En mal d'amour et en désespoir d'image, Valérie Trierweiler, dont on ne sait trop ce qu'elle est pour la France comme pour Hollande, a tenté, le plus maladroitement du monde, de faire montre d'un improbable sens de l'humour en osant la comparaison avec Marie-Antoinette, reine de France, au prétexte que ces messieurs de la presse l'enverraient volontiers à la guillotine, suite à cette lamentable affaire de tweet. C'est se donner tant d'importance.

A défaut d'amuser, la nouvelle agace jusque dans notre pays où le souvenir des près de 800 Gardes suisses, morts aussi pour la reine le 10 août 1792, fait bondir. Marie-Antoinette, vraiment ? Elle en est tout le contraire. Reine, Valérie Trierweiler n'en n'a ni le port ni la destinée. Là où l'une fut un exemple de fidélité jusqu'à la mort, l'autre est un monument d'égotisme et de défiance. Refusant les devoirs d'une Première Dame, promenant partout son malaise de première concubine (rebaptisée "The First Girlfriend" par la presse américaine), capricieuse et revancharde, en venant même à reprocher à son amant que son élection soit venue briser sa carrière, ne donnant rien, exigeant  tout, elle n'est en somme qu'une preuve de plus de l'incapacité de François Hollande à se faire aimer.

Marie-Antoinette eut la tête tranchée pour la France, Valérie Trierweiler n'a pas la tête à cela. L'une donna sa vie, l'autre refuse son temps. La première fut un modèle de reine, d'épouse et de mère, la seconde la dernière expression en vogue d'un individualisme forcené, une vision aberrante de la vie sur terre, la fin de race du féminisme.

L'une enfin, verra son étoile briller éternellement au firmament des vies accomplies, l'autre filera, l'espace d'une seconde, ne laissant qu'une traînée. Ce n'est pas le même monde.