Patrick Lozès a échoué à faire condamner le chroniqueur français pour racisme. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.
Chou blanc pour Patrick Lozès, fondateur et ancien président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), aux arguments duquel le tribunal correctionnel de Paris est resté totalement insensible, se bornant à relever la « rhétorique malicieuse » du polémiste français.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir insisté, Lozès, qui parle, quant à lui, d'« escroquerie intellectuelle », pensait l'emporter aisément en accusant Eric Zemmour de faire montre « d'une idéologie proche du Front National »; argument qui, s'il fit florès en son temps, n'a pas porté en cette occurrence.
En 2008, Patrick Lozès avait porté plainte pour cette phrase, publiée dans l'hebdomadaire Vendredi : « Ainsi Patrick Lozès, président du Cran, a déclaré “Obama est notre président”, ce qui prouve que la solidarité raciale (...) est supérieure à ses yeux énamourés à la solidarité nationale ».
Pas constitutif d'une infraction
« On comprend l'agacement, la révolte [face à la] rhétorique malicieuse, voire déloyale [mais] les escroqueries intellectuelles ne se retrouvent pas toujours devant un tribunal correctionnel et même rarement », a déclaré le parquet, repris par l'AFP, qui juge encore « les éléments constitutifs de l'infraction (...) pas réunis en l'état » et estime que l'affaire « échappe au débat judiciaire ».
L'avocat de Zemmour, Me Pardo, qui reprochait au plaignant d'instrumentaliser la justice pour tenter de « faire taire » son client, s'est félicité de ce que le verdict représente « une leçon pour tous ceux qui veulent se faire une publicité sur le dos d'Eric Zemmour ».
Patrick Lozès a promis de faire recours.
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