Culpabilisons les culpabilisateurs!
On sait depuis longtemps que le socialisme considère nos sociétés démocratiques et à économie de marché comme étant l’injustice et l’inégalité incarnées, comme devant être « dépassées », car responsables de tant et tant de maux de nos sociétés et, bien sûr, de celle des autres, voire des maux du monde entier.
Il y a aussi cette tendance bien connue à l’autoflagellation, l’auto-dénigrement, l’auto-culpabilisation, à la honte de soi et aux séances rituelles de repentance et autres devoirs de réparation.
Un exemple de surenchère en la matière: La ministre de la justice française Taubira à propos de l’esclavage et de sa réparation, ne veut considérer que l’esclavage pratiqué par les seuls Européens; elle a osé déclarer qu’il ne fallait pas évoquer la traite négrière arabo-musulmane, combien terrible et massive, afin que les « jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids des méfaits des Arabes » (L’express, 04.05 2006).
Passera-t-on bientôt plus de temps à regarder en arrière et à s’excuser, plutôt qu’à aller de l’avant, sans oublier le passé évidemment? Certains à gauche cherchent constamment de nouveaux thèmes susceptibles de culpabiliser les nouvelles générations en voulant les "conscientiser», alors que ces derniers se dépensent sans compter pour pouvoir travailler, créer, s’investir avec toute l’énergie, l’enthousiasme et la fougue de leur âge. D’un côté on passe son temps à culpabiliser, de l’autre on crée des richesses dont vivent les premiers.
Par conséquent, ne faudrait-il pas exiger de tous les gens de gauche qui accaparent les postes politiques et administratifs d’avoir créé une entreprise avant de pouvoir faire de la politique, activité qui semble de plus en plus consister à s’en prendre aux vrais créateurs d’entreprises et d’emplois, allant jusqu’à donner à détester ces derniers, et à les livrer à la haine et à la vindicte publiques (« casse-toi riche con », etc…)?
Il faut inverser le retour d’un esprit du temps socialo-communiste que l’on pensait révolu, mais qui revient comme une lame de fond, avec pour effet une lente auto-destruction et, pire, la condamnation des meilleurs à une fuite vers un ailleurs meilleur et moins menaçant.
Culpabilisons les culpabilisateurs!
Cher Uli, je me demande si culpabiliser est une bonne idée! Car au fond la culpabilité est un état dont on se presse de se défausser! Je m’explique! Faisons une incursion au calvaire. Trois croix! Remarquez l’attitude d’un condamné! Arrogante et revendicatrice! Si tu est le Fils de Dieu, tiré-toi d’affaire et nous avec! Celui-ci est le portrait du syndiqué et du syndicaliste! L’autre ne demande rien! pour nous c’est justice! Ce que je veux dire est que la culpabilisation ne sert de rien! Mais que le moment crucial est déterminant! Et que ce moment, nul ne peut le commander! Fut-ce par le baptême! Le baptême confirme l’attitude de celui qui a vu que pour lui c’est justice. Il ne peut pas être un raccourci pour échapper au jugement! Donc je ne vois pas “culpabiliser” comme un moyen! Par contre j’agrée “réduire au silence”! Mais pour ce faire il faut avoir accepté son humanité, et la sanction qu’elle implique! Le seul état qui autorise à dire: “nul ne me convaincra de péché”! Que faut-il alors entendre par “péché”? C’est une autre histoire. Sur laquelle je reviendrais quand ce me sera accordé.