Le Schyzerdütsch : Journalistes à préjugés et jeunes enthousiastes.

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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La Suisse a en effet besoin de plus de contacts et d’échanges interculturels et le dialecte alémanique est une langue orale, donc de communication, ce que les jeunes apprécient tout particulièrement, communication que ce dialecte permet comme les autres langues, toutes langues que les jeunes apprennent aujourd’hui massivement, sans préjugés, ni rejet passionnel et irrationnel. Sans vouloir idéaliser ces jeunes, ils représentent bel et bien des temps nouveaux.

D’ailleurs, tout récemment, même notre télévision et des journalistes plus jeunes se sont mis aux échanges interculturels et inter-linguistiques en présentant les informations dans l’autre partie linguistique et cela dans la langue de l’autre. L’autre qui n’est plus un Autre…

S’il y a un sujet bateau en Suisse c’est bien celui du statut et de l’image du Schwyzerdütsch. Il fait l’objet des pires préjugés, voire d’une haine viscérale. Heureusement pas pour tout le monde.

Un changement complet semble cependant intervenir dans les jeunes générations où l’on aborde les réalités linguistiques et culturelles avec empathie, là où précisément les préjugés règnent encore massivement chez d’autres. Si pour ces derniers, le Schwyzerdütsch n’est même pas une langue, pour nombre de jeunes ouverts aux diversités culturelles, sans distinction, et intéressés  par les langues et leur apprentissage, ce dialecte alémanique devient une langue comme une autre.

Ce saut cognitif a été longtemps impossible pour certaines personnes d’un autre âge et d’une  autre mentalité, tributaires d’un ethnocentrisme intra-national, qui frise parfois une forme de racisme, et dont certains tenants font encore ouvertement et fièrement preuve.

L’ouverture et la curiosité. Il s’avère que dans l’Instruction publique genevoises près de 1000 élèves s’initient actuellement « aux dialectes et aux cultures suisses alémaniques » (Coopération, 19 mars 2013). On ne se demande plus, sourire en coin, si c’est une langue ou pas. Et l’on sait que chaque langue va nécessairement de pair avec une culture, des spécificités  culturelles.

C’est tout le mérite de ces jeunes qui veulent tenter l’expérience plutôt que de rester enfermés dans des préjugés transmis par certains leurs aînés. Une première appréhension est très vite suivie par la volonté de se faire une idée par la pratique.

Et pourquoi ne pas apprendre les langues en s’amusant ?  On n’hésite pas à se lancer dans un sketch, les erreurs ça se corrige, c’est comme cela qu’on apprend. Si on est prêt à s’ouvrir aux autres cultures pourquoi ne pas aussi s’ouvrir aux différentes cultures internes  de la Suisse multiculturelle. Laissons parler  ceux qui ont fait le saut : « les cours sont amusants et, en même temps, on apprend plein de choses » ; au début on se dit que ça va être nul et qu’on va s’ennuyer, mais en fait pas du tout » ; «comprendre un peu le dialecte pour ne pas être  totalement perdu, c’est bien » ( on part de l’idée que si on va vers un autre c’est pour chercher en entrer en contact avec lui plutôt que de constituer un sous-groupe avec ceux de la même langue maternelle et de s’isoler  de la culture ambiante, en se plaignant et en justifiant de toutes sortes de manières son renfermement sur son propre groupe linguistique) ; «  une nouvelle langue, même juste pour s’y essayer, c’est intéressant » ; « Si un jour je fais des études en Suisse alémanique, le dialecte me sera utile… », Coopération, op.cit.

Une volonté d’interagir partout où l’on se trouve.

Ici on ne parle plus abstraitement de la nécessité d’apprendre les langues et des échanges culturels ; on pratique et on fait le bilan après coup.

En parlant du dialecte alémanique, il faut aussi donner la parole à ceux qui n’ont jamais osé ou voulu ; pire, certains ont passé des années en Suisse alémanique sans jamais apprendre le moindre mot de ce dialecte, même en étant journaliste et envoyé en Suisse allemande comme correspondant d’un média suisse romand, et en répétant, à longueur d’années, les mêmes stéréotypes, souvent très agressifs et humiliants.

Dans quel pays étranger envoie-t-on un journaliste qui ne veut pas apprendre la langue de ce pays et qui se répand publiquement et médiatiquement en médisances sur la langue du pays dont il doit rendre compte ?

Il y a ainsi toute une série de journalistes romands, d’un certain âge il est vrai, qui continuent à avancer les pires énormités sur le dialecte alémanique. En étaient ou en sont encore coutumiers : J.-P Moulin, François Gross, Viviane Mermod-Gasser et le persistant José Ribaud, pour n’en citer que quelques-uns et parmi les plus médiatiques. Nous avons, dans d’autres écrits, cités quelques perles de ces personnes dont on peut douter de la véracité tant elles sont énormes, voire fantasmatiques (U.Windisch et al. Les relations quotidiennes entre Romands et Suisses allemands, Ed Payot, 2 tomes, 616 et 536 p, 1992 ; U. Windisch, Dans les médias et la Cité, Ed L’Age d’Homme, 2005).  Raison pour laquelle nous en reproduisons deux ou trois pour bien montrer que nous n’inventons rien.

J. Ribeaud, premier journaliste rituellement convoqué par ses confrères des médias pour ce qui est du côté des pires préjugés. Il n’hésite jamais à se lâcher : « la droite populiste et nationaliste élève un mur d’incommunicabilité avec l’Allemagne par un usage exagéré du dialecte ». On veut faire coup double : condamner le dialecte en même temps que l’UDC, coupable de tous les maux. D’un très haut niveau ! Comme si les UDC étaient les seuls à parler le dialecte. On est ici dans l’ordre du mépris, voire de la haine, même plus du préjugé. Il donne même des ordres aux Alémaniques : «Que les Alémaniques réservent l’usage du « Schwyzertüütsch » à la sphère privée … Qu’ils s’expriment en bon allemand qu’ils prétendent savoir…l’initiative genevoise d’apprentissage d’une version bâtarde du « Schwyzertüütsch » est calamiteuse…Ce masochisme genevois est une offense et une trahison (heureusement que nous ne sommes pas en temps de guerre, ndr) envers nos cousins de Suisse italienne… », etc. etc.

Il est vrai que j’ai été traité de « collabo »  par un ancien conseiller d’Etat fribourgeois, aujourd’hui décédé, pour avoir montré, chiffres à l’appui, que la germanisation à la frontière des langues du canton de Fribourg n’était pas attestée si l’on considère l’ensemble du canton.

Que doivent penser par exemple les Catalans de tels propos, eux qui n’avaient pas le droit de parler leur propre langue sous le franquisme ? Certains ont même été en prison pour cela.

Il peut être intéressant de citer deux autres journalistes. Toujours des journalistes, bizarre ! Même si ces propos datent un peu, on vient de voir qu’ils n’ont pas disparu pour autant.

François Gross, qui était aussi correspondant en Suisse alémanique d’un média romand au moment où le journaliste alémanique Roger Schawinski avait obtenu l’autorisation de Berne  de créer une nouvelle radio germanophone ( Opus-Radio), à condition d’abandonner le dialecte, avait fait le commentaire suivant : « Dès aujourd’hui, Opus-Radio s’étant soumise, on n’aura plus l’impression d’entendre « Faust » de Goethe récité par un pâtre uranais ou de boire un grand Sauternes accompagné d’un Schueblig » (Tribune de Genève, 18 mars 1991).

Autre prouesse :V.Vermot-Gasser, également journaliste, toujours à propos du Schwyzerdütsch : « Les Suisses allemands, non contents de parler un truc impossible veulent en plus ! nous l’imposer …Ils ne craignent pas de vouloir faire entrer ce barbarisme dans les écoles romandes… » ( et dire que c’est arrivé, la barbarie ne doit donc pas être très éloignée, ndr), Fémina, 10 sept.1985.

Tempi passati ? Apparemment pas complètement, si l’on écoute ces jours encore J. Ribeaud. Heureusement que ce genre de propos se font plus rares et que bien des jeunes indiquent une autre voie,  ni bâtarde, ni calamiteuse, mais ouverte, curieuse, agissante et surtout sans préjugés ni racisme culturel et linguistique.

La Suisse a en effet besoin de plus de contacts et d’échanges interculturels et le dialecte alémanique est une langue orale, donc de communication, ce que les jeunes apprécient tout particulièrement, communication que ce dialecte permet comme les autres  langues, toutes langues que les jeunes apprennent aujourd’hui massivement, sans préjugés, ni rejet passionnel et irrationnel. Sans vouloir  idéaliser ces jeunes, ils  représentent bel et bien des temps nouveaux.

D’ailleurs, tout récemment,  même notre télévision et des journalistes plus jeunes se sont mis aux échanges interculturels et inter-linguistiques en présentant les informations dans l’autre partie linguistique et cela dans la langue de l’autre. L’autre qui n’est plus un Autre, mais une langue ou un dialecte et une culture parmi d’autres, tous dignes d’intérêt, et non objet de rejet méprisant, voire haineux, pour certains.

Tempi passati ? presque, et il y a de l’espoir.

13 commentaires

  1. Posté par Ueli Davel le

    Cher Herr Calamo, que de complexes! Je vous encourage à voyager un peu dans Allemagne , en Autriche , en Italie et à parler avec les gens. Vous allez rien comprendre! L’allemand de Bayern, du Tirol ou du Vorarlberg sont encore plus eloigné que le St Gallois l’est de l’allemand, le vrai, le seul compris par nos pauvres Romands. Êtes vous si certains que votre français sort directement de l’academie Française? L’ allemand est la langue la plus parlée d’Europe, plus de 6 pays le parle localement, comme en Alsace ou en Lorraine. Eux aussi ne parle pas l’allemand de Marx, Lafontaine ou Steinbrück, so ist es.

  2. Posté par Joseph Calamo / Monthey le

    Je trouve que Monsieur Uli Windisch exagère en parlant du suisse-allemand comme s’il s’agissait carrément d’une langue nationale, et non pas d’un ensemble de dialectes.
    Je suis convaincu qu’apprendre à parler dialecte alémanique, c’est un mauvais service que l’on rend aux Alémaniques, pour qui la langue allemande n’est pas une langue étrangère, mais une langue qu’ils lisent couramment et qu’ils comprennent parfaitement. Au cours des quarante dernières années, le dialecte a énormément gagné de terrain en Suisse alémanique, alors qu’il était presque absent des programmes de radio et de télévision jusqu’au tout début des années 80.. Le niveau d’écriture des Alémaniques et leur capacité à parler le Hochdeutsch correctement s’en font sentir négativement. Je suis convaincu qu’ils ont tout à perdre de ce repli linguistique ! Il faut tirer la sonnette d’alarme ! Il est indéniablement dans leur propre intérêt de continuer à faire pleinement partie de l’espace culturel germanophone, avec l’allemagne et l’Autriche notamment. La constitution fédérale ne leur reconnait que l’allemand comme langue officielle. Je trouve donc choquant, malhonnête et arrogant quand, par réflexe de majoritaires, ils se permettent de s’exprimer sciemment en dialecte en s’adressant aux autres, Romands, Italophones et étrangers, sans même s’assurer au préalable que ces derniers comprennent la langue vernaculaire. De plus, l’allemand est une langue déjà difficile à apprendre, pour quelqu’un dont ce n’est pas la langue maternelle, alors exiger encore des Romands et des Tessinois qu’ils apprennent, en plus de l’allemand, un dialecte alémanique, c’est à mon sens une exigence démesurées. Alors, je dis NON à l’apprentissage obligatoire du suisse-allemand par les élèves romands, et j’estime que les Alémaniques doivent faire preuve de respect envers les minorité, en renonçant à s’exprimer en dialecte lorsqu’il s’adressent aux autres (sauf si leurs interlocuteurs connaissent le suisse-allemand).

  3. Posté par Ueli Davel le

    Herr Chassot, oui pourrait aussi parler des Suisses Français et du lac Léman de Genève. Je vous conseil de lire dans Wikipedia la définition d’alémanique. Vous remarquerez que lémanique avec un a devant donne….. Moi j’aime bien parler des Suisse alémaniques. Vous n’êtes pas sans savoir que les Suisses alémaniques ne sont pas très proches des Allemands et n’aime pas trop qu’on les rapproches.

  4. Posté par J.-P. Chassot le

    Pourquoi diable, Monsieur Windisch, traitez-vous les suisses allemands de suisses alémaniques, alors qu’ils se nomment eux-mêmes Deutschschweizer et non pas Alemanichschweizer, habitant la deutsche Schweiz et y parlant le Schweizerdeutsch? Si mes souvenirs d’école ne me trahissent pas l’adjectif “deutsch” se traduit en français par “allemand”.

  5. Posté par Antonio Giovanni le

    «Et pourquoi ne pas apprendre les langues en s’amusant ?…» reste à sa voir si cela les amuse d’apprendre tout court ! Sans pousser le vice aux mêmes limites que les journaleux ci-dessus nommés, je dois citer l’expérience dans un collège de petits pères fribourgeois, zone romande; le même père, saint-gallois d’origine, nous enseignait alternativement latin, grec et allemand; tout se passait bien pour les deux premières langues; mais au cous d’allemand, on sentait comme un frémissement de chahut, apaisé le plus souvent par ce bon père, mais qui à l’évidence marquait comme un rejet, plutôt spontané chez des collégiens de 15 ans; à quoi attribuer cette résistance ? A la différence entre génies latin et germanique ? C’est du moins ce que je pense. Mais encore, lequel des divers Schwyzerdütsch faut-il enseigner aux jeunes Romands, qui doivent l’apprendre sans passer outre Sarine ?

  6. Posté par Martin Leu le

    Bien des Romands prônent le maintien des patois et louent, admirent même ces parlers régionaux, qui font parfois l’objet de reportages à la RTS d’Etat. Le Schwytzerdütsch est aussi un parler régional mais les mêmes l’abhorrent, alors qu’ils fondent d’admiration devant le Corse, le Berrichon, le Breton! Né dans le Schwytzerdütsch, je me souviens des moqueries auxquelles se livraient et se livrent encore tous les «humoristes» romands, incapables de bafouiller l’allemand mais prompts à se moquer de l’accent des Alémaniques qui faisaient l’effort de parler le français, dont mon père, par exemple, ce qui a facilité ma scolarité genevoise après avoir dû changer de langue. Il est heureux que des jeunes Romands s’enthousiasment aujourd’hui pour le suisse-allemand. Ce faisant, ils ringardisent tous les moqueurs trop paresseux pour consentir le même effort.

  7. Posté par Ueli Davel le

    Le Suisse Français est bien loin du Franco-Français laroussoix. La langue française romande revendiquée par certains est bien pauvre par rapport au francais académique. C’est un Français bien pauvre, si pauvre qu l’on a l’impression que le dico a perdu la moitié de ces pages! Certains devraient passer la panosse devant leurs portes avant de rouspeter a coin sur la langue parlée outre Sarine. Pourquoi être si complexé?
    Je m’étonne du manque de culture et d’ouverture de ces donneurs de leçons. Ils n’ont jamais voyagé en Allemagne ou en Autriche et parlé avec un bavarois ou un autrichien du Vorarlberg!

  8. Posté par Marie-France Oberson le

    “Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins.” (Rousseau)
    José Ribeaud et François Gross sont de ceux-là.
    Tous deux ont sévi à La Liberté , le journal chéri des Fribourgeois, dont ils ont été rédacteurs en chef… Les attaques contre les Suisses alémaniques en général et l’UDC en particulier et contre la Suisse étaient leur cuisine préférée… spécialement José Ribeaud dont la haine envers les alémaniques et les blochériens transpirait par tous ses pores ( je peux en parler , je vis dans le canton de Fribourg et à l’époque militais à l’UDC ). Attitude d’ailleurs qui s’est transmise aux successeurs.. .

  9. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    Il y a toujours des uniformes rutilants et des breloques de couleurs pour les premiers collaborateurs. Dans la Suisse que j’aime, tout le monde parlait sa langue nationale et tout le monde se comprenait. Apparemment il faut devenir l’Autre pour avoir le droit d’être encore un petit peu soi.

  10. Posté par Uli Windisch le

    Monsieur Etienne Jornod, Neuchâtelois, francophone, président du Groupe Galenica, vient d’être nommé président du conseil d’administration de la prestigieuse Neue Zürcher Zeitung (NZZ). Il a fait l’effort d’apprendre et de parler le Schwyzerdütsch. Comme quoi un minoritaire linguistique en Suisse peut faire un pas envers le majoritaire plutôt que de passer son temps à railler la langue maternelle de ce dernier. Avec quelle retour sur “investissement”? Peut-être était-ce, en fait, simplement un comportement qui allait de soi quand on a une certaine ambition plutôt que de se contenter de râler en paresseux.

  11. Posté par Fergile le

    Cette récrimination perpétuelle contre les Suisse-Allemands semble inscrite dans les gênes romands.
    Elle est d’ailleurs enseignée dans la presse comme à l’école.
    Pourtant, si les Romands dénient toute culture et langue propres aux germaniques de Suisse, ce sont bien ceux-ci qui, par leur particularité unique en Suisse (ils parlent le SUISSE-Allemand, et pas le français ou l’italien) font d’eux les “vrais Suisses” (ils sont de plus majoritaires) ont permis à la Suisse de rester indépendante de l’état totalitaire Européen et lui assurent pour l’essentiel sa prospérité.
    On pourrait en effet très facilement imaginer une Suisse Allemande indépendante et débarrassée du boulet économique romand, tandis que l’inverse est inenvisageable.
    Mais les Romands persistent pour la plupart à vouer un culte à la France tout en crachant leur haine sur leurs compatriotes, bien que la réalité encourage de plus d’Européens à éprouver une grande admiration notre l’outre-sarine.
    C’est probablement le fond communiste et volontiers collabo des Français, adopté dans un réflexe pavlovien par les Romands, qui les faits construire un rideau de rösti là où leurs compatriotes ne voient que des différences culturelles agréables et enrichissantes.
    Je me réjouis donc que les jeunes Romands apprécient ces différents patois délicieux qui peuplent notre pays et lui donne cette volonté d’indépendance unique en Europe.

  12. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    Jeunes enthousiastes ? Qualifié le Suisse-allemand, dialecte erratique, de culture me paraît aléatoire. Le Suisse-allemand ne figure pas au rang des langues nationales dans notre Constitution (art. 4). Les jeunes romands sont contraints de passer par les fourches caudines de l’inculturation dialectale pour continuer d’exister sur un marché du travail qui, en acceptant de sacrifier l’une des premières langues parlées au monde sur l’autel du Schwyzerdütch, a tout perdu de sa diversité, ce dont nos collègues alémaniques se délectent avec un plaisir non dissimulé (http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/4760149-le-suisse-allemand-est-de-plus-en-plus-plebiscite-en-suisse.html). Ils apprennent l’anglais, nous devons apprendre le bernois ou le zurichois, 15 ans de scolarité et d’enseignement du hoch deutsch à la poubelle ce n’est pas ça la Suisse que j’aime.

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