Mariage homosexuel: 30’000 euros pour l’église

Des homosexuels proposeraient de l’argent aux curés français pour que ceux-ci acceptent de célébrer leur… mariage.

Subtils, les deux hommes avaient demandé une messe pour les défunts de leurs familles le jour de leur mariage à la mairie. Une demande rejetée par l'évêché d'Angers.

A Challain, tout le monde connaît ce Jean-Marie et Fabien, paire excentrique, toujours vêtue de couleurs vives, qui a racheté une belle maison, près de l'église, voilà quinze ans. Jean-Marie Voignier, qui a fait trois ans de noviciat, «ne cache pas être membre des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence», des groupes de militant (e) s LGBT qui se veulent «visibles, outrageantes et même provocantes car elles pensent qu'il est parfois nécessaire de choquer pour faire réfléchir».

Un communiqué de l'évêché d'Angers a été publié pour souligner que «l'attitude de l'Église vis-à-vis de ce couple n'est pas liée à leur homosexualité».

«Deux règles expliquent le refus qu'un temps de prière des deux familles ait lieu à l'église à l'occasion d'un mariage civil, affirme le diocèse d'Angers. La première disposition, datant de 1997, vaut pour tous les mariages civils n'étant pas suivis d'un mariage à l'église. Pour dissiper toute confusion avec la célébration d'un mariage sacramentel, il est demandé qu'aucune messe ou temps de prière familial ne soient organisés le même jour dans une église ou dans une chapelle. La deuxième disposition concerne la demande de prière pour les défunts. Le curé en est informé et il indique l'heure et la date pouvant convenir. Cette prière se vit habituellement à l'occasion des messes déjà programmées dans la paroisse, le dimanche ou en semaine».

Reste que pour l'Église, la «provocation» est claire.

«D'autant plus qu'il y a quelques jours, un couple homosexuel m'a téléphoné pour me proposer 30.000 euros si j'acceptais de les marier à l'église en août!»,

raconte un prêtre angevin.

«La prière ne peut pas être vécue comme une revendication, sermonne un autre abbé. Elle est un temps de grâce et d'humble offrande devant le Seigneur. Nous n'accepterons pas une manœuvre, même habile, pour sommer l'Église de reconnaître un état de fait».

Le président de Quazar, le centre LGBT d'Angers, Stéphane Corbin, catholique lui aussi,

«est triste que l'Église refuse à deux familles pieuses cette messe des défunts, qui ne peut pas être considérée comme un sacrement».

Mais il en faudrait un peu plus pour gâcher la fête de Jean-Marie et Fabien, qui ont prévu un «mariage de bourges» dans un château avec 300 à 400 invités.

«Si j'avais voulu faire une provocation, je serais allé voir l'évêque en talons aiguille! lance Jean-Marie. Pour nous, le mariage c'est tellement sacré, qu'on ne voulait pas utiliser ce mot ; on voulait une union civile pour tous. Mais on ne va pas tergiverser: on a suffisamment d'amis prêtres pour nous faire une célébration dans l'intimité! On n'utilisera pas cette église, mais une chapelle désaffectée».

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Un commentaire

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Permettez-moi de me montrer grossier! Et on ne peut même pas les envoyer se faire foutre? Que faire alors. Dire, peut-être, que le choc (par la vulgarité sans borne) peut induire, à la place d’une réflexion, une réaction inattendue?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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