Le politiquement correct et comment y remédier

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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La lutte contre bien-pensance de gauche et le politiquement correct constitue l’un de nos fils conducteurs. Quelques précisions sur la nature de ce phénomène et une invitation à vous joindre à nous dans la lutte contre cette tendance encore fortement présente malgré les dénégations instantanées.

La critique, activité en réalité noble et exigeante par excellence, s’est peu à peu dégradée en une sorte de simple dénonciation – délation, facile et méprisante, voire haineuse. Cela est assez fréquent aussi bien dans les sciences sociales que dans le journalisme.

Depuis quelques années, l’analyse dite critique a trop souvent pris l’allure du fameux «politiquement correct», cette forme de prêt-à-penser qui se voudrait critique mais qui ne l’est guère. Il nous faut donc urgemment une critique des «critiques», une critique des pseudo-critiques engoncés dans le corset des multiples formes de l’actuelle bien-pensance envahissante. Cette nouvelle tâche est plus rude qu’il n’y paraît: plus une analyse devient simple, simpliste et caricaturale, plus elle devient arrogante et prétentieuse.

Du poste glorieux et facile d’attaquant, ces pseudo-critiques sont maintenant eux-mêmes critiqués et attaqués, ce qui est bien sûr une position nettement moins agréable. D’où la construction d’une parade, dont une des formes consiste à prétendre que le politiquement incorrect est devenu le nouveau politiquement correct!

Une rage dénigrante

Une dès règles de base de toute analyse simpliste, que ce soit en politique, dans le journalisme ou en sciences sociales, consiste en effet à tenter de dénigrer, de ridiculiser, d’intimider, de culpabiliser ceux qui pensent tout simplement autrement, ceux qui ne se contentent pas de se conformer à la bien-pensance ambiante. Pourquoi cette rage dénigrante ? Parce que ceux qui essaient de penser autrement, en fait de penser tout simplement- sont une vraie menace pour cette bien-pensance, et cela en dévoilant la nature profonde de cette dernière. Cette indigence de la pensée, doublée d’arrogance, possède néanmoins, encore et toujours, une faculté d’intimidation étonnante. La bataille des idées dans une telle situation, est nécessairement rude; si la bien-pensance est aussi tenace c’est parce que c’est sa propre vie qui est en jeu.

C’est toujours la disqualification qui est recherché («de droite», «réactionnaire»), etc… Le must de cette nouvelle tentative de disqualification-diabolisation résident dans l’expression «blochérisation des esprits».

Ne pas se laisser intimider

Il nous faut savoir laisser braire et continuer sans relâche à réfléchir et à analyser de manière aussi libre et indépendante que possible. C'est cela la vraie pensée critique. Veiller à ne pas travestir et pervertir la vérité au nom de l'idéologie. Personne ne détient la vérité, la vérité absolue, surtout en matière d'analyse des problèmes brûlants et controversés de nos sociétés, mais cela n'empêche pas de se fixer comme objectif une vérité approchée, progressive, difficile à atteindre, et surtout à défendre contre la bien-pensance ronronnante, tout en sachant que la vérité définitive est inatteignable dans les domaines sociaux et politiques.

Il est vrai que la bien-pensance a des côtés agréables, car penser, analyser, rechercher, comparer, approfondir… sont des opérations qui prennent du temps, qui sont exigeantes et coûteuses. Approuver, en revanche, le politiquement correct, paraître par exemple inconditionnellement «ouvert», «progressiste», «généreux», «béatement anti-raciste», tolérant jusqu`à plus soif, est si facile et très simple , verbalement en tout cas. C’est si gratifiant et valorisant qu’il est difficile d’y résister. D'autant plus lorsque la moindre nuance dans l’analyse comporte le risque d’opprobre généralisé.

Vingt ans pour en arriver là ?

Il faut vraiment être «blindé» et très déterminé pour nager à contre-courant. Une question cependant: à quoi bon entreprendre jusqu’à 20 ans d’études pour finalement embrasser le dernier prêt-à-penser ou sottisier venu ? Ou courir après celui qui gueule le plus fort au coin de la rue? Il est frappant de constater à quel point les facultés analytiques peuvent facilement se dégrader en affirmations idéologiques et devenir un ersatz de pensée.

Une analyse, digne de ce nom, de problèmes politiques aussi brûlants que l'immigration, l'asile, les violences urbaines, l'insécurité, les "casseurs", devrait se distinguer par l'impossibilité de la taxer immédiatement comme étant de «gauche» ou de «droite»; elle devrait se distinguer par sa puissance et sa capacité à faire comprendre de manière plus complète et complexe de tels problèmes; par le fait, qu'une telle compréhension plus fondamentale, laisserait déjà entrevoir un univers de possibles, des éléments de solution.

Ce qu'il nous faut, ce n'est pas une contre-pensée caricaturale, «de droite» par exemple, mais une véritable bataille des idées, sans tabous, une bataille riche, fondamentale, approfondie, contradictoire, à la hauteur de l'immensité, de la complexité et de l'urgence des problèmes qui menacent l'équilibre même de nos sociétés.

L'esprit de recherche

L'esprit de recherche ne se laisse pas intimider par la bien-pensance ambiante et le politiquement correct qui nous amènent toujours à nous demander ce qu'il faut dire ou écrire pour recueillir l'approbation de nos collègues et de ceux qui pensent comme nous. Dès que l'on se pose ce genre de questions, on n'est plus libre, on devient hésitant; notre capacité d'analyse, de faire ressortir des aspects et éclairages nouveaux, est alors inhibée. Etonnant phénomène que cet effort d'auto-mutilation volontaire. La peur d'être critiqué ou dénigré est une chose, mais le pire réside dans les effets pervers qu’elle produit: les publics auxquels on s'adresse sentent ce phénomène et perdent confiance dans les médias et les sciences sociales qu'ils soupçonnent alors de vérité distordue et arrangée idéologiquement. Cela ne peut engendrer que doute et perte de crédibilité.

En quoi consiste encore cet esprit de recherche? Il peut sembler naïf ou élémentaire de vouloir énumérer quelques-unes des qualités et compétences nécessaires. L'opération mérite d'être tentée, sans prétention à l'exhaustivité. L'esprit de recherche s’oppose en premier lieu à l'état d'esprit idéologique et nécessite des qualités parmi les plus contradictoires. Même si elles sont censées être largement connues je m’en répète constamment quelques-unes à moi-même: à la fois la rigueur, exactitude et précision dans la vérification; rapidité pour saisir les idées les plus audacieuses et longue patience dans leur élaboration; capacité d’analyse détaillée et de synthèse; esprit positif de soumission aux faits et aptitude au doute et à la critique, capacité à exploiter la fécondité de l’erreur; les progrès de la connaissance contredisent les inerties des représentations stéréotypées; l'esprit de libre examen, d’indépendance; l'imagination, l'audace, l'originalité, l'inventivité, la curiosité, la créativité, le travail prolongé , approfondi et souvent solitaire, etc…

Ces qualités devraient être présentes aussi bien dans les sciences sociales que dans le journalisme. Ces deux domaines professionnels, qui cherchent tous deux à mieux comprendre et à expliquer les réalités sociales, culturelles et politiques, pourraient d'ailleurs collaborer bien davantage afin d'apporter encore plus de connaissances et de propositions de solutions aux gigantesques problèmes de nos sociétés actuelles.

La possession idéologique

Pour mieux débusquer l'état d'esprit idéologique, le contraire de l'esprit de recherche, nombre d'auteurs ont opposé science et idéologie. Tentons un résumé de ces différences en tenant compte des contributions de tout un ensemble d'auteurs sans pouvoir citer ici tout ce qui est dû à chacun d'eux.

Essentielle pour le scientifique, la vérification est une préoccupation étrangère à l’idéologie; l’idéologie est certitude, affirmative, apodictique; les principes de base d’une idéologie sont et doivent être hors de portée de la vérification. Le problème de la vérification ne se pose même pas.

Le poser reviendrait à faire apparaître l’idéologie en tant qu’idéologie; si la science procède par tâtonnements, l’idéologie affirme et nie de façon absolue; le doute lui est étranger ; Aux multiples nuances, réserves et précautions de la science, l’idéologie oppose la simplicité et la systématicité, aux faits l’évidence et le bon sens, aux aspects contradictoires de la réalité la cohérence, à la précision la généralité, au contrôle la répétition de certitudes premières, au langage froid de la science des mots évocateurs et des notions fortement chargées du point de vue affectif; le langage idéologique est connotatif et non analytique; les mots sont évocateurs, figuratifs, suggestifs, prestigieux, émotionnels; le caractère sacré et l’aspect moral en sont deux autres traits; si la science affronte l’inconnu, l’idéologie le réduit; l’idéologie fonctionne suivant le schéma du juste et du faux, du Bien et du Mal, du Même et de l’Autre; l’Autre étant nécessairement inférieur, voire immoral. L’aspect moral d’une idéologie permet à la fois de louer et de condamner; l’idéologie dépasse et transcende la réalité. Elle relève également du domaine de l’imaginaire.

Si l’idéologie a un impact aussi puissant et peut entraîner des adhésions aussi totales, fanatiques, c’est précisément parce qu’elle touche à tous les aspects de la vie des individus et des groupes.

Des ténèbres de l’idéologie à la vérité approchée

Il n'y a pas d'un côté LA Vérité, LA Science et de l'autre les ténèbres de l'idéologie. La vérité ne peut être qu’approchée. Elle devient une préoccupation constante, la ligne de mire, même s'il n'y a pas de vérité absolue. Autre idée guide: traquer systématiquement l’état d'esprit idéologique afin d’en être plus conscient et mieux armé pour lutter contre cette déformation si tentante.

L'esprit de recherche et l'esprit idéologique ne constituent pas pour autant deux univers incommensurables, totalement étanches l'un à l'autre.

But visé: chercher à les séparer le plus possible. Un tel effort ne suppose pas un style terne, aseptisé, rébarbatif, ennuyeux et décharné. Il n'interdit pas non plus un point de vue, une prise de position. On doit pouvoir être mû par l'esprit de recherche et réussir néanmoins à être intéressant, vivant et passionnant.

Nous vous invitons à relever ce défi avec nous.

32 commentaires

  1. Posté par Philippe Zeller le

    Feu le colonel divisionnaire vaudois Tardent, théologioen et officier de carrière, rappelait à ses officiers que « nager avec le courant, c’est agréable, ça va vite, mais c’est toujours à la descente! »

  2. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Le « politiquement correct » implique une pensée. Une pensée unique. Une pensée uniquement orientée vers le bien! Or, dans le chapitre de la Genèse introduisant l’histoire du déluge, nous apprenons que « leurs pensées étaient uniquement orientées vers le mal ». Il va de soi que je paraphrase. Il y a beaucoup à dire à ce propos. Mais dans ce texte, qu’il n’est pas saugrenu de caractériser de génétique, l’unicité est à souligner! J’irais jusqu’à dire que l’unicité est la caractéristique du déluge! De l’effet dissolvant qui noie toute identité! Et qui, dans notre société, exacerbe la nécessité de l’identité! Laquelle ne se manifeste alors que dans le seul lieu possible: la marge, ou l’underground! J’entends encore le témoignage de Marina! Une française née en Russie! Membre d’une troupe de théâtre! Creusant des tunels pour échapper à la police. Dont l’identité était validée par la contrainte! J’entends encore la voix de Marina, Russe de coeur et d’âme! Je me souviens donc, médite et questionne! Elle a connu la Russie soviétique et celle d’après! Que dirait-elle de l’Europe d’aujourd’hui?

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Femmes, juifs, homosexuels, handicapés, ce que l’on ne peut plus dire!
    Voici qu’à l’instant de mon coucher, à l’heure ou ma mère invoquait le bon berger de me couvrir sous son aile, une idée surgit! Claire, pétillante et flamboyante! Mais le chemin vers le clavier en estompe les contours. De plus, serai-je lu? Et entendu? Aurai-je dessiné le contour d’une question féconde! Vierge de réponse! Notez « Vierge »! Soulignez « Vierge »! En ne négligeant pas l’arrière plan de la virginité de Marie. Même si vous êtes athées! Je dirais même surtout! Car si ces textes sont inventions d’homme, à combien plus forte raison s’y intéresser! Je reviens donc à la question dont j’ai souligné la fécondité du fait de sa virginité. La fécondité d’une question réside dans la relation que nous avons avec elle! Notre tendance, héritée, penche vers la fabrication de réponses! Ce qui me conduit, doucement, à évoquer le fait qui m’a conduit à rédiger ces lignes!
    Le « maillon manquant »! Lequel sera nié par les « créationistes »! Ce maillon manquant qui, pour autant que j’aie bien entendu et que je me souvienne, témoigne d’un mystère! Un trou entre le singe et l’Homme! Peut-on dire un « saut quantique »! Un jaillissement quantique de lumière? Je me suis demandé pourquoi tous les singes ne sont pas devenus hommes! Je ne sais pas! Ce que je sais est que je suis né enfant, né d’un père qui fut fils, d’un père qui fut fils, et aisnsi de suite. Mon arrière grand papa a vu l’arrivée de l’armée Bourbaki en déroute aux Verrières. Il fut précepteur des enfants de la soeur du dernier Tsar de Russie. J’avais dix-huit ans le jour de son centenaire! Encore véroleux je n’ai pas cherché à le connaître! Je ressent la profondeur du trou qui me sépare de lui! Ne suis-je que son « descendant », comme l’homme l’est du singe? Non! J’en suis monté! C’est ainsi, que je le veuille ou non! Mais alors comment combler le trou, pour être posé sur une base solide? En descendant dans le singe! Même si ça n’est pas valorisant. Qui se souvient qu’autrefois le patron était nommé « le singe »?
    Descendre dans le singe? Vous êtes interloqués! Il y a de quoi! Mais le texte de la Genèse, entendu comme une domination, invite à descendre, dans et avec! Et pour corser le problème, il faut commencer par le poisson! Vous ne pigez que dalle? Tant pis. Je vous laisse. J’ai du travail. Mais je donne suite à toute question.

  4. Posté par Jacques-André WIDMER le

    Aller à contre-courant, voilà qui plaît à notre association libertaire, fondée en 2008.
    http://www.lesdissidentsdegeneve.ch
    Nos statuts témoignent de notre philosophie et de nos actions dans le champ social:
    a) D’une façon générale, défendre le principe fondamental des libertés vis-à-vis des restrictions et limitations dont celles-ci font l’objet de façon de plus en plus marquée.
    b) Prévenir, dénoncer et combattre le harcèlement des citoyens et des habitants aux prises avec des abus technocratiques imposés par des administrations ou des autorités investies de la puissance publique.
    c) Etablir un système de veille sur les « technologies émergentes » dites NBIC (nano-technologies, biotechnologie, technologies de l’information, sciences cognitives, biométrie, etc.), en dénoncer publiquement et combattre le caractère abusivement intrusif dans la sphère privée des individus chaque fois que nécessaire.
    d) Maintenir et promouvoir les droits de mobilité et de stationnement des habitants et citoyens sur le domaine public pour leurs activités professionnelles, économiques, culturelles, sportives, sociales, familiales et de loisirs ; lutter de la façon qu’il conviendra pour que Genève redevienne une ville propre.
    e) Agir pour que les fumeurs ne soient pas relégués au rang d’exclus de la société.
    Les DDG sont « membre associé  » de The International Coalition Against Prohibition (TICAP):
    http://www.antiprohibition.org/index.php?v=1

  5. Posté par PAULIAN Benoît le

    Un excellent site français « anti pensée unique ».
    http://www.polemia.com/

  6. Posté par Jean-Paul Costantini le

    Quelle hypocrisie!! Il suffit de voir la réaction de certains cul-bénits lorsqu’un ministre français a osé prétendre que certaines sociétés étaient moins bonnes que d’autre. Il n’a pas été politiquement correct, mais il a absolument raison. Une société qui bat les femmes, qui lapide, qui méprise, qui ne pense qu’à éliminer celui qui pense autrement ne peut pas être considérée comme bonne. Je ne crois pas que la Corée du Nord soit un modèle à suivre. Mais qu’en est-il de l’Amérique que nous suivons comme des petits chiens-chiens?

  7. Posté par Antonio Giovanni le

    Au risque de me répéter…J’en suis déjà arrivé, il y a longtemps, aux mêmes conclusions en lisant dans « Le Temps » les « …leçons de démocratie ou aux démocraties … » de nos deux démocrates « à brevet »; rien de neuf, les poncifs du genre réchauffés cent fois dans les conciliabules de la gauche « correctement politique » et qui ne vise qu’un objectif : saper en douce le système fédéraliste suisse pour le remplacer, « in tempore opportuno » par un « nouveau centralisme démocratique » qui n’a réussi nulle part à rendre l’homme meilleur comme le vantait le dépliant de lancement. L’information orientée est une vieille méthode d’infiltration à l’insu des consciences. Nos compères ont reçu l’accueil suspect de nombre de feuilles politiques et n’ont fait aucun progrès dans aucune de leurs analyses: triste et navrant pour des censeurs lucides…

  8. Posté par Pierre Décaillet le

    Monsieur Windisch je vous remercie sincèrement pour votre article qui remet les choses à leur place.
    Pour moi la vérité est sphérique. Chaque individu ne peut observer cette sphère que sous un angle aigu. Pour l’approcher il faut donc être au moins trois personnes d’avis opposés (et encore la totalité de la sphère n’est pas ouverte). C’est pourquoi si s’on recherche vraiment et sincèrement la vérité il faut être capable d’écouter, de respecter et de comprendre la description des autres angles de vue de la vérité. Si non ce n’est que du parti pris. Cependant il est difficile de décrire son propre angle de vue de la vérité surtout quand elle est complexe et quand elle change en permanence. Quand à écouter les autres… voir l’article « écouter » sur l’interview de Brassens.
    Mais il faut quand même essayer.

  9. Posté par Philippe Lerch le

    Une bonne bouffée d’air frais que ces « LesObservateurs.ch » !
    Une petite réflexion: et si la « tolérance-inconditionelle-et-béate » qui semble engluer nombres de débats depuis deux à trois décennies n’était que l’expression crasse de l’indifférence, tout simplement. Bon WE à toutes et à tous.

  10. Posté par François Etienne le

    Le formatage des cerveaux par un socialisme béat asphyxie la pensée des peuples. Nous vivons l’ère de la pensée unique. Il suffit de quitter le sillon tracé par des élites se jugeant immortelles pour attenter aux droits de l’Homme ! Les vrais problèmes de société sont occultés par cette vague bo-bo et/ou caviar qui en fait massacre la classe dite moyenne (expression certes courante mais dégradante). L’anesthésie de la pensée perd ses effets lorsque le sacro-saint concert du bien-être est touché. Alors la masse grégaire se tourne vers les mamelles de l’Etat-Providence.

    Quand ce peuple sous tutelle intellectuelle prendra-t-il conscience que la nation exige de la rigueur et la participation active de tout un chacun(e) ? Il est plus humain et noble d’aider d’abord le Suisse working poor que de dilapider des millions pour entretenir des requérants qui n’ont strictement rien à requérir. Sommes-nous suisses ou quoi ?

    Il est temps qu’une droite se fasse mieux entendre pour défendre la tradition, l’héritage de nos pères et mères. Ensuite, nous sommes prêts à aider autrui dans la mesure de nos moyens. Ces ‘requérants’ ne sont pas seulement l’Etranger, mais tout aussi le Suisse mal socialisé qui, comme le ver dans la pomme, vit au crochet du riche dont la définition n’est pas encore fixée !

  11. Posté par J. Busset le

    Merci et bravo. Enfin une contre mesure à la presse écrite, ou à la radio-télévision socialiste romande. Je vois déjà tous les gauchos ou penseurs se donner le mot pour inonder ici votre page de commentaires hargneux et désinvoltes. Mais ne baissez pas les bras et meilleures voeux pour la suite.

  12. Posté par Clive Loertscher le

    Pour moi, la notion de « lutte contre la bien-pensance ou le politiquement correct » est un slogan au même titre que « l’islamophobie » concept fourre-tout inventé par des diplomates arabes excédés d’être continuellement remis à l’ordre par les pays occidentaux sur les « droits de l’homme »… Avoir comme point de vue la lutte contre le « politiquement correct » n’est pas une garantie de vérité…. C’était comme pour les médias dans les ex-pays communistes : le contraire de ce qu’ils affirmaient n’était pas nécessairement juste….
    Mais c’est toujours intéressant de lire d’autres points de vue, d’être titillé – à condition que les apriori n’obscurcissent pas le regard !

  13. Posté par Jean-Paul Costantini le

    On mange universel (fastfoods et consorts), on boit universel (Nespresso, excellent au demeurant), on voit partout les mêmes séries TV, souvent d’un niveau à ras les pâquerettes ou même pire, les émissions vraiment critiques n’existent plus, par peur de déplaire aux « penseurs » insipides, sans odeur ni saveur. Les nouvelles sont-elles encore des informations ou sont-elles devenues une course au sensationnel?…. Quant à la presse, je préfère ne pas trop insister, même si tout ce que l’on y lit n’est pas forcément mauvais.Nous devons user de notre liberté d’expression et nous défaire de la pensée universelle que l’on peut sans autre assimiler à de la véritable bêtise.

  14. Posté par Yvan-Pierre Smid le

    Enfin une pensée digne d’une note « bien ». La Suisse n’étant, hélas, plus dirigée par le politiques mais bien par les « Associations,ONG,Antirassistes,JOUGAU(journalistes de Gauche donc, écrasante majorité de ceux-ci), on n’oses plus exprimer son propre opinion sans être taxé de raciste, xénophobe, homophobe, islamophobe, et j’en passe. Bravo et continuez comme ça!!

  15. Posté par Jean Martin le

    J’ai été étonné de constater que mes derniers commentaires n’ont simplement pas été publiés. Peut-être que mon adresse mail n’est pas « vérifiable » (merci aux administrateurs de m’envoyer un mail pour « vérification »), ou que je n’avais pas signé d’un « nom et d’un prénom authentique ». C’est d’autant plus surprenant pour un site qui se réclame de la liberté de penser et d’exprimer des opinions… Pourtant, mes seules remarques concernaient le fait que la bien-pensance et le politiquement correct ne sont pas l’apanage de la gauche, et qu’évoquer « l’insécurité » en Suisse fait doucement sourire, si l’on s’intéresse vraiment à la réalité des chiffres (je ne peux que vous conseiller la lecture des avis d’Olivier Guéniat à ce sujet). Par ailleurs, je partage l’opinion que le sens réellement critique des médias est en voie de disparition, et que l’analyse, l’approfondissement des sujets font cruellement défaut de nos jours. Il ne reste plus qu’à concrétiser vos louables intentions en vérifiant les allégations de vos collaborateurs et leurs sources, et de vous interroger sur la place de l’idéologie dans leurs propos. Au vu du contenu de l’article sur M. Ziegler, je sens que nous allons bien rire.

  16. Posté par Olivier Pitteloud le

    J’approuve Inma Abbet : une rubrique sur la page d’accueil qui regroupe les derniers commentaires serait très appréciable.

    Et une version iPad du journal aussi tant qu’à faire 😉

  17. Posté par Michèle Dafflon le

    Je recherchais désespérément des alter-ego d’Etienne Chouard et Myret Zaki en ligne, peut être vais-je être comblée ! Merci pour ce journal prometteur et bravo!

  18. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Quelle bonne surprise! Wow. Mais ça prend du temps à lire! Pour ceux qui travaillent, un condensé résumant l’essentiel serait bienvenu, comme dirait la Rose. De plus les commentaires sont ficelés! Un qui connaît Djilas! Des années que je cherche « mes conversations avec Staline ». Enfin, bravo. Un de ces jours je vous enverrai un document témoignant que le politiquement correct commence à l’école!

  19. Posté par Michel Favez le

    Bravo et merci! Et, bien sûr, bon courage (car il en faudra!)

  20. Posté par Amelie Oscar le

    Penser par soi-même… est une faculté qui se perd et qui est découragée à tout prix. N’entrant pas « dans le moule », refusant le diktat de cette société normative, j’en fais personnellement « les frais » quasiment tous les jours. Je préfère être exclue de certains groupes et montrée du doigt, plutôt que d’être appréciée pour ce que je ne suis pas.

  21. Posté par Jean-François Muller le

    enfin un journal normal, écrit par des gens normaux…je n’y croyais plus…dommage que l’on ne puisse s’y abonner et le recevoir a domiçile!, merçi

  22. Posté par Stéphane Montabert le

    Enfin un média à contre-courant! Longue vie aux Observateurs.ch! La présence d’un journal de droite (fut-il encore d’ampleur modeste et limité à la Toile) est indispensable pour éclairer un débat d’idées vicié, monopolisé et pour tout dire, tournant en rond. Même les adversaires les plus acharnés de la droite politique devraient saluer le lancement de ce site, car il permettra, je l’espère, de décalcifier un débat figé dans l’invective et l’attaque ad hominem plutôt que dans la confrontation des idées.
    Cette triste déliquescence ne touche pas que la Suisse romande – sous la coupe réglée d’un petit nombre de groupes de presse monopolistiques – mais y a malheureusement une amplitude remarquée. Voici une modeste piste pour éclairer cette réflexion et les mécanismes de la pensée unique, notamment médiatique:
    http://stephanemontabert.blog.24heures.ch/archive/2012/01/19/de-la-regression-intellectuelle.html
    Et un autre article évoquant la pensée unique dans les milieux universitaires américains:
    http://www.contrepoints.org/2012/01/16/63052-la-pensee-unique-de-gauche-des-universitaires
    Vu le manque que vous vous apprêtez à combler, vous avez un boulevard pour conquérir un lectorat. Je vous souhaite bien du succès.
    Au plaisir de vous lire pendant longtemps.

  23. Posté par Augustin Dupraz le

    Enfin un média constructif pour la Romandie ! Bravo et bon courage pour la suite !

  24. Posté par André Marcel le

    Je ne peux que vous féliciter, et aussi vous encourager, car celà ne sera pas facile. En effet , dans ce monde du bisounours où la vérité n’est pas bonne à dire, il faudra vous attendre à des
    coups bas de certains médias, dévoués corps et âme au politiquement correct, niais, lâche et improductif.
    Bon vent, et je peux vous assurer que je serais assidu et participatif.

  25. Posté par Inma Abbet le

    Puisqu’on « essuie les plâtres » de votre salon, permettez-moi une suggestion : un « fil des commentaires » dans la page d’accueil, où l’on pourrait voir les derniers articles commentés, et par qui, serait à mon sens une bonne idée.

  26. Posté par Inma Abbet le

    Une remarque, concernant les lois qui entravent la liberté d’expression: je ne connais aucune étude sérieuse (aucune étude tout court) sur les effets à long terme des lois et autres règlements qui entravent la liberté d’expression, pas seulement sur la presse, mais sur les intentions de vote, l’opinion etc. Je suis persuadée, d’après mes observations, que les conséquences dans l’ensemble de la société sont très négatives et surtout contraires à l’objectif premier de ces lois. Quelqu’un connaît quelque chose à lire dans ce domaine?

  27. Posté par Jeff Desprez le

    Du même avis qu’Horace…enfin. J’espère qu’il sera enfin possible d’avoir des commentaires et infos objectifs… Longue vie….

  28. Posté par Jonas Rey le

    La diversité des médias est positive, toutefois critiqué l’espace médiatique actuel comme « de gauche », c’est du n’importe quoi. Les médias actuels sont loin de véhiculer des idées de gauchos. Bonne chance pour votre nouveau journal. J’espère que vous allez attirer d’autres lecteurs que les hordes de néo-nazis qui hantent les commentaires du Matin!

  29. Posté par Alexandre Bernard le

    Bravo! Enfin un média qui ose sortir des sentiers battus, usés et lâches de la bien-pensance obligée.
    Pour ceux qui trouvent trop compliqué, restez sans hésitation sur le site du Matin ou de 20 minutes; on ne vous retiens pas…

  30. Posté par Thomas Gerber le

    La gauche n’a plus le monopole de l’expression publique !
    Les idées conservatrices et « réactionnaires » se défendent elles-aussi intellectuellement. Je suis heureux d’enfin pouvoir « observer ».

  31. Posté par Alain Ciocca le

    Oh que ça fait du bien ! Longue vie aux Observateurs !

  32. Posté par jean-pierre egger le

    Non verba sed acta

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