“Même si la Suisse subissait des pressions, je suis optimiste pour ce qui concerne notre avenir, pour autant toutefois que nous soyons tous d’accord sur un point au moins, que les valeurs de la Suisse ne sont pas négociables, que nous ne renoncerons jamais à notre liberté, ni à notre indépendance.”
Ma première fête nationale en tant que Suisse, je tenais à la passer dans mon nouveau pays, en remerciement d'avoir accepté de me compter parmi ses citoyens.
Pour illustrer cet article, je n'ai pas mis de croix blanche sur fond rouge, ni de croix rouge sur fond blanc, qui rappellent l'une comme l'autre que la Suisse est un pays chrétien.
Le préambule de sa Constitution fédérale commence d'ailleurs par cette proclamation:
"Au nom de Dieu Tout-Puissant!"
Non, j'ai préféré l'illustrer par une photo du centre de la Suisse, l'Älggialp, d'où le Président actuel de la Confédération, Ueli Maurer, a prononcé son allocution du 1er août 2013, diffusée après le téléjournal, sur RTS1, peu après 20 heures.
Si j'ai tenu à devenir suisse, c'est non seulement parce que la Suisse m'a beaucoup apporté, que j'y ai été formé dans une de ses plus prestigieuses écoles, l'EPFL, que j'y suis devenu homme et que j'y ai appris à ouvrir les yeux sur le monde, mais encore parce que j'ai été séduit par son modèle politique, économique et culturel, unique au monde, qui permet à des personnes très différentes de vivre ensemble.
Dans l'allocution du Président de la Confédération j'ai retrouvé les valeurs de ce modèle dans lesquelles je me retrouve.
Ueli Maurer a d'abord mis l'accent sur un développement préoccupant de la politique internationale:
"Nous constatons que la souveraineté des petits Etats est de moins en moins respectée. Certaines organisations internationales et quelques grands Etats recourent de plus en plus souvent à la force plutôt qu'au droit."
Cela s'est traduit par des pressions répétées:
"Certaines grandes entités veulent nous donner des ordres."
Il est d'autant plus important que les Suisses restent unis pour défendre leurs valeurs:
"Céder ne résout rien. Plus nous ferons de concessions, plus les prochaines exigences seront fortes."
Pourquoi critique-t-on la Suisse? Parce qu'elle fait faux? Non pas:
"On nous critique parce nous avons du succès, parce qu'il y a chez nous quelque chose à prendre."
Ueli Maurer n'a pas choisi au hasard le centre géographique de la Suisse pour en rappeler les valeurs essentielles:
"De même que l'Älggialp constitue le noyau géographique de la Suisse, la Suisse possède un noyau de valeurs et de principes politiques qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, un pays dont la qualité de vie et la prospérité sont remarquables."
La liberté et l'indépendance font partie de ce noyau:
"Nous pouvons être fiers. Nous avons construit un ordre politique libéral qui donne aux citoyennes et aux citoyens des droits particulièrement étendus. Toutes les questions importantes sont tranchées par le peuple. C'est le peuple qui se donne ses propres lois. Voilà encore une caractéristique de la Suisse."
La Suisse est un pays à part en raison de sa liberté et de sa prospérité. Elle doit le rester:
"Même si la Suisse subissait des pressions, je suis optimiste pour ce qui concerne notre avenir, pour autant toutefois que nous soyons tous d'accord sur un point au moins, que les valeurs de la Suisse ne sont pas négociables, que nous ne renoncerons jamais à notre liberté, ni à notre indépendance."
Cet esprit de résistance est mien et me convient.
Francis Richard, 1er août 2013
Et vous, qu'en pensez vous ?