Les Français sont exclus de certains emplois en Suisse

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On les juge paresseux, arrogants et revendicateurs. Des recruteurs écartent désormais les candidatures de personnes de nationalité française. Le secteur de la finance est particulièrement touché par le phénomène. «Suisse et résidence suisse». Cette exigence sur la nationalité et le domicile apparaît de plus en plus souvent sur les annonces en ligne de chasseurs de [...]

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10 commentaires

  1. Posté par jessica le

    Je ne connaissais pas ces lettres à l’ambassadeur, elles sont parfaites et très bien écrites. On ne peut que regretter que nos politiciens de tous bords NIENT et CACHENT ostensiblement ces pratiques discriminatoires . Elles sont pourtant très courantes et ne datent pas d’hier dans les régions frontalières, mais pas seulement. Preuve en est la quantité d’entreprises, DONT les administrations cantonales et municipale telle que les TPG à Genève, qui ont engagé des directeurs de RH frontaliers, avec pour mission de virer petit à petit les suisses pour les remplacer par des frontaliers (c’est réussi aux TPG entre autre, il y a plus de frontaliers que de suisses) à un salaire inférieur. Salaire avec lequel il est impossible de vivre en suisse mais qui permet à un frontalier de vivre comme un roi. Et quand le suisse déménage en France afin de conserver son emploi en acceptant un salaire “frontalier”, il est vomit par les français (y compris les maires) qui l’accusent de faire monter les prix de l’immobilier et de cannibaliser le sol français. Vive l’UE

  2. Posté par perrin le

    si un bienfaiteur m’ouvre sa porte alors que je suis en quête de travail pour rendre mon existence acceptable, et que je lui crache dessus ,je suis un vrai salopard quoi qu’on argumente. Hé bien voilà vous vous reconnaitrez surement! les autres ,les biens éduqués,respect et bien venue en Suisse.

  3. Posté par Valiquer Paule le

    Bonjour,
    Permettez-moi de vous copier ici deux lettres que j’ai envoyées fin mai et fin juin à l’ambassadeur de France à Berne, en réponse à la x-ième mise sur liste noire de notre pays par la France. Ma deuxième lettre de juin est une réponse à la réaction dudit ambassadeur, taxant mes propos de trop excessifs. A vous et aux lecteurs de juger:

    Monsieur l’Ambassadeur,
    Permettez-moi, en tant que citoyenne suisse pratiquant la démocratie directe, de vous dire ici toute mon indignation concernant le traitement que nous réserve le gouvernement français depuis ces dernières années: le placement, hier, sur une liste noire est tout bonnement scandaleux compte tenu des efforts déployés par le Conseil fédéral. Un sommet d’iniquité et d’ignorance.
    Sachez que les Suisses et les Suissesses sont exaspérés et qu’ils ne sont pas dupes. Nous savons tous que la jalousie et l’envie ne sont pas bonnes conseillères. Vu les derniers scandales qui ont émaillé la presse française – qu’il s’agisse du personnage odieux de DSK se pavanant aujourd’hui sans aucune gêne à Cannes ou d’un Cahuzac qui a été coincé grâce à la bonne collaboration de la Suisse, nous n’avons pas de leçons à recevoir, à plus forte raison si elles nous viennent d’un pays en décomposition – la France.
    Je vous prie donc de faire savoir à votre gouvernement qu’il doit cesser de nous offenser et de fouler nos sentiments aux pieds. La moindre des qualités dont il pourrait faire preuve, c’est d’un minimum de respect et de reconnaissance: nous accueillons tous les jours vos hordes de frontaliers (les chiffres varient entre 130’000 et 250’000), frontaliers qui encombrent nos infrastructures et que la générosité de la Suisse empêche de venir grossir encore les rangs catastrophiques de vos chômeurs endémiques et professionnels. Nous les remplacerons volontiers et très facilement par des ressortissants plus reconnaissants et plus sympathiques en provenance d’autres pays.
    Votre pays ne travaille que 35 heures par semaine – contre 41 ou plus en Suisse – , il a fixé la retraite à 60 ans (65 en Suisse) et se désindustrialise à tour de bras sans avoir prévu d’alternative pour combler le gouffre béant de ses dettes. Ses taxations sont si exorbitantes qu’elles découragent les plus valeureux novateurs. Un pays qui jalouse non seulement la Suisse mais aussi son grand voisin, l’Allemagne laborieuse, ne devrait faire qu’une seule chose: régler la gabegie qui règne chez lui et faire profil bas. La prétention et la suffisance de la France n’ont plus de limites. Quant à notre prospérité, elle n’est pas due au secteur bancaire (il ne constitue que 4 à 10% de notre PIB), mais bien au travail, à la conscience professionnelle et à la discipline qui règnent chez nous. La paix du travail évite toutes ces grèves qui gangrènent et sapent le marché du travail de votre pays depuis des lustres. Attaquez-vous donc aux banques, notre pays survivra, soyez-en certain.
    Ne vous étonnez donc pas que le sentiment anti-français et anti-européen gagne du terrain en Suisse; l’un ou l’autre citoyen risque bien de lancer prochainement une initiative ou un référendum, que ce soit contre ces frontaliers français qui ne s’intéressent qu’à nos salaires généreux ou contre l’ingérence inadmissible de votre pays dans nos affaires. Je serai la première à lancer ou à signer une telle initiative pour signaler notre ras-le-bol envers cette France arrogante et imbue d’elle-même qui refuse de reconnaître sa déliquescence et cherche tout simplement des boucs émissaires. Or quoi de plus facile que de s’attaquer à notre petit pays? C’est veule et ça manque de classe.
    Et de grâce, que votre gouvernement arrête l’hypocrisie: les Suisses en ont assez d’être traités d’«amis», d’abord par un Sarkozy ensuite par un Hollande, après avoir été méchamment vilipendés par ces deux tristes sires.
    En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien accorder à ces quelques lignes, dont le ton n’a d’égal que celui qui est utilisé par la France, je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, à l’expression de ma haute considération.
    Paule Valiquer

    Et voici la seconde lettre:
    Monsieur l’Ambassadeur,

    Permettez-moi de vous remercier très sincèrement de votre réponse à ma lettre du 28 mai dernier et de l’attention que vous avez bien voulu lui accorder.
    Jugement particulièrement excessif, pas vraiment, à la lumière du soutien et des remerciements enthousiastes que j’ai reçus en réaction à la parution dudit courrier sous forme de lettre ouverte dans la presse locale et sur Internet. Je reprendrai juste cette réaction-ci :
    «Madame, Français “expatrié” depuis 12 ans, dont 2 années dans votre beau et chaleureux pays, je ne peux que reconnaître la véracité de vos propos et les soutenir. Il est bien malheureux que mes concitoyens et leurs élus n’aient de cesse de chercher à détourner leur déroute totale en s’attaquant à la Suisse alors qu’ils devraient prendre exemple».
    Pour ce qui est de l’agressivité, permettez-moi de vous éclairer: elle concerne plus précisément celle de vos deux présidents – celui-ci et le précédent : faisant preuve d’un irrespect total et d’une dose certaine de méchanceté, ils ont attaqué verbalement la Suisse à plusieurs reprises, avec moult effets de manches. Interviewée par Darius Rochebin à la RTS après une énième attaque, notre ministre Micheline Calmy-Rey, alors encore en exercice, n’avait pas hésité à confirmer que M. Sarkozy semblait avoir un sérieux problème avec la Suisse. Or M. Hollande ne fait pas mieux.
    La Suisse une juridiction non coopérative ? Avec 2,5 milliards CHF d’aide au développement ? Allons donc, en quoi l’agence que vous citez souhaiterait-elle des standards encore plus élevés de transparence ? La Suisse applique ceux de l’OCDE depuis 2009 à la satisfaction de chacun. Le jour où tous les pays en feront autant avec des comptes off-shore aux antipodes et autres magouilles de leurs citoyens, la Suisse sera prête, si nécessaire, à franchir de nouveaux pas. En attendant, nous avons d’excellents juristes qui se passent parfaitement de rappels à l’ordre gratuits venus d’ailleurs.
    Enfin, vous avez raison de défendre vos intérêts. Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Nous sommes en train de vous copier sur ce point… Car le peuple souverain a compris que son avenir serait désormais moins lié «au machin qu’on appelle l’UE», machin procédurier et décousu qui ne nous aime pas, qu’à une Chine solide et décomplexée qui, elle, sait placer sa confiance dans la qualité de nos produits et de nos services, dans la solidité de notre argent et dans la santé insolente de notre économie. Contrairement à l’UE qui compte taxer les panneaux solaires chinois jusqu’à 47%, la Suisse, toujours prévoyante, vient en effet de conclure – avant tout le monde – une série d’accords de libre-échange très prometteurs avec le nouveau géant asiatique.
    Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de ma plus haute considération.
    P. Valiquer

  4. Posté par grossfeignasse le

    Et moi qui ai toujours cru que le suisse était lent, enfin plus que le français.
    Ce que j’ignorais, c’est que des propos digne du plus mal fréquenté des bistrots soit repris par la presse d’un pays aussi serieux, comme le fait le figaro.

  5. Posté par Normandy le

    “…nous offrons du travail à quelque 80’000 Français…”
    Cher André, si “nous” c’est la Suisse, alors ce n’est pas “seulement” 80’000. En réalité c’est le double. Avec 160’000 frontaliers français, la Suisse romande est de loin le premier employeur de Franche-Comté … après Pôle Emploi.
    Quant à “Un frontalier réel ou non … “, s’il y a des “propos outranciers”, c’est qu’il y a en contrepartie des comportements et des conséquences qui le sont tout autant! En résumé, trop c’est trop! Et ce n’est pas en niant les frontières, les identités et les différences qu’on effacera la réalité. Au contraire, en ne les respectant pas, on poussera au repli et on attisera les conflits.

  6. Posté par Ueli Davel le

    @le frontalier: Les “propos outranciers”! Mais vous vous foutez de notre gueule. Vos politicards ont des propos outranciers, arrogants et colonialistes. Les voyous/ gangs venant de France, les employés de banques ripoux, et j’en passe, vous connaissez? La France, pays colonialiste, possesseur de bombes atomiques, pays qui a saboté son industrie au profit de l’industrie de l’assistanat et du fonctionnariat outranciers. Laissez aux Suisses le droit de décider de leur avenir. Nous sommes ni le Mali, ni la Libye.
    Respectez la Suisse et vous serez respectés.

  7. Posté par Un frontalier réel et non pour le travail le

    Bonsoir,
    Je ne pense pas que des propos outranciers soient en mesure de faire avancer un quelconque débat. De plus, ce n’est pas en vous repliant sur de pseudo frontières géographiques ou des conditions de nationalité qui n’ont aujourd’hui plus aucun sens que la Suisse brillera à l’avenir. Et arrêtez de mettre tous les frontaliers dans le même sac. Sachez seulement que des frontaliers géographiques et non pour le travail sont beaucoup plus proches des valeurs suisses que certaines personnes naturalisées suisses récemment ou pour de simples raisons fiscales.

  8. Posté par André le

    La plupart des employés français ont des qualifications professionnelles inférieures aux nôtres, pour le même emploi (apprentissage moins long). De plus, nombre de frontaliers commettent des infractions dans notre pays, qu’ils quittent sans les payer. Nous sommes envahis par la délinquance provenant de la région Lyonnaise et, pour clore le tout, le ministre Moscovici s’en prend aux finances de notre pays. Ces gens ont tout simplement oublié que Napoléon a volé le trésor municipal de Berne, ils ont aussi oublié que la Suisse a accueillis des Français à la guerre de 70, à celle de 14-18 et à celle de 39-45. Récemment, les villes de Lausanne et Genève ont dû supporter les manifs générées par le G8 d’Evian, alors que notre pays n’y était pour rien et que c’est la France qui en a tiré tout le bénéfice. Nos voisins ont également perdu de vue que nous offrons du travail à quelque 80’000 Français frontaliers, qui, sans la Suisse, seraient des chômeurs. Depuis plusieurs siècles, la France ne fait que profiter de notre petit pays, sans rien y apporter en échange. Ma seule consolation est de savoir que la Suisse a été un pays démocratique 5 siècles avant la France. Au lieu de nous jalouser, peut-être que les Français pourraient prendre exemple sur nous.

  9. Posté par monnier le

    c’est exact. le français arrive à la retraite la gueule usée, mais les mains neuves.
    p.m.

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