Le député valaisan Philippe Nantermod met le Conseil fédéral au pas et n’hésite pas à parler d’ “obscénité” pour qualifier l’attitude du Conseil fédéral face aux menées de la France dans le cadre de la modification de la loi sur la double imposition. Autant dire qu’à Berne, on tremble.
Séance du 16 mai, la tirade des sept péchés capitaux de nos voisins français et la louange des Valaisans "bien-nés"; frissons aristocratiques au royaume du PLR:
"Par ses revendications, la France cherche à humilier notre pays.
[...] Ce n'est pas aux cantons de financer la paresse d'un Etat qui voit comme planche de salut la semaine des 35 heures.
Ces revendications sont l'expression de l'orgueil d'une nation qui se croit légitimée à imposer ses règles unilatéralement. C'est la luxure d'une administration déficitaire sans interruption depuis 1976. C'est l'avarice de voisins qui nous laissent les miettes de l'imposition des frontaliers. C'est la gourmandise d'autorités fiscales rêvant de taxes à 75%. C'est la colère d'une ancienne grande puissance qui s'effondre. Et c'est surtout l'envie, Mesdames et Messieurs, cette bonne vieille jalousie envers le travailleur, l'économe, et le bien-né. Cette envie qui pousse les Etats à imposer les successions, impôt de la jalousie par excellence."
Dans la fougue de sa jeunesse échevelée, le député Nantermod oublie bien sûr qu'avant que le socialisme ne s'emparât du flambeau, l'impôt sur les successions étaient l'un des plus fringants chevaux de bataille du parti radical (1), notamment valaisan, lequel, après l'échec de la tentative fédérale de 1925, reprochait à tous ses opposants, en 1946, dans les colonnes du Confédéré, leur "frousse" et leur "égoïsme"; deux autres péchés à ranger, avec l'amnésie, sur la liste de M. Nantermod.
Dès 02:19:45
Comme c'est beau, si seulement il pouvait penser comme il parle.
(1) Et ce depuis les origines.
Et vous, qu'en pensez vous ?