Chaque été égrène sa litanie de festivals où des centaines de milliers de jeunes aux tympans explosés viennent s’échouer dans des océans de flux gastriques.
La Tribune de Genève s'en fait l'écho dans un petit article tout à fait charmant: « L’envers de la fête vu sous toutes les sutures », le dispositif de poste avancé des Samaritains semble avoir bien fonctionné et évité un engorgement des Urgences, 176 interventions pour seulement 11 hospitalisations. L'édition 2012 compte cependant deux fois plus de mineurs imbibés que l'an dernier.
Les images de la RTS sont sans appel, des légions de post-ados désorientés par plusieurs heures de bruits de machines de chantier (techno), des litre de gnôle industrielle bon marché et quelques pelletées d'amphétamines et autres excitants pour assaisonner le tout. Bagarre, violence, forcément, accidents de la route, blessures. La police fait encore état de jets de projectiles sur ses véhicules. Bref, ce qu'il est convenu de désigner aujourd'hui, par Dieu sait quel effondrement sémantique, du terme de « fête ».
Contactée par lesobservateurs.ch, la police cantonale genevoise relativise, au lendemain de la manifestation, et semble considérer la situation comme tout à fait normale, voire même souhaitable, nonobstant la hausse des cas d'alcoolémie lourde constatée dans la tente des Samaritains.
Tout semble donc converger vers cette idée que la dernière mission de ce reliquat de civilisation soit d'oeuvrer à la réalisation de ces vastes cultes à la déchéance, où 250'000 individualités viennent s'entrechoquer et communier dans une vaste transe éthylique qui n'a que le frisson de sa propre destruction à offrir.
Les bouteilles vides ont remplacé les pavés et les seules revendications de cette génération semble concerner les heures d'ouverture des bars. N'y a-t-il personne pour percevoir une immense lassitude dans cet entrain à l'anesthésie ? Foin d'anarchisme ou de contestation sociale, les troupes encarapaçonnées des forces de l'ordre font désormais face à des bataillons de gamins ivres de mauvais vins, titubant sans chansons et dont les seules larmes sont celles des bombes lacrymogènes qui pleuvent sur ces populations embrumées. Saint-Gall, hier, 500 personnes dans une « fête », entendre une émeute, illégale.
Les élites de demain semblent du même tonneau, si l'on peut dire, avec les mêmes préoccupations: Les jeunes Verts zurichois ont semé 500 décapsuleurs dans la nature, ce qui, entre nous, n'a rien de très écologique, pour manifester le droit des jeunes à faire la fête dans l'espace public. « Avec les décapsuleurs, nous voulons inciter la ville à mettre à la disposition des jeunes, qui n'ont pas assez d'argent pour aller boire des verres dans des bars, un nombre suffisant de lieux publics », disent-ils. Le droit fondamental à la biture pour les pauvres bientôt inscrit dans la Constitution, et la terre régénérée par des carcasses avinées effondrées sur leur propre avenir. La « fête », partout, toujours, tout le temps, à l'envi, pour oublier la vie.
Donc, nous disons, des discothèques bon marché, des vêtements bien coupés, des valises de billets de banque, un local pour fumer du cannabis, des grands crus, une planète propre et gorgée de ressources, des lendemains qui chantent, des policiers fins et raffinés, des adultes chargés de culpabilité, accessoirement une grammaire française; autre chose ?
C’est le seul et unique moyen que les jeunes ont de faire la “fête” dans notre société..
Voyez seulement, un attroupement de jeunes dans une place de la cité de Calvin.. résultat.. on incommode les voisins dut au fait que l’on parle trop fort.. les discothèques genevoises sont hors de prix et avec une discrimination au fasciés insupportable à l’entrée, sans parlé de “la tenue correcte exigée”. Si on va dans un parc pour fumer un joint loin des riverains pour ne pas les dérangés.. la police nous tombe dessus. Donc effectivement, on s’abreuve de la seule drogue “légale” ou les sentences sont minimes car si elles auraient été plus lourdes… ce n’est pas qu’aux jeunes que ça poserait problème… 😉
« des bataillons de gamins ivres de mauvais vins, titubant sans chansons et dont les seules larmes sont celles des bombes lacrymogènes qui pleuvent sur ces populations embrumées. »
Effectivement, nous buvons du mauvais vin ou alcool, faute d’avoir les moyens d’acheter mieux..
Que voulez-vous que l’on chante ?!? l’espoir d’avoir un meilleur lendemain ?! vu ce que « vous » nous laisser en héritage, en spoliant les ressources humaines et naturelles et en mondialisant la planète ? Je pense qu’une autocritique serait plus appropriée que le fait que l’on s’enivre sans chanter… donnez-nous des raisons de chanter plutôt, non ?!!
Et les seules larmes sont celles de nos chers policiers qui dépassé par le fossé créer, gazent au lieu de dialoguer.
PS. Depuis quand un rassemblement, même de 500 personnes, est-il illégale ? ou pourquoi le traiter d’émeutes ?! Cela vous arrange-t-il ? Si parmi ces 500 personnes quelques-uns ont des actes répréhensibles.. Amender-les ! mais ne mettez pas toutes les personnes dans le même sac ! Au sinon, et je suis genevois, vu que Michèle Kuenzler a été pitoyable sur la gestion des TPG, cela ne veux pas dire que tous les genevois sont de mauvais gestionnaires ou que les femmes sont de mauvaises gestionnaires, ou si ?!