Un tel événement ne doit arriver que dans la démocratie participative suisse : devenir populaire sans le vouloir, à l’insu de son plein gré, tout de suite après avoir été élu et en ayant été détesté par la bien-pensance ambiante.Quant aux médias, tout en continuant à le moquer, ils seront bien obligés d’en parler, et de plus en plus, s’ils ne veulent pas continuer à être à contre-courant. Une autre petite morale de l’histoire.
Que n’a-t-on pas dit sur Ueli Maurer? Le simple fait qu’on l’appelle déjà par son prénom montre qu’il est en train de devenir un personnage politique typiquement suisse, un de ces conseillers fédéraux d’origine modeste devenu des plus populaires. Cela, malgré toutes les tentatives de lui faire mordre la poussière et de tous les dénigrements d’une certaine caste politico-médiatique qui finirait par se prendre pour une élite seule digne des plus hautes fonctions politiques du pays. Mais voilà, c’est aussi cela la Suisse. Ces personnages politiques très populaires ont bien souvent travaillé de manière exemplaire pour le pays. On peut penser à Dölf ( Adolphe Ogi dont les « La Swiiss exiiste » sont devenus légendaires), Minger, Willy Ritschard, J.-P Delamuraz et quelques autres encore.
Le cas d’Ueli est d’autant plus intéressant qu’il a été moqué pendant des années, traîné dans la boue comme personne (seul Blocher a subi pire). Mais tout cela lui a passé par-dessus la tête sans qu’il ne se laisse affecter, sans guère réagir, ni répliquer à toutes les attaques.
Pensez donc, il voulait et veut toujours mettre sur pied « la meilleure armée du monde ». Du pain béni pour les rires de la bien-pensance ambiante, défaitiste et prête à fusionner avec la première armée internationale venue.
Bref, ce patriote traditionnel, au bons sens du terme, est tout le contraire de celui qui, une fois en place au Conseil fédéral (CF), croit devoir constamment communiquer, même quand il n’y a rien à dire. Il ne ressent pas le besoin de toujours amener une petite collection de journalistes en voyage avec lui, partout dans le monde entier, afin de bien médiatiser ses déplacements et montrer l’absolue nécessité de ces derniers pour le pays.
Ueli a même osé annoncer à l’avance qu’il « ne sera pas celui qui entrera dans les annales comme quelqu’un qui serre beaucoup de mains »( de politiciens étrangers). Du jamais vu.
Cependant, pour la traditionnelle photo du Conseil fédéral, il a choisi de faire apparaître le CF comme un ensemble bien groupé, solidaire, travaillant de concert au service du pays, plutôt que de se singulariser en faisant le pitre pour plaire aux milieux urbains branchés. Cerise sur la gateau : puisqu’il le faut, il va tout faire pour chercher à coordonner et gérer ce collège gouvernemental de la manière la plus efficace. L’abnégation en personne ! et le sens du devoir en plus. Punkt Schluss ! Puisque j’y suis, je vais essayer de faire de mon mieux.
D’autre part, il ne faut pas non plus oublier qu’il a présidé pendant des années le parti politique qui est devenu le plus important du pays et qui comprend la plus grande partie des couches populaires, au grand dam des socialistes et autres roses-verts dont la dernière consolation face à cet inattendu concurrent est de dire, devinez quoi ? mais voyons, qu’il est « populiste » ou pire encore… et travaille contre les intérêts des couches défavorisées. Ce qui reste à prouver. Il est vrai que cela doit faire mal de se faire ravir aussi massivement sa clientèle, et cela sans être « un grand intellectuel » qui montre le chemin de l’avenir radieux au peuple.
Justement, la pire chose entendue à ce propos, ce sont certainement les propos d’un spécialiste de la communication allemand devenu suisse et qui a dit, je cite de mémoire, à la RTS le mercredi 2 janvier 2013 à l’émission Forum, que ce « fonctionnaire de l’agriculture, ne provenant pas de l’élite, ne pourrait pas se faire entendre de cette même élite internationale et défendre la Suisse; que pour cela il fallait être un homme supérieur », dixit. Heureusement qu’il n’a pas dit d’une race supérieure. Ueli Maurer serait même « le plus mauvais choix possible » et que, comme il l’avait lui-même annoncé, il avait raison de vouloir rester en Suisse car il n’avait aucune chance avec les autres responsables politiques au niveau international, etc, etc. On attend de voir.
Il y a eu aussi ce Conseiller national et responsable socialiste au Parlement, Andy Tschumperlin, qui avait annoncé au début de l’été qu’il allait tout faire et tout entreprendre jusqu’en décembre auprès de ses collègues des autres partis politiques pour créer une coalition afin de faire échouer Ueli dans cette fonction de Président de la Confédération. Voilà un combat essentiel pour un socialiste, bien plus important que de défendre au quotidien et sur le terrain pendant tous ces mois les plus défavorisés. De quel côté se trouve la médiocrité ?
Donc, Ueli ne répond même pas aux attaques et va son chemin, disant même en passant que cette fonction n’était pas un objectif essentiel pour lui, qu’il ne l’enviait même pas ! Il fallait oser, au milieu de tous ceux qui piaffent d’impatience et montent des intrigues pendant des années en ne pensant qu’à ce but final, et pas seulement tous les matins en se rasant.
Combien de médias et de parlementaires devaient attendre, depuis des mois, le grand moment de cette non-élection de Ueli au début décembre 2012 ? En vain, cette fois. Les socialistes n’ayant visiblement pas réussi à convaincre, dans ce cas, les anciens amis comploteurs du PDC et des Verts avec qui ils avaient obtenu la non-réélection du diable Christophe Blocher en 2007, non-réélection qui les avait fait tressaillir de joie comme des gamins dans l’arène du Palais fédéral à la réussite du « coup ». Tout cela pour le remplacer par une conseillère fédérale dont ils doivent finalement admettre, avec gêne et peine, les graves insuffisances. N’est-ce pas de l’irresponsabilité ? Cela n’empêchera pas nombre de ces comploteurs d’être réélus.
Revenons à Ueli qui, oh surprise, à peine élu, crée le buzz. Lui le conservateur, le patriote qui aime son pays, aime aussi le vélo et rêve de traverser l’Amérique du Sud avec sa bicyclette une fois sa mission politique accomplie. Servir puis partir à vélo ! Pensez donc, aucune personne « supérieure » n’oserait dire une chose pareille.
Encore une autre surprise : il est déjà sur Facebook pour créer des contacts avec la population, à laquelle il accordera une priorité absolue. Et c’est la ruée vers lui. Malgré des erreurs de français dans un de ses messages à l’adresse des francophones. On rit un peu mais le pardon est vite accordé et Ueli, contre toute attente, est déjà un phénomène populaire.
D’autres ont mis des années avant qu’on ne retienne ne serait-ce que leur nom.
Morale de l’histoire. Un tel événement ne doit arriver que dans la démocratie participative suisse : devenir populaire sans le vouloir, à l’insu de son plein gré, tout de suite après avoir été élu et en ayant été détesté par la bien-pensance ambiante.
Quant aux médias, tout en continuant à le moquer, ils seront bien obligés d’en parler, et de plus en plus, s’ils ne veulent pas continuer à être à contre-courant. Une autre petite morale de l’histoire.
Cet homme, qui n’en voulait pas et qu’on ne voulait pas, va finir par surprendre. Peut-être réussira-t-il même à souder la population là où d’autres ne font que diviser, dénigrer et mépriser. Effet boomerang réconfortant ? Même pas. Il fait juste ce qu’il pense devoir faire. D’où viendra le Gotthelf qui écrira le premier livre sur lui? A quand la pièce de théâtre, le premier film…? Que de jaloux il fera, une nouvelle fois sans le vouloir, juste content si le pays l’est aussi. Toujours à l’insu de son plein gré.
Il est, là où d’autres s’époumonent à paraître. Le citoyen ordinaire en redemande déjà. Quel scandale !
Et si d’autres en prenaient de la graine ? Difficile, il faut oser. Au milieu de tous ces rêves de surhomme.
La Suisse aurait dû l’avoir comme président plutôt, on ne serait pas dans cette situation de perdre notre secrét bancaire aujourd’hui.
L’humble patriote fait un buzz … et oui… la modestie est l’apanage des grands
Uli a fort bien compris Ueli….et moi aussi..
A lire l’ éditorial haineux comme d’ habitude envers tout ce qui est udc de la rédacrtrice du matin dimanche d’ aujourd’ hui.
Mais de quel droit cette bonne femme vient chaque dimanche cracher son mépris pour ceux qui ne sont pas pour une immigration masssive et pour un multiculturalisme destructeur ?