Tchéquie, Prague – Entretien avec Václav Klaus : « la chancelière allemande souhaite une Europe unie afin que l’Allemagne puisse la diriger », par Alimuddin Usmani.
Cet entretien a été réalisé pour La Pravda.ch et publié le 25 avril 2016. Il nous a été suggéré par son auteur.
La crise migratoire est un thème majeur de la scène politique européenne. L’ancien président tchèque, Václav Klaus, nous a accordé un entretien où il apporte son éclairage à l’actualité récente.
Alimuddin Usmani : Le pape François a ramené, depuis l’île grecque de Lesbos, 12 réfugiés musulmans au Vatican. Le plus haut représentant de l’église catholique romaine a dit que la décision, concernant l’acheminement de 12 réfugiés syriens, était un geste « purement humanitaire », et non pas un acte politique. Que pensez-vous de l’attitude du pape ?
Václav Klaus : Je ne comprends pas le pape François et je ne le crois pas. Je ne crois pas qu’il fasse des gestes chrétiens ou humanitaires, je crois qu’il se livre à des gestes éminemment politiques. Je ne fais pas partie de l’Église catholique, c’est pourquoi je ne vais pas m’en mêler, mais je m’étonne que cela ne provoque pas des tensions internes plus distinctes au sein de l’Église catholique. Je ne suis pas en mesure d’évaluer de manière suffisante – bien qu’incontestable et historique – la symbolique pascale du lavement des pieds, mais, si tant est que le pape François l’a relié cette année au baisement de pieds, alors je n’ai vraiment pas de mots.
AU : Le ministre tchèque de l’Intérieur, Milan Chovanec, a suspendu temporairement le projet de l’organisation caritative Generace 21 qui visait à réinstaller des chrétiens irakiens en République tchèque. Que pensez-vous de l’échec de ce programme ?
Václav Klaus : Ce « programme », ou plutôt ce geste irréfléchi, purement politiquement correct, ne pouvait qu’échouer. Il s’agit seulement d’un petit exemple de l’échec global des gestes de bienvenue d’Angela Merkel et d’autres politiciens bruxellois (ou plutôt pro-bruxellois). Si quelqu’un n’en était pas conscient depuis longtemps, alors peut-être que les résultats et les conséquences de ce « projet » lui ont ouvert les yeux. Il n’y a aucun doute sur le fait que ces gens étaient des migrants et non pas des réfugiés. Ils ne fuyaient devant rien, ils aspiraient à une vie meilleure et plus confortable. Ils ont très vite compris qu’une vie meilleure et plus confortable ne s’obtient pas si facilement. Chacun doit y parvenir à l’aide d’un travail acharné.
AU : Le président américain Barack Obama, lors de sa dernière visite en Allemagne, a souligné la « position courageuse » de la chancelière allemande Angela Merkel lors de la crise migratoire. La cheffe du gouvernement allemand, d’après lui, a démontré qu’elle fait preuve d’un vrai leadership moral et politique. Est-ce une preuve, selon-vous, d’une soumission de cette dernière à des intérêts étrangers ?
Václav Klaus : Il y a, il est vrai, des rumeurs à propos de la relation particulière entre le président Obama et la chancelière Merkel, mais je n’en suis pas persuadé. Je crois plutôt qu’ils ont sombré tous les deux dans l’idéologie absurde de l’européisme, bien que chacun pour des raisons différentes. Bien entendu, le président américain doit être satisfait par une Europe unifiée avec un commandement unique, une seule position concernant la politique internationale, avec un seul (comme le disait il y a plus de quarante ans Kissinger) numéro de téléphone. Que les Européens le veuillent également ou non, est une question qui indiffère complètement le président américain. La chancelière allemande souhaite, au contraire, une Europe unie afin que l’Allemagne puisse la diriger, pour qu’il n’y ait pas des parties en Europe qui souhaitent se soustraire à cette administration allemande. Elle souhaite que l’Europe soit unifiée au maximum (ou sinon amalgamée). Les motifs sont certes distincts, mais ils sont complémentaires l’un par rapport à l’autre. Ils se complètent bien.
AU : Bohuslav Sobotka craint un effet domino en cas de Brexit – à savoir d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. D’après le Premier ministre tchèque, cela aurait pour conséquence d’engendrer, en Europe, une vague de nationalisme et de séparatisme. Quel est votre avis ?
Václav Klaus : Je souhaite que la Grande-Bretagne sorte de l’Union européenne et je souhaite qu’il y ait l’effet domino dont vous parlez.
En tant que personne qui aborde depuis longtemps la question de l’Europe, je suis toutefois conscient que ni l’un ni l’autre ne risquent d’arriver. (Au moins dans un avenir prévisible.) La Grande-Bretagne ne sortira pas de l’UE, c’est pourquoi il n’y aura aucun effet domino. Je suis fondamentalement en désaccord avec le Premier ministre tchèque, lorsqu’il utilise des mots comme nationalisme et séparatisme. Ce sont des mots qui sont utilisés, de manière évidente, pour coller une étiquette négative. Le fait qu’un pays raisonnable, qui ne souhaite pas perdre sa souveraineté et qui refuse une politique économique et sociale pan-européenne, qui souhaite encore moins une armée européenne et une police européenne, veuille également sortir de l’UE, ne relève ni du nationalisme, ni du séparatisme.AU : Quel est, d’après vous, l’avenir du groupe de Visegrád ?
Václav Klaus : Le groupe de Visegrád, qui se traduit par la recherche de positions communes de quatre pays d’Europe centrale, possède un passé tragique. A l’exception de la mise en place de l’organisation ALECE, l’Accord de libre-échange centre-européen (qui a pris fin avec l’adhésion à l’UE), le groupe n’est parvenu à rien d’autre. Je lui souhaite un avenir meilleur, ce qui signifie qu’il puisse trouver une position commune à l’égard de l’UE.
Article publié originellement sur La Pravda.ch.
Entretien réalisé fin avril 2016 par Alimuddin Usmani.
Extrait de: Source et auteur
L’élite politique bruxelloise et celle des différentes nations européennes savent ce qu’ils font et sont coupables de trahison.Y compris en Suisse!
La Révélation :
Le document qui prouve la réalité des projets de dictature de la Finance
En démocratie, les citoyens ont droit à une information totale et sincère.
Nous avons tous entendu parler de projets de l’Union Européenne Nous constatons qu’il existe une concordance entre les réformes qui nous sont imposées et celles qu’ont déjà subies des pays voisins.
Nous réalisons maintenant que ces réformes présentées comme l’unique condition du progrès vont toujours dans le sens d’une régression sociale. Certains désignent les responsables : le gouvernement, la sociale démocratie, le Medef, l’Union Européenne, peut-être les USA et certainement la meilleure ennemie de François Hollande : la finance internationale. Tout cela fait un peu désordre. Les avis les plus tranchés se trouvent sur des sites qui n’ont pas bonne réputation, peu fiables car « probablement complotistes », et il semble aventureux d’en recommander les liens. Là, j’ai envie d’ouvrir une parenthèse en demandant si quelqu’un connaît ceux qui distribuent les certificats de bonne et mauvaise réputation ?
Il se trouve qu’en lisant un article plutôt banal, j’ai lu une invitation à « cliquer ici », ce que j’ai fait par curiosité. Je me suis retrouvée sur … le site de la Maison Blanche. J’ouvrais de grands yeux, je n’étais jamais allée vagabonder dans ce genre d’institution, d’autant plus que mes derniers cours d’anglais datent de 60 ans. Le document, orné de son élégant logo, avait une présentation raffinée.
Il s’agissait d’un accord concernant toute la durée de notre siècle cosigné par le Président George W. Bush et le Chancelier Gerhard Schroeder en date du 27 février 2004. Voici le titre officiel en anglais :
The German-American Alliance for the 21st Century Joint Statement by President George W. Bush and Chancellor Gerhard Schroeder.
…
Voilà ce que cette Alliance pour le 21ème siècle promet aux Français avant 2099 :
– l’assassinat criminel de nos cultures, c’est-à-dire de ce que nous sommes en tant que Français.
– la disparition possible de notre de notre Etat-Nation,
– notre langue devenue deuxième langue, voire langue morte facultative,
– une démocratie réduite à une part de citoyenneté (c’est déjà le cas bien souvent),
Voilà ce que cette Alliance génère dans notre actualité :
– la casse de nos droits sociaux si la loi « Travail » n’est pas retirée malgré les résistances justifiées qu’elle provoque,
– l’abandon déjà acté de notre souveraineté dans la politique monétaire, nos choix budgétaires et économiques,
– nos modifications de découpages administratifs en cours de réalisation pour préparer une territorialisation de l’Union Européenne et afin de terminer l’intégration européenne souhaitée par les USA.
– la démolition permanente et insidieuse de nos services publics et, en ce moment, la résistance légitime de nos cheminots,
– les menaces qui pèsent sur nous en cas de signature des traités de libre-échange avec les USA et le Canada sur la défense des consommateurs et celle de notre planète, notamment dans le domaine sanitaire (OGM, poulet au chlore, viande aux hormones, produits chimiques dangereux, exploitation des gaz de schiste …),
– Les guerres et le chaos qui en résulte au Grand Moyen Orient et, sans doute, la poursuite du terrorisme par les intégristes islamistes.
Je me suis assurée que cette Alliance n’avait pas été dénoncée par une des parties. Au contraire, elle a été confirmée par Angela Merkel dès qu’elle a été élue chancelière.
DONC, NOS ENNEMIS, CE SONT LES ETATS-UNIS ?
Ce n’est pas si simple. En fait, il existe une convergence d’intérêts entre l’impérialisme des USA et la soif de profits des multinationales et de la finance internationale jamais assouvie. Ces derniers, dans le cadre de la globalisation et la concentration du capital, souhaitent avoir une emprise totale sur la population, les salariés et les consommateurs, afin de les soumettre tous à la réalisation du plus grand profit possible. Le problème est qu’un groupe de financiers ne peut pas encore légiférer et signer des traités avec des gouvernements ; il leur est donc nécessaire de passer par un état. Ainsi, les Etats-Unis et la finance internationale se sont rejoints pour parvenir ensemble à leurs fins. Certains n’hésitent pas à déclarer que le Président Obama est le chef des financiers et des multinationales. Nous avons bien vu sa contrariété lorsqu’il est venu sermonner Angela Merkel et les responsables de l’UE parce que les accords commerciaux entre les USA et le Canada d’une part, l’UE d’autre part, traînaient trop à son avis.
C’est pourquoi, grâce à ce document probant, nous pouvons conclure qu’il ne suffit pas de dénoncer l’Union Européenne, ni même l’Allemagne. Ceux qui veulent faire notre malheur,
ce sont les USA et la finance internationale, soutenus par leurs sous-fifres : l’Union Européenne et nos gouvernants .
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-revelation-le-document-qui-180532
Et bien nous ne le voulons pas !
Rien de pire comme moyen d’emprise que de “centrer” le pouvoir et les décisions en un lieu unique ! C’est ce que veut le pouvoir occulte; nous voulons des régions et des pays autonomes, conscients et solidaires, capables d’unir leur forces au besoin, mais demeurant indépendants de TOUT POUVOIR CENTRALISE !!!!!!!
Pertinent! Et qui dirige surtout l’Allemagne ? Les Cowboys.
Ah ! Il va bientôt y avoir une manifestation monstre contre l’ancien gouvernement et pour l’UE. Cela ne saurait tarder. Soros s’y prépare déjà je parie…