On entend souvent cette exclamation. Mais finalement est-ce aussi faux que cela ?

La Suisse, dans son état passé récent et actuel, est une véritable exception comparée aux marécages européens qui l’entourent (hormis les pays où l’on parle allemand, mais c’est sans doute du hasard…) : nous jouissons pratiquement du plein emploi, probablement le meilleur système de santé au monde, des Hautes Ecole qui réussissent à rivaliser dans certains domaines avec les meilleures au niveau mondial, des services publics de très bonne qualité, des banques efficaces, un système de prévoyance professionnelle que le monde nous envie, d’une devise très (trop) forte, d’un endettement public très faible, etc..

 Dans n’importe quel pays peuplé de personnes rationnelles (et qui prennent la peine d’aller voter), l’objectif premier des citoyens consisterait sans aucun doute à préserver au mieux les conditions cadres qui ont amené et permis à cette situation exceptionnelle de perdurer. Mais non, ce n’est pas le cas dans notre pays… Nos grands intellectuels de gauche, ainsi qu’une administration fédérale infiltrée,  sont obsédés par l’imposition en suisse de toutes les recettes qui ont amené la plupart des pays européens dans leur désastre actuel :

1.       Caisses maladies uniques… Avez-vous déjà observé le désastre de la Sécu française, qui n’est autre chose qu’une sorte de caisse unique ? Avez-vous déjà été contraint d’apporter le repas à un membre de votre famille hospitalisé en Italie car l’hôpital ne fournit plus la nourriture ? Voulez-vous être hospitalisé au Portugal ?... Oui, il faut vraiment changer ce qui marche parfaitement  ici, pour se normaliser vers le bas avec cette Europe. Si notre santé est chère, c’est que sa qualité est excellente et que cela a un prix.

2.       Recul généralisé des droits démocratiques : dorénavant ce sont les administrations de Bruxelles qui font les lois… Il faut donc copier le modèle européen de dictature centralisée des fonctionnaires, et surtout augmenter leur nombre… Si vous pensez que nos lois sont faites par nos parlementaires, il est encore temps de vous réveiller de votre torpeur, mais faites vite.

3.       Nivellement de l’enseignement pas le bas. Le « bac pour tous », tel est le slogan des élites de gauche françaises. A plat ventre devant cette idiotie crasse, les systèmes scolaires romands convergent vers la « maturité pour tous », avec les conséquences auxquelles on peut s’attendre : échecs massifs dans les premières années d’université, frustration légitime de nombre d’adolescents qui n’étaient pas faits pour ces filières universitaires mais à qui on a inculqué que les voies non universitaires sont dégradantes !…. J’arrête là, ce sujet est sans fin et je risque de m’emporter… Mais bon, si on pouvait une seule fois mettre à la tête de l’Instruction Publique des gens instruits, cela pourrait aider un peu, non ?

4.       Augmentation de la proportion de personnes dépendant des subsides de l’Etat par le simple effet boule de neige de la création de la demande par l’existence d’une offre qui augmente constamment…

5.       Nivellement des rémunérations. Vaste sujet… mais il faudra bien que quelqu’un paie les assurances sociales ? Avez-vous fait le calcul de ce que paient les « gros salaires » en charges sociales ? En tous cas certainement pas les initiants de la formule 1-12, c’est sans doute très au-delà de leurs facultés intellectuelles. Lorsque la jalousie des frustrés dépasse toute capacité de raisonnement, on coupe la tête aux « riches », c’est simple et si français. Mais en coupant dans les ailes de l’esprit entrepreneurial, on tue rapidement la croissance et la création de richesse.

6.       Etc..

 Comme exemple concret et irrationnel de ces changements, le canton de Vaud a vu l'an dernier un renversement de sa  majorité gouvernementale alors que la situation économique n’avait jamais été aussi bonne. Pouvez-vous citer un pays au monde où la majorité gouvernementale est changée lorsque tout va au mieux ? Non, c’est impossible, tout pays sensé verrait sa population reconduire, avec les honneurs, les élus qui ont participé par leur travail à la création de ces richesses partagées…

 Oui, la Suisse est en train ce converger vers les « cancres de la classe », désir d’autodestruction issue du cancer de la doctrine socialiste et de ses nombreuses métastases  . En tous les cas un sujet d’étude de pathologie psychiatrique passionnant.

 Oui, c’est tellement vrai, il n’y en a vraiment point comme nous, nous sommes les vrais crétins des alpes. »