Le jeune Algérien, dans la vingtaine, raconte qu'il a envoyé son passeport dans une enveloppe à de la famille installée en France. Puis, il a pris la route des migrants. "Je dis que je suis Syrien comme eux pour faciliter ma route. Je vais jusqu'en Allemagne, pour ensuite partir en France en tant qu'Algérien", raconte Rachid (prénom d'emprunt).
Ce témoignage corrobore les soupçons selon lesquels de nombreux migrants économiques se font passer pour des Syriens pour entrer en Europe. En septembre, le porte-parole du ministère de l’intérieur allemand avait estimé à 30% le nombre de personnes qui se disent syriennes en vue de l'obtention du statut de réfugié.
>> Lire à ce sujet: L'Allemagne évalue à 30% la proportion de faux Syriens demandeurs d'asile
"On veut aller en Europe, pas en prison"
"Je suis venu en guideur dans le bateau avec 58 autres personnes", explique Rachid. Il dit avoir payé environ 700 euros pour prendre les commandes du bateau, soit la moitié du prix habituel pour les Syriens. "Les conducteurs de bateaux risquent jusqu'à 15 ans de prison minimum. C'est dur pour nous, on veut aller en Europe, on ne veut pas aller en prison."
Une fois qu'il aura gagné l'Allemagne avec le statut de réfugié syrien, il pourra terminer son périple. "Après je vais prendre le train, 6 heures de route et 99 euros, je serai à Paris chez la famille."
Audio de l'interview à écouter ICI
Le système controversé de l’Union européenne d’allouer des réfugiés aux Etats membres selon un système de quotas a été rendu impraticable après que des dizaines de demandeurs d’asile ont refusé de se rendre dans les pays qui leur avaient été affectés.
http://sputniknews.com/europe/20151016/1028623546/europe-refugees-relocation-program-chaos.html
L’état de droit semble mort, tué par ses propres dirigeants. La loi est bafouée ouvertement ; et les médias sont complices, traitant les criminels comme des héros.