Vienne, 1938. Freud refuse d'emmener ses sœurs en Angleterre. Elles périront toutes dans un camp nazi: c'est cet épisode tragique et méconnu de la vie du père de la psychanalyse que raconte Goce Smilevski dans un roman fascinant, La liste de Freud (Belfond).
"Les faits sont avérés. On les retrouve dans les biographies de Freud. Mais son départ pour Londres où il terminera ses jours dans une confortable demeure et la mort en déportation de ses quatre soeurs ne sont jamais mis en relation", explique à l'AFP l'auteur macédonien, de passage à Paris.
Freud? Le fondateur de la psychanalyse! Freud a, selon Alice Miller, fait machine arrière en renvoyant sur la victime le fardeau de la faute. La fille a séduit le père. Est-ce à lui que nous devons la lecture courante du mythe d’Œdipe? Selon laquelle l’enfant désire le parent du sexe opposé. Il se peut. Ce qui ne plaide pas en faveur de ce monument.
Qui a épargné le père! Laios dans le mythe. Ce père pédéraste dont la victime s’est suicidée! Ce père qui, voulant à échapper à la parole de l’oracle, livre son fils à la mort! Avec la complicité ou l’agrément, comment en douter, de Jocaste, la mère!
La conséquence est, qui le souligne? que le fils ne reconnaît pas ce père qu’il tue, ni cette mère qu’il épouse! Pas davantage que le père ne reconnaît son fils, et encore moins que la mère sait qui l’épouse. Conclusion? C’est la confusion! La relation entre la faute et la conséquence est diluée!
Et Freud n’y voit que du feu? Voici qui, à la lecture de l’information que les Observateurs offrent, n’a rien pour me surprendre!
Je remercie au passage Monsieur Van Rillaer pour son commentaire.
On peut dire que cela n’a pas d’importance pour la doctrine de Freud.
Si, parce que Freud nous est présenté comme un savant parfaitement intègre, d’une haute tenue morale, dont on peut croire tout ce qu’il a raconté dans ses publications.
Or il est bien est loin d’être un savant au-dessus de tout soupçon.
Il n’a pas hésité à mentir pour faire croire à ses théories et à son pouvoir thérapeutique.
En 1897, il prétend avoir guérit 18 hystériques. La publication in extenso de ses lettres à Fliess révèle qu’à l’époque où il écrit cela il n’en n’est rien.
A la même époque il prétend avoir observé “plus de 200 cas” de neurasthéniques, chez lesquels il a vérifié à chaque fois que l’état est causé par la masturbation. Les lettres à Fliess montre qu’il manque cruellement de patients et qu’il a inventé ce nombre. Il ne se gêne d’ailleurs pas pour écrire à Fliess, en lui envoyant cet article : «C’est du pur bavardage» (1 janvier 1898). «Il est passablement impertinent et essentiellement destiné à faire esclandre» (9 février 1898).
Il faudrait une fois pour toute ne plus croire sur parole celui que Nabokov appelait «le charlatan de Vienne».
Pour en savoir plus sur l’intégrité de Freud :
http://icampus.uclouvain.be/claroline/backends/download.php?url=L0ZyZXVkX2FfbWVudGlfLnBkZg%3D%3D&cidReset=true&cidReq=EDPH2277
ou : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article202