Elevage en batterie des petits enfants

Sami Kanaan, socialiste, conseiller administratif de la Ville de Genève en charge de la culture et du sport, s’exprime sur son blog à propos d’une décision du Grand Conseil genevois d’augmenter le nombre d’enfants par crèches.

"La droite dure du parlement a décidé de péjorer massivement les conditions d’accueil pour les enfants entre 2 et 4 ans. Cette alliance malsaine entre UDC, MCG et PLR, qui semble devenir pérenne, représente une triste combinaison d’arrogance et d’incompétence.

Arrogance, car c’est une étape de plus dans une volonté assumée de démantèlement du service public : après avoir diminué les recettes on peut légitimer des coupes dans les dépenses, et contribuer ainsi à risquer la dislocation d’une société genevoise en pleine transformation, au moment même où le service public doit être fort et assumer pleinement son rôle en faveur de l’intégration et de la cohésion.

Incompétence, car cette même droite ne veut pas se rendre compte des conséquences de ses choix, des coûts sociaux considérables que ces choix peuvent induire, et de la mise en danger des fondements mêmes de notre collectivité et de sa prospérité."

Le Grand Conseil a en effet proposé de permettre de relever le nombre d'enfants par animateur de crèches de 13 à 26.

Le municipal socialiste continue:

"Nous vivons dans un système socioéconomique où la demande de places en crèche représente à la fois un choix et une nécessité. Une nécessité car la plupart des familles ont besoin de deux revenus pour assurer un niveau de vie décent, au vu des coûts de la vie à Genève."

En bon français, un choix contraint par des circonstances permises, voire recherchées, par la politique socialiste. Soit une pression sur les loyers et le niveau de vie qui pourrait être clairement allégée si le PS, entre autres, renonçait à sa lubie de la libre circulation à tout crin. Un taux d'encadrement qui s'améliorerait grandement si la gauche et ses satellites cessaient de s'opposer aux allègements fiscaux pour les familles qui souhaitent s'occuper elles-mêmes de leur enfant, ce qu'elle ne fera jamais. Et pourtant, deux adultes pour un enfant, on n'a jamais fait mieux en terme d'encadrement, qui plus est pour un coût négligeable puisqu'il suffirait de lever le pied, et le poids, de la fiscalité sur les familles.

Ce que M. Kanaan semble ne pas voir, c'est que des crèches à 13 moutards par adulte, c'est déjà de l'élevage en batterie. Une preuve ? "la fracture et la facture sociale et économique" sont déjà à Genève depuis bien longtemps.

Un commentaire

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Je puis vous dire que la seule fois qu’un de nos enfants a été confié a une crèche a été la dernière! En y repensant, plus de vingt ans après, j’y vois le même climat que dans un EMS. La différence est que les enfants ont une chance d’en sortir. Mais je remballe mon acrimonie! Ce que je reproche principalement à Monsieur K. est d’ériger les crèches en droit! Qui de vous se souvient de l’affiche des jeunes socialistes de Genève? “Faites l’amour, nous NOUS occupons du reste”! Monsieur K. Ne demande rien! Il prend, au nom des droits!
    Il y ici une forme de mépris envers ceux auxquels on prend!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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