Handicapés à l’école: Freysinger choque

La commission cantonale pour les personnes en situation de handicap a écrit au chef du Département de la formation pour dire sa colère.

Dans le Nouvelliste du jour:

"Nous sommes inquiets par les propos tranchants d'Oskar Freysinger",

s'exclame Georgie Lamon, président de la commission cantonale pour les personnes en situation de handicap. En cause, une interview du conseiller d'Etat UDC valaisan parue dans le "Sonntagsblick" en juin dernier où Oskar Freysinger dénonce l'intégration à tout prix, "voulue par certaines personnes en Valais."

"Le Valais a été pionnier en matière d'intégration des personnes handicapées, avec une loi datant déjà de 1991, très généreuse, très ouverte et moderne, où l'on montrait la volonté déterminée de cette philosophie d'intégration",

rappelle Georgie Lamon.

"Il n'y a pas de volonté d'intégration à tout prix comme le prétend M. Freysinger. Notre objectif est que chacun y trouve son compte, tant l'enfant que les autres élèves. Et le plaisir de l'élève avec handicap doit être présent pour qu'une intégration soit réussie. Si ce n'est pas le cas, il est mieux que l'enfant ne suive pas les cours de l'école traditionnelle. Chaque situation est réévaluée régulièrement."

La commission se dit heurtée par le fait que le chef du Département de la formation s'affiche contre l'intégration, "à peine élu".

"Il n'y a aucune nuance dans son propos. Dommage qu'à peine installé à son poste, il fasse déjà ce genre de déclarations à l'emporte-pièce. Il aurait pu au moins donner un signal positif.

[...] Nous avons l'impression que M. Freysinger dénigre tout ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui avec beaucoup d'application. Nous avons le sentiment que le travail a été bien fait jusqu'ici. Par ses propos, M. Freysinger le discrédite."

Oskar Freysinger réagit:

"Je ne suis pas contre l'intégration des personnes handicapées dans les classes "normales". Simplement, cela ne doit pas être une idéologie. Il faut traiter de cas en cas."

Son souci ? une clause inscrite dans la nouvelle loi sur l'école primaire:

"Il est dit que la priorité doit être donnée à l'intégration. Or, on doit d'abord regarder ce qui est faisable ou pas, en faisant au mieux des moyens à disposition. Imaginez qu'il faille mettre un accompagnant à côté de chaque élève handicapé, vous vous rendez compte des sommes que cela représente?"

Il ajoute encore être surpris des "surréactions" suscitées par ses propos sur toutes sortes de sujets .

"Je déplore cette surmédiatisation dès que je m'exprime. Cette prise à témoins des médias me dérange."

 Aussi curieux que cela puisse paraître, le Valais ne semble pas prêt à intégrer un politicien de droite au gouvernement. Ne pas être de gauche, le nouveau handicap ?

 

Source

8 commentaires

  1. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    Allons, allons, la source est citée partout et c’est en lien…

  2. Posté par Frédéric David le

    @léo migy
    Peut être parce que je ne lis pas le nouvelliste?

  3. Posté par Frédéric David le

    @JeanDA
    Interdit? Bien évidemment non, mais alors que la rédaction soit honnête et le reconnaisse.
    On a l’impression, en venant ici, de ne trouver que des auteurs qui se doivent d’aller contre la presse romande (merdique je le reconnais, mais ça c’est majoritairement dû à Tamédia, grand nid de gauchistes bien connu) pour simplement exister.
    S’ils étaient capables de faire de vrais articles de journalistes, avec argumentation et enquête, ils pourraient se prétendre être une voie de presse alternative. Ce n’est clairement pas le cas ici, car ce n’est pas de la presse. On est sur un blog de réac’ ni plus, ni moins.
    Ce n’est donc pas interdit, heureusement, mais ça pourrait être une démarche honnête en le reconnaissant.

  4. Posté par léo migy le

    Il est assez amusant de constater que l’article est un copier-coller du Nouvelliste et que l’on ne voit pas M. Frédéric David adresser les mêmes reproches au Nouvelliste… Curieux non ?

  5. Posté par JeanDa le

    @Frédéric David : … et même si cela était le cas, face à la déferlante des médias qui font systématiquement de la vaccination dogmatique rose-rouge-verte :
    ET ALORS ? Ce serait interdit ?

  6. Posté par Eddie Mabillard le

    Je n’ai pas voté Oskar pour qu’il suive ce qui était en place, mais pour qu’il fasse avancer l’école Valaisanne.
    Il ne doit pas être à la solde de la SpVal, ou des idéologues de la HEP ou des théories fumeuses de son ou de ses prédécesseurs, ou des théories encore plus néfastes des chefs de DIP Romand.
    Le résultat du “produit fini” laisse à désirer. Des élèves sortants du cycle A incapable de calculer une circonférence ou faisant 5 fautes par ligne, excusez-moi ce n’est pas brillant.
    Les maîtres d’apprentissage s’en plaignent, les maîtres du centre professionnel aussi des connaissances.
    Alors oui Oskar fait ton boulot pour lequel tu fus élu.
    Un des 56’913.

  7. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    C’est choquant hein ?

  8. Posté par Frédéric David le

    Bien évidemment, le valais est gouverné depuis toujours par des partis de gauche progressistes, pro-immigration, islamophile, pour la biodiversité et contre la politique des petits copains…
    Non mais faut pas trop exagérer non plus… vous n’êtes pas une nouvelle voix allant à l’encontre de la soit-disant pensée unique, vous tentez d’être la propagande romande de l’UDC, rien d’autre.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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