A priori, pourquoi pas, puisque la mondialisation s’est amplifiée avec les injonctions incontournables, au nom de la très Sainte Loi du Marché, de la libre circulation des personnes, des marchandises végétales et animales, et bien sûr, automatiquement, des virus, agents infectieux, maladies transmissibles et autres espèces invasives. Mais, les défenseurs critiques de la liberté se mobilisent à juste titre pour s’opposer à un nouveau glissement autoritaire centralisateur.  Il n’y a pas d’alternative possible prétendent bien sûr les agents de l’Etat global totalitaire ! Les arguments des opposants, cohérents portent sur divers niveaux :

Non à la centralisation et respect de la souveraineté cantonale.

La Santé publique, qui relève de la compétence des Cantons, sera en grande partie soustraite à la souveraineté de ces derniers qui deviendront des auxiliaires d’exécution. Comme pour la fusion imposée au forceps des Communes, on veut réduire le nombre de lieux de souveraineté et de résistance. Il sera pour l’OMS beaucoup plus facile de convaincre les bureaucrates de l’OFSP( Office fédéral de la Santé publique)  et le Conseil Fédéral paniqués par le principe de précaution et conseillé par des experts liés aux grandes entreprises pharmaceutiques, que de devoir convaincre 26 autorités cantonales,  peut-être plus proches de la sensibilité populaire et du bon sens que les « sages bureaucrates d’en haut  sous influence ».

Non à la dictature soft des soi-disant experts indépendants.

Manifestement, l’expérience calamiteuse de la « pandémie » A H1N1, le flop de la caricaturale campagne d’information, les seuils d’épidémie fixés en circuit fermé, les vaccins commandés et non utilisés, les directives alarmistes puis contradictoires des autorités autour de ce qui s’est confirmé n’être que la grippe saisonnière n’ont pas suffi. Pas dégoûté et sans vergogne, l’OFSP  continue sans broncher son petit bonhomme de chemin et nous alarme déjà avec la nouvelle variante potentiellement mortelle de la grippe aviaire H7N9. Errare humanum est, perseverare diabolicum…disaient les sages érudits. Aujourd’hui, la médecine industrielle, en pleine expansion et recherche de sources infinies de profits s’est emparée du filon « prévention ». Il s’agit de soigner avec des moyens pharmacologiques, la bio-ingénierie, des maladies qui ne sont pas encore déclarées mais qui pourraient se révéler redoutables et coûteuses pour la santé publique et les assurances sociales. Le scandale du traitement de l’hypercholestérolémie par des médicaments et avec des normes et des seuils pathologiques fixés par des experts liés aux entreprises en est un autre exemple connu. Pour ces gens-là, nous sommes déjà tous des malades qui l’ignorons, en devenir, ou des irresponsables qui mettraient autrui en danger en refusant la soumission au Diktat du « Big Doctor ». Pour imposer cette médecine préventive étatiste globale, industrielle, qui bafoue la responsabilité et la liberté individuelles, l’Etat qui rend obligatoire et assure l’information et les pharmas mettent à disposition les produits (toujours en urgence, car en cas d’épidémies on n’a pas le temps de faire des études de risques et d’effets secondaires potentiels) et assurent la publicité. Le partenariat bien rodé est efficace et imparable. Rendre obligatoire et garantir le remboursement, tant pis si l’efficacité est douteuse et si apparaissent tardivement des effets secondaires dus aux adjuvants ou à l’ébranlement du système immunitaire des futurs « malades ».On ne va pas chipoter pour si peu, ou alors prendre le risque d’apparaître comme un obscurantiste, un rétrograde en repli.

Non à l’étatisation de la prévention.

Le Parlement vient de refuser avec raison la Loi sur la Prévention. Or, des pans entiers de cette Loi apparaissent dans la Loi sur les Epidémies, sans que les parlementaires (paresseux  intellectuellement ou clients des lobbies) n’y aient rien vu. La prévention donne la possibilité de traiter avec des médicaments ou des actes techniques des gens qui ne sont pas « encore » malades, au nom du principe de précaution et en culpabilisant les réfractaires qui pourraient contaminer coupablement les autres  si l’on est soignant…tout particulièrement). La prévention relève du choix individuel de comportement et de la relation de confiance avec son médecin traitant. L’appareil d’Etat est coûteux et inefficace…et la médecine bureaucratique de détection obligatoire, de « bons conseils » : bougez, mangez avec modération, hydratez-vous en cas de canicule force le sourire de ceux qui osent encore affronter le regard de « Big Doctor » qui vous veut tellement de bien.

Non à la médicalisation des effets nocifs de la mondialisation

Comme lors de la discussion de la révision de la Loi sur les épizooties, malheureusement acceptée, il apparaît que le choix de l’usage de vaccins est conçu comme une mesure de sécurité pour faire baisser les mesures protectionnistes et faussement rassurer l’opinion publique. Il n’est plus nécessaire de prendre des mesures de quarantaine, de restriction, de modifier son comportement, d’interdire l’importation, il n’y a qu’à vacciner et laisser librement circuler, échanger, transporter des biens de consommation venant de l’autre bout du monde et faciliter la sous-enchère écologique, économique, culturelle. Laisser faire la migration et se confronter aux nouvelles maladies qui l’accompagnent (tuberculose résistante, hépatites, maladies sexuellement transmissibles, comportements sexuels à risque, etc.). Le tour est joué. Surtout pas de mesures protectionnistes, de bon sens. La vaccination potentiellement déclarée obligatoire sert à calmer faussement les esprits. La mondialisation prétend offrir obligatoirement des antidotes illusoires. Et pourtant, il ne peut y avoir que des solutions et des protections locales à des problèmes globaux.

Non à l’imposition du modèle hégémonique américain de santé industrielle

Si l’on recherche qui sont les inspirateurs et concepteurs de cette révision, on retrouve Thomas Zeltner, l’ancien patron de l’OFSP (inspirateur de la Loi sur la Prévention) et la sociologue allemande Ilona Kickbusch qui est une grande prêtresse du domaine « Global Health », dirige le « Graduate Institute Geneva » qui est financé par la Fondation Rockefeller. Tous ces gens-là travaillent activement à la création d’une entité mondialisée centralisée, qui impose un modèle de médecine industrielle et bureaucratique, en collaboration active avec les « Big pharmas » qui offrent les solutions techniques imposées par la gouvernance de l’OMS selon des normes définies par des experts qui appartiennent à ces milieux. La santé est l’affaire de chacun…pas celle des bureaucrates de l’OMS ou de l’économie globalisée.

La vaccination doit rester un choix individuel de consentement éclairé

Les risques liés aux adjuvants (squalène, aluminium et autres) doivent être évalués, sur le long terme et non pas à court terme comme aujourd’hui. Des risques (autisme, maladies auto-immunes) peuvent être pris en cas d’épidémie dangereuse. Mais pas au nom du pur principe de précaution ou de l’offre de solutions industrielles inappropriées des pharmas.

Dominique Baettig