L’otage libéré s’exprime.
C’est « une bande de malfrats, qui profitent du vernis islamique et du contexte révolutionnaire pour s’emparer de pans entiers du territoire, rançonner les populations, enlever les gens et se remplir les poches », dénonce Domenico Quirico.
La violence de ces rebelles contraste avec l’attitude des combattants Jahbat al Nosra, aux mains desquels ils sont confiés quelques temps. Cette organisation est classée comme une organisation terroriste, et est composée de fanatiques qui veulent faire de la Syrie un état islamique. Et cependant, « c’est le seul groupe qui nous ait respecté », qui « nous ait traités comme des êtres humains », souligne le journaliste.
« Personne n’a manifesté envers moi ce que nous appelons communément pitié, miséricorde, compassion […] même les enfants et les vieux ont essayé de nous faire du mal. […] J’ai vraiment rencontré le pays du mal », écrit-il. Il fait état du plaisir que les geôliers prenaient à les terroriser :
« Par deux fois, ils m'ont fait croire qu'ils allaient m'exécuter. Nous étions près de Qoussair. L'un d'eux s'est approché de moi avec son pistolet, m'a montré que l'arme était chargée puis, mettant ma tête contre le mur, il a approché le canon de ma tempe. Interminables instants... »
Le journaliste conclut son témoignage par ces mots :
« Cette expérience est remplie de Dieu.[…] Notre histoire, c'est celle de deux chrétiens dans le monde de Mahomet et de la comparaison entre deux fois différentes : la mienne, simple, faite de don de soi et d'amour, et la leur, qui est faite de rituels ».
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