Dans le cas des guerres d’invasion, les populations occupées se partagent immanquablement en deux camps distincts: les résistants et les autres.
La place financière suisse est en guerre, le terme n'est plus tabou, Les Observateurs se sont faits déjà l'écho, à plusieurs reprises, de la rumeur martiale qui s'apprête à faire trembler les piliers de la finance occidentale (ici, ici et ici). Un écho repris par l'avocat Philippe Kennel dans le dossier de l'Immorama de cet automne (N°31, p. 25) qui, foin d'angélisme, fait le compte de la myriade de niches paradisiaques et d'exceptions fiscales qui font les très riches heures des institutions financières étatiques les plus promptes à faire les gros yeux à notre pays.
Chers voisins
Ainsi apprend-on que chaque état de l'Union européenne, voire de l'Occident tout entier, possède, qui une île, qui un territoire d'outre-mer, qui une niche, laquelle oublie avantageusement certains mais pas d'autres et fait passer nos fiscalistes fédéraux pour de tout petits joueurs. Andorre, Saint-Barth, Gilbratar, le Delaware, qui a plus fait pour le compte à numéro ces dernières années que la Suisse en 150 ans d'activités bancaires, la France qui exonère tout citoyen qatari présent sur son territoire, l'Autriche, l'Espagne et les îles anglo-normandes, lesquelles en arrivent même à menacer la place londonienne, jusqu'à réclamer leur indépendance, mais que la Couronne a su traiter avec toute l'indulgence qui lui a fait si cruellement défaut face à la Confédération.
Concurrence déloyale
La Suisse n'est pas un état-voyou, seulement un concurrent efficace qui, fort loin de se retrouver sans aucun allié sur terre, s'avère seulement incapable de résister moralement à la pression de l'intérieur. Pression de cette sorte d'idéologie, qui confond encore droit de propriété et crime contre le prolétariat, distillée par ceux qui ne craignent pas de voir la place helvétique sombrer bel et bien pour autant que triomphe leur oeuvre.
Il est un mot pourtant très clair, qui fit fureur dans la bouche de Cambronne, et que nos autorités eussent dû révéler en temps voulu à toutes les complexions pusillanimes qui s'effondrèrent de stupeur dès les premières publications des listes de l'OCDE.
Ces mentalités faibles, plutôt que de se poser la question d'un durcissement de la concurrence, voulurent voir, dans l'attitude de nos adversaires, la preuve d'une quelconque faute morale. Le péché suisse était consommé, le capitalisme alpin était forcément mauvais, hypocrite et sournois puisque les capitalistes du monde entier l'avaient affirmé. Ainsi la calomnie fait force de loi pour autant qu'elle ait le bénéfice de la majorité.
L'ennemi intérieur
Il est de ces hommes qui prennent pied sur les champs de bataille avec cette seule idée de tomber les armes à la première occasion. Il en est d'autres qui trouvent, dans les méthodes de l'ennemi, un modèle et un exemple pour asseoir leur hégémonie nouvelle. Ainsi, que penser des assauts du parti socialiste, dans tous les Parlements de la Confédération, pour appliquer à l'entier de la population locale, classe moyenne en tête, le modèle de répression imposé de l'extérieur pour les réfugiés fiscaux étrangers. Ainsi le PSS se croit juste et égalitaire en donnant la chasse au petit et moyen épargnant suisse, celui qui n'a pas les moyens de s'exfiltrer à Monaco dans l'urgence pour fuir la répression. A Genève, pour faire bonne mesure, on s'en prend aux piscines et aux grosses voitures, comme d'aucuns s'en prenaient aux propriétés agricoles il y a moins de cent ans. Moins de liberté, plus d'impôts, soit, mais pour qu'en faire ? Pour des projets aussi incontournables, surtout en temps de crise, Dieu pardonne le blasphème, que renforcer les contrôles du "Bureau fédéral de l'égalité" en matière de discrimination salariale.
En somme, plus d'impôts pour mieux asseoir, autour du monde, le pouvoir de ceux qui éreintent la recette fiscale (l'histoire donne assez d'exemples) par une succession de solutions à l'opposé du bon sens attaché à la nature de l'homme. Reste que, pour l'emporter, la gauche spécule sur l'effet de la pression mondiale sur une place helvétique qui ploie déjà de l'échine avant de plier du genoux; et cela en trouvant encore le moyen d'accuser le spectre du fascisme de se nourrir des crises financières... Cela fait la preuve que, devant le danger imminent que tout le monde reconnaît, elle n'a pas voulu renoncer à son dogmatisme - ne serait-ce que l'espace d'un court instant, pour faire front commun, défendre la place et régler ses comptes une fois la chose faite - mais cherche à profiter de la situation avec une veulerie qu'on ne lui connaissait pas encore.
« Il y a bel et bien une guerre », écrit Philippe Kennel dans Immorama, reste à se souvenir comment appeler, en temps de guerre, ceux qui ne résistent pas.
Vous n’avez pas encore compris: vous êtes riches (ou supposés l’être ) et à ce titre vous êtes coupables. Il n’y a rien à en dire, c’est comme çà; les socialistes sont comme çà. Il y a les bons et les méchants. Les bons sont socialistes, intelligents et étant bons ont forcément le droit pour eux. Les méchants sont libéraux, de droite , bêtes (forcément, sinon ils seraient de gauche ) et ont forcément tort. Une fois ce postulat posé, cette Vérité révélée , on peut discuter : étant donné que vous êtes idiot et de plus un salaud, la discussion est forcément biaisée Pour un français, la Suisse est un paradis fiscal où les riches (salauds ) vont entreposer leurs lingots . Et des états qui permettent celà sont forcément peuplés de voyous. Ce que les français ne voient pas, c’est que vous travaillez plus que noux ,prenez moins de vacances, et êtes meilleurs que nous dans certains domaines . Mais, surtout, ne baissez pas le pavillon; battez vous ( pour qu’il reste encore un peu d’espoir )