"Trahison", la sanction unanime résonne partout comme le glas de notre prospérité économique et, à plus ou moins long terme, de notre souveraineté dans l'histoire contemporaine.
Nommé par un système qui l'utilise et le protège, le Conseil fédéral n'a cure de la condamnation populaire ou des milieux économiques, comme il n'a cure des promesses formulées en 2003. Il n'a pas besoin du peuple, il n'a pas même à le considérer, il n'en a rien à craindre. Pire encore, cette servilité envers l'étranger concrétise la défiance du gouvernement envers son propre peuple, et les cessions contraintes et forcées au bon plaisir de l'administration américaine se changent en répression directe à l'encontre de la population.
Un politicien a très justement traduit le sentiment général devant cette course effrénée à la solution la plus aberrante, la moins arrangeante, la moins durable et la moins pacifiante:
"Un capitaine ne trahit pas son équipage" (dès 01:57)
L'allusion maritime nous vient, ironie du sort, du président du parti Pirate.
Or, devant la menace d'une mutinerie démocratique, gageons que ces capitaines sans courage, craignant pour leur personne, ne risqueraient pas si légèrement le navire dont ils ont le commandement. Reste à l'équipage helvétique de s'emparer des armes nécessaires à la rébellion. Que l'on comprenne bien, en l'état actuel des choses, ceux qui coulent notre navire, en dépit d'une décennie de promesses, n'ont pas à craindre la moindre conséquence. Mme Widmer-Schlumpf, dont la légitimité démocratique n'est pas sans être sujette à caution, faute d'imagination, voire d'intelligence, enverra à coup sûr les joyaux de la couronne par le fond, puis sera réélu dans deux ans, pour contrer à nouveau un éventuel homologue UDC, qui, lui, très vraisemblablement, n'eût pas agi de la sorte, au son des louanges d'une gauche hilare jurant, comme tous les quatre ans, des compétences et de la popularité de l'ex UDC grisonne.
Une occasion unique de reprendre le gouvernail se présente à très brève échéance, que l'on donne les moyens de passer les traîtres par-dessus bord ou que l'on se taise à jamais.
@Derek ; Commentaire tout à fait juste ! Et c’est bien pour ça qu’il faut refuser l’élection du CF par le peuple. Une solution bien plus intelligente consisterait à pouvoir retirer la charge de conseiller fédéral à celui qui n’en est pas digne, et ce, par le peuple. Une mesure de destitution en fait. Aux US c’est le parlement qui peut lancer cette fameuse mesure d’ ” empeachment ” . Une idée à suivre par chez nous …
Visiblement il doit s’agir d’un contre-projet secret du CF concernant les votations du 9 juin. À priori lesdits membre du CF ne souhaitent absolument pas être élus par le peuple, mais plutôt éliminés par celui-ci.