Réaction outragée suite aux déclarations de l’UMP Jean-François Copé sur le racisme anti-blanc. Du sort de ces vérités inaudibles pour la gauche que la majorité des citoyens ne subissent pas moins quotidiennement.
Il y a quelques semaines, Jean-François Copé reprenait à son compte l'une des évidences les plus incontestables de l'humanité: les Blancs ne seraient pas les seuls racistes sur terre, il seraient même, au titre de race, victimes d'une discrimination ciblée.
Tollé contre cette vérité qui trouve enfin un écho sur l'estrade politique, le racisme est réservé aux victimes des Blancs, pas l'inverse. La logique réciproque tendrait à nier la nature intrinsèquement innocente et pure de ce qu'il n'est plus permis de désigner sous le vocable de "bon sauvage".
Blouse blanche
A ce propos, le site internet Nouvelles de France fait état, lors d'une interview, des dernières conclusions du chercheur en sciences politiques, Marc Crapez. Selon le scientifique, la montée d'un racisme anti-Blanc paraît proportionnelle à la baisse des manifestations de racisme en provenance des Blancs, comme si la faiblesse des uns en venait à faire la force des autres; pas de paix sociale en perspective. Ces formes nouvelles de rejet semblent essentiellement retenir la discrimination religieuse, la qualité de Blanc apparaissant liée aux racines chrétiennes de l'Europe face à une immigration principalement musulmane (mangeurs de porcs etc.).
Cette dernière thématique semble déboucher sur l'édiction d'un nouveau code de conduite tendant à ériger une domination des uns sur les autres par l'intermédiaire de règles morales accessibles aux seuls initiés du code, du groupe, de la religion. En s'étendant, le phénomène conduit inévitablement à un processus d'exclusion de tout ce qui n'est pas inféodé au groupe, tri sélectif, discrimination positive ou négative à l'emploi; la voie d'une nouvelle ghettoïsation.
Crapez accuse à juste titre la gauche d'avoir inoculé un sentiment de détestation revancharde à l'endroit du pays d'accueil, une sorte de dette que le Blanc est en devoir de régler, d'avoir bétonné la définition du racisme de sorte qu'elle ne puisse servir qu'au dégoût programmé de l'identité nationale et participer à l'idée d'une honte coupable de la part du Blanc. Un putsch sentimental.
En Suisse aussi ?
En Suisse, l'absence de passé colonial n'a pas facilité l'implantation d'une culpabilisation généralisée de la population sur les bases usuelles. La chose s'est opérée essentiellement sur le principe gauchisant de la faute morale du riche ou du propriétaire. Avec des ardeurs de Franciscains, les tenants de ce socialisme réformé ont affligé l'argent et sa détention d'une réputation frauduleuse de vol à l'Etat. L'Etat, nouvelle Eglise, qui seule dispose des droits légitimes pour collecter les richesses et les redistribuer aux plus fervents de ses fidèles; oser posséder, c'est atteindre à la majesté de l'Etat. L'impression s'est accrue avec l'affaire dite des "fonds juifs", qui jetait un opprobre fatal sur ce qui fut bientôt identifié comme la seule et unique source de la prospérité helvétique après-guerre, avec la concurrence fiscale évidemment, assimilée comme une contestation illégale de l'hégémonie du grand Etat central, et supranational, européen. Un but, rompre les fondements des Etats et des nations pour les dissoudre dans le magma internationaliste, une méthode, briser la fierté des peuples par l'instauration d'une pensée automatique propre à les soumettre et à leur interdire toute réflexion qui n'irait dans le sens voulu.
Car il y a un sens, il y a des maîtres à cette pensée, il y a un dogme, et, tout aussi nombreux qu'ils puissent être chaque jour, ceux qui s'y opposent n'en viennent pas moins s'y fracasser. Rejeter ne serait-ce que l'éventualité d'un racisme anti-Blanc, n'est-ce pas en somme nier non pas seulement sa qualité de victime à l'homme blanc mais aussi sa capacité à l'être ? N'est-ce pas lui refuser son droit le plus strict à l'égalité et le condamner à jamais à cette image de riche, de colon, de bourreau raciste et, par voie de conséquence, à sa propre détestation ?
Et vous, qu'en pensez vous ?