Les aventuriers de la justice perdue

La justice valaisanne s’enfonce dans les manifestations de sa nullité. Personne n’en redemande mais le tribunal de Sion continue toujours d’en donner…

Le Temps écrit:

"Joseph V., septuagénaire, retraité, est soupçonné d’avoir volé un DVD dans son dossier judiciaire, au sein même du tribunal de Sion. Condamné en première instance, il était jugé mardi par le Tribunal cantonal, qui n’a pas rendu son jugement de suite. L’affaire, rocambolesque, commence avec des conflits de voisinage. Administrateur d’une copropriété à Sion, Joseph V. est accusé par ses voisins de crever les pneus des voitures qui utilisent une place de parc collective. La justice autorise la pose d’une caméra de surveillance qui surprend Joseph V. en train de percer un pneu. Le DVD est alors intégré au dossier judiciaire.

Le 20 juillet 2010, Joseph V. accède une première fois à son dossier, dans une salle du Tribunal de district. Il y accédera une seconde fois le 11 mai 2011. Quelques jours plus tard, le greffier constate que le DVD ne fonctionne plus. Puis se rend compte qu’il est vierge. Le Tribunal de première instance conclut alors que, selon toute vraisemblance, l’accusé a remplacé le DVD originel par un DVD vierge lors de sa seconde visite. «Il est possible que Joseph V., sachant que la consultation du dossier avait lieu sans surveillance dans une salle du Palais de justice, ait procédé à son remplacement par un DVD vierge dont il avait pris soin de se munir», écrit le juge."

Le Tribunal a bien évidemment condamné le quidam en question, précisant, en guise de motif, que le personnage était "acariâtre"; certainement une appréciation de juges du district de Sion ne supportant aucune concurrence dans ce domaine. Joseph V. conteste, bien évidemment, sa condamnation.

Dans le vrai monde, le vol d'une copie n'aurait pas la moindre importance, puisqu'il s'agit, précisément, d'une simple copie... L'histoire ne dit pas hélas s'il s'agissait du DVD original et seul exemplaire existant, mais l'on ne voit que ça pour justifier d'une pareille condamnation.

Une erreur du Ministère public en l'occurrence est plus que vraisemblable, l'on se souvient qu'il y a peu encore, ledit Ministère disait ne pas disposer du "logiciel nécessaire à la lecture des fichiers". Une fois en possession du logiciel, les huissiers ne savaient pas le faire fonctionner. Un effacement par erreur, du fait du personnel du Ministère, est, par conséquent, plus que vraisemblable.

 

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