Chronique de Marie-Hélène Miauton dans Le Temps du jour.
"Tu n’es plus parmi nous, Marie, pour entendre les explications alambiquées que nous fournissent les gens qui auraient dû se charger de ta sécurité, de ton intégrité physique, des conditions de ton bonheur, de ta vie! Malheureusement tes parents, tes amis, tous ceux qui t’aimaient, qui t’aiment encore, les entendent et cela suscite leur révolte.
[...] Permets-moi, Marie, de t’expliquer ce qui s’est passé en amont de ton calvaire pour que tu comprennes qui sont les Ponce Pilate. Ton assassin a été condamné à 20 ans de prison pour un viol et un meurtre antérieurs. Au bout des deux tiers de sa peine, notre société lui accorde le droit de demander sa libération conditionnelle. [...] Le 14 janvier, la Justice lui accorde l’effet suspensif jusqu’à ce que l’administration fournisse un complément d’instruction. Sans nouvelles de sa part, quatre mois après, tu meurs.
Et voilà que tu te demandes, comme moi, comment l’administration vaudoise peut convertir la prison en liberté surveillée alors que, par deux fois, un collège de trois juges l’a refusée. Et comment un même service de Justice peut accorder l’effet suspensif à un assassin dont la dangerosité l’a, par deux fois, incité à le maintenir en prison? Comment enfin les psychiatres peuvent conclure à une «personnalité dyssociale avec des traits psychopathiques» tout en affirmant «un risque de récidive faible»."
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Bien que n’étant pas un adorateur des Etats-Unis je dois avouer que leur justice est beaucoup plus efficace. Cet individu à été condamné pour viol suivi d’assassinat sur son ex compagne. Un crime de ce genre outre-atlantique ne se règle que de deux façons: la peine capitale ou emprisonnement à vie sans possibilité de sortie.
Une chose que je ne comprends pas. La population suisse a pourtant voté une loi condamnant à vie les criminels dangereux. Il faut croire une fois encore que ceci n’a pas été appliqué. Je me rappelle d’ailleurs les réactions après la votation: c’est contraire aux droits de l’homme, ça va à l’encontre de la démocratie, il faut une justice humaine, quels que soient ses crimes un individu à droit à une seconde chance, etc…etc…
Combien faudra-t-il de tragédies de ce genre pour que tout les naïfs et bisounours aient une réelle prise de conscience ?
Le fond du problème n’est jamais soulevé : les acteurs de la libération anticipée du meurtrier n’ont fait que précipiter l’inéluctable. Maintenant ou au terme de sa peine, Marie ou une autre victime, la société aurait de toute façon fini par libérer ce prédateur.
Nous avons sacrifié l’innocente Marie au nom de la liberté individuelle d’un coupable.