En fait, qui est réellement obsédé, compulsionnellement même, et mériterait une autopsie ? Que faire quand même la moindre tentative d’autopsie ne sert à rien ? Lire autre chose. Mais il n’y a pas d’autres hebdomadaires en Suisse romande, alors qu’en France il y en a jusqu’à sept à huit suivant la manière de compter, et aux orientations politiques les plus diverses. Sur point la France est en effet nettement plus pluraliste que la Suisse, qui souffre elle, sur ce point, d’un véritable état de sous-développement! Trouve-t-on là une des raisons pour lesquelles certains (et certaines) peuvent poursuivre leurs analyses de plus en plus « hors sol » ?
Dans la livraison de l’Hebdo du 13 juin 2013, Chantal Tauxe, red en chef adjointe, titre: « Autopsie de deux obsessions de l’UDC ». Nous avons à plusieurs reprises montré qu’en réalité c’étai plutôt elle-même qui semblait terriblement obsédée par l’UDC.
Il est évident que personne ne changera rien du tout à cette obsession ; au contraire, en situation de pouvoir imaginé, on s’entête. On ne se demande jamais ce qu’en pensent les lecteurs et quel est l’effet sur l’image d’un journal qui se veut pourtant « bon pour la tête » ! Pour quel genre de tête, en fait ?
Oui le peuple suisse n’a pas voulu de l’élection du CF par le peuple. Nous étions également opposé, même totalement. Mais de là à voir dans ce refus du peuple suisse un signe « d’une profonde désaffection » (ici pour l’UDC, bien sûr), il y a un pas que seuls ceux qui prennent leurs désirs pour la réalité osent franchir. Il est vrai que personne n’interdit cette pratique ni le rêve, et heureusement. Mais lorsqu’on prétend avec cette pratique onirique faire dans l’analyse politique, bonne pour la tête, il y a comme un léger problème.
Oublie-t-on l’immense succès populaire de la votation visant à mieux contrôler l’asile ? Et sans doute notre spécialiste ne se souvient-elle pas que c’est bien l’UDC qui lutte sur ce thème depuis des années. Désolé, mais l’UDC figure donc aussi parmi les gagnants. Pour la spécialiste ce n’est évidemment pas une victoire, plutôt un autre signe, que seuls des éditorialistes particulièrement éveillés savent voir, de l’éternelle « idéologie du repli identitaire », dont est congénitalement atteinte l’UDC. Cela va de soi. Comment ai-je pu ne pas m’en apercevoir moi aussi?
Si l’UDC a gagné sur ce terrain c’est, toujours selon la spécialiste, à cause de « son fonds de commerce populiste préféré ». Devinez lequel ? Mais voyons : « la surenchère sécuritaire ». Plus grave, ce volet important du programme politique de l’UDC, qui est un problème de préoccupation majeur d’une partie de plus en plus grande de la population, serait devenu une sorte de maladie contagieuse car désormais revendiquée et assumée « par d’autres ». Quant aux tours de vis successifs dans la volonté de contrôler l’asile, cela ne peut relever que de la perpétuelle illusion que les « abus »( entre guillemets, il faut le souligner, puisque les abus ne sont eux aussi sans doute qu’une illusion ou tellement minimes qu’il ne vaut même pas la peine d’en parler, ce qui va encore une fois de soi) vont cesser. En fait, puisqu’il n’y pas de remèdes, et que de toute façon ces abus vont continuer, faut-il ne pas réagir ? Toujours cet état d’esprit qu’il n’y a rien à faire, alors qu’il y a urgence, notamment pour rétablir un climat plus sûr dont pâtissent comme toujours les catégories les plus défavorisées de la population, et non ceux qui vivent en toute quiétude dans leur bureau, en niant quotidiennement le réel.
En fait, qui est réellement obsédé, compulsionnellement même, et mériterait une autopsie ? Que faire quand même la moindre tentative d’autopsie ne sert à rien ? Lire autre chose. Mais il n’y a pas d’autres hebdomadaires en Suisse romande, alors qu’en France il y en a jusqu’à sept à huit suivant la manière de compter, et aux orientations politiques les plus diverses. Sur point la France est en effet nettement plus pluraliste que la Suisse, qui souffre elle, sur ce point, d’un véritable état de sous-développement!
Trouve-t-on là une des raisons pour lesquelles certains (et certaines) peuvent poursuivre leurs analyses de plus en plus « hors sol » ?
Errare humanum est, perseverare diabolicum.
PS. A propos de la « profonde désaffection » de l’électorat envers l’UDC, sans doute que depuis un bureau haut perché et fermé sur l’extérieur du quotidien, on n’a pas vu que c’est un UDC, tant détesté par ce journalisme autiste, qui est arrivé en tête en Valais, et même à l’élection du gouvernement, une chose inimaginable pour les mêmes « analystes ». Idem pour un autre UDC qui est entré au gouvernement neuchâtelois cette fois, alors que certains le voyaient plutôt à l’hôpital ou, pourquoi pas à l’asile, pendant qu’on y est, puisque les désirs et les rêves n’ont pas de limites et permettent de vivre hors sol. Souvenons de l’époque où certains journalistes affirmaient que l’UDC ne prendrait jamais en Suisse romande.
Insatisfait de ce monde fabulé et hors sol, une lecture de plusieurs hebdomadaires étrangers permet de rester au contact du réel et d’approcher notre propre réalité par comparaison, soit de manière plus adéquate et fondée.
Sur notre site Lesobservateurs.ch nous cherchons à travailler à la fois sur notre réel et le réel des pays étrangers, en voulant éviter à la fois les mondes obsessionnels et rêvés. Cela nous permet d’anticiper et de proposer des solutions qui peuvent contribuer à éviter les pires situations dont sont précisément déjà victimes certains de nos pays voisins.
Qui, en fait, se love dans un « repli identitaire » ?
Pauvre MadameTauxe. Qu’elle aille discuter de son problème avec Antonio Hodgers, un autre obsédé de L’UDC. Et merci Lesobservateurs.ch pour me rappeler de ne plus acheter L’Hebdo.