Dans Le Temps du jour:
"Vice-président des parents d’élèves du canton de Vaud, Denis de Meuron fustige l’enseignement de la géographie tel que le conçoit le Plan d’études romand. Il faut absolument enrichir sa substance, clame-t-il.
A l’instar de l’histoire (lire, du même auteur, «Le Plan d’études romand dénature l’enseignement de l’histoire», LT du 27.03.2013), la géographie est dotée d’un nouveau programme d’enseignement dans le Plan d’études romand (PER) de l’école obligatoire.
[...] L’objectif est d’acquérir des compétences permettant principalement de discerner les acteurs en cause et les raisons fonctionnelles de divers aménagements de l’espace. Il s’agit de saisir des problématiques (par exemple la transformation du tissu urbain) et de pouvoir analyser de manière critique les solutions apportées ou non à des cas particuliers. Ceci notamment dans l’optique d’un développement durable, envisagé sur les plans de l’environnement, du social et de l’économique.
Nous ne contestons pas l’utilité de ces objectifs. Mais est-ce suffisant pour que les enfants puissent saisir toutes les dimensions impliquées dans leur rapport à l’espace? Et n’est-ce pas mettre trop en avant la pratique technocratique (analyse de problèmes, recherche des causes objectives, apport de solutions), oubliant que la géographie est une science humaine?
[...] De même, pourquoi le PER évite-t-il d’aborder le problème de la territorialité? Celle-ci implique des limites institutionnelles strictes sur le terrain, qui provoquent des problèmes d’organisation de l’espace et de gestion des ressources de part et d’autre de la frontière et poussent souvent les Etats à dépasser ces limites par la création de nouveaux espaces institutionnels englobant les précédents. L’acquisition de la connaissance des noms de certains de ces territoires, cantons, Etats et ensemble d’Etats, et qui devrait pédagogiquement toujours se faire avec une mise en contexte, n’est plus prévue dans le PER. La géopolitique a disparu."
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