmes engendrés par les sujets précités. Les laisser seuls pour résoudre ces questions importantes signifie une évidente irresponsabilité de la part des autres partis qui ont tendance à mépriser ou dénigrer ces élus (et ces électeurs) qualifiés commodément de « populistes ».