Une éducation vraiment nouvelle ou un vieux disque rayé qui tourne en boucle?
Rousseau et les premiers dinosaures
L'éducation "progressiste" n'a en fait pas grand chose à voir avec un véritable progrès. Il n'est pas ici question de progrès dans le sens d'amélioration mais dans celui d'innovation. Des cargaisons d'études démontrent que d'amélioration des apprentissages avec le constructivisme il n'y en a pas, reste maintenant à se pencher sur l'élément novateur. Ce d'autant plus que régulièrement, les tenants du constructivisme (et de toutes ses avatars) nous expliquent que le monde évolue et que par conséquent l'école doit elle aussi évoluer.
Tout commence avec l'Emile (1762) de Jean-Jacques Rousseau. Dans ce livre, le philosophe genevois imagine un système éducatif basé sur la découverte. Pour être précis, il s'agit là d'un système dans lequel un adulte a la charge d'un seul enfant et ce 24h sur 24. Mais il est incontestable qu'on trouve là les prémices du constructivisme en éducation. C'est donc dans l'oeuvre d'un homme dont la seule expérience éducative concrète a consisté à abandonner ses propres enfants que le constructivisme plonge ses racines.
A la suite du citoyen de Genève, la période modèle en terme du respect de la dignité des hommes que fut la révolution industrielle amena de nombreuses personnes à émettre l'idée qu'il fallait éduquer les enfants sur le modèle du travail à l'usine. Selon eux, le modèle éducatif humaniste basé sur la transmission d'un maximum de connaissances allait devoir céder sa place à des travaux, certes encore un peu grossiers, que ne pourraient véritablement renier les tenants de la pédagogie de projet ou d'une quelconque approche par compétences.
Karl Marx ou l'aveu d'une méthode plus politique que pédagogique
Parmi ces gens on trouve Karl Marx. Celui-ci n'a certes que très peu écrit sur le sujet de l'éducation; mais ces quelques lignes griffonnées ont posé les fondations de la future éducation marxiste. Il y exprime la conviction que "le véritable secret de l’apparition de travailleurs zélés réside dans la réunion du travail à l’enseignement et ce, depuis l’enfance (1)." Pour saisir la pensée marxiste, il faut s'arrêter un instant sur la manière dont Marx voit l'être humain. Selon lui, l'être humain est bon (c'est à dire communiste) de nature. La société capitaliste qui, par son clivage en classes sociales le corrompt. L'état étant au service de la classe dominante, l'école étatique est vue comme un instrument de perpétuation d'un ordre social injuste. Il s'agit donc d'ôter à l'école ce rôle de transmission de connaissances insérant l'enfant dans le système capitaliste bourgeois et de la réorienter vers quelque chose de différent. Comme l'enfant est bon-communiste par nature, il va falloir laisser éclore sa nature profonde. Pour se faire, Marx et Engels pensent que le travail social est la meilleure manière de ré-humaniser l’homme déshumanisé (2) par la société capitaliste.
Dès lors, pour ses successeurs, la réunion de l'éducation et de la production matérielle vont devenir la clé de voûte de l'éducation (3). Une action en profondeur va donc être menée sur les contenus scolaires qui devront être nettoyés de toute influence bourgeoise et chrétienne. Mais surtout, les méthodes d'enseignement/apprentissage vont devoir radicalement changer puisque, selon la doctrine marxiste, « dans l’activité, tous les individus se transforment eux-mêmes en transformant les rapports de production et les rapports sociaux » (4). En clair, le rapport social existant entre le maître et l'enfant doit changer: le premier doit devenir le camarade du second et tirer à la même corde que lui. Ce d'autant plus que le professeur dans son enseignement et l’élève dans son étude progressent de la même façon que la production industrielle, le produit de l’apprentissage découlant nécessairement de la mise en œuvre de moyens de production et des « forces productives (5).» Ce déplacement de l'apprentissage vers un travail productif apte à faire surgir le naturel communiste existant en chacun des êtres humains doit ainsi permettre de briser la domination bourgeoise. L'école devient alors, dans cette optique, un instrument de libération vis à vis de la classe dominante.
Dewey confirme l'orientation idéologique du constructivisme
Les marxistes ne sont toutefois pas seuls à contribuer à l'émergence des pédagogies qualifiées de centrées sur l'élève. On trouve, entre la fin du XIXème et la première moitié du XXème siècle, toute une série d'auteurs (Montessori, Claparède...) dont les initiatives diverses mais apparentées par l'esprit, ont contribué à l'émergence de ce mouvement (6). Un des plus importants d'entre eux est vraisemblablement le philosophe américain John Dewey.
Si Dewey a quelques idées en commun avec Marx, il n'en est pas pour autant marxiste et se classe plutôt à la gauche du social-libéralisme. Il partage avec Marx l'idée que l'enfant est naturellement bon, même si sa notion de la bonté diverge quelque peu de celle de Marx. Chez Dewey, en effet, l'enfant a un désir inné "de donner, de faire, c'est à dire de servir. Il a des pulsions, elles aussi innées, qui l'amènent à communiquer, construire, chercher à savoir et affiner son expression (7).
Dewey pense que les enfants, comme les adultes, sont des êtres actifs qui apprennent en affrontant les problèmes qu'ils rencontrent au cours d'activités mobilisant leur intérêt. Dès lors, son travail éducatif va s'orienter essentiellement sur les moyens de relier les intérêts et les activités des enfants aux sujets d'étude. Il s'agit de mettre l'enfant dans des situations de vie dans lesquelles il doit reconnaître l'utilité d'un savoir pour résoudre le problème qui se pose à lui (8). En clair, l'enseignant ne transmet plus rien, il organise un cadre dans lequel les élèves vont devoir se livrer à des travaux assez similaires à ceux de leur vie sociale et qui demandent, pour être accomplis, des savoirs précis que les élèves vont devoir découvrir.
Dewey estime, en outre, que l'école doit également former les élèves à la pratique de la démocratie telle qu'il la conçoit. Chez lui, cela passe nécessairement par la coopération et donc l'école doit s'organiser en communauté coopérative. De plus, il pense que l'individu doit avoir nécessairement son mot à dire dans la détermination des conditions et buts de son travail (9). Ce qui revient à dire que l'élève semble invité à participer activement à la fixation des buts d'apprentissages ainsi qu'à la manière dont vont s'organiser les activités. De ces différents aspects, on retient que pour Dewey comme pour Marx d'ailleurs, la finalité de l'école ne consiste pas uniquement à permettre aux jeunes de mieux s'intégrer dans la société de leur temps. Bien plus, l'école est vue comme un instrument au service d'une révolution plus ou moins radicale.
Cette première partie illustre donc bien que cette pédagogie qualifiée de "nouvelle" ne l'est plus depuis belle lurette puisqu'elle existe depuis plus de 200 ans. Ceux qui pensent que le monde a changé ces dernières années et que, par conséquent, l'école doit évoluer, ne peuvent en aucun cas revendiquer l'application du constructivisme ou d'un quelconque de ses avatars puisque ce sont justement des idées qui ont été émises dans un autre temps. Un temps où la science n'était que balbutiements et où les élèves se comportaient différemment. En définitive, le constructivisme et ses multiples déclinaisons sont donc à la pédagogie ce que le géocentrisme ou la phrénologie sont à la science. Des lubies d'un autre temps et, surtout, des lubies dont l'inanité est avérée puisque, comme on va le voir, il a pu être appliqué et donc jugé à large échelle, notamment en URSS dans les années 20.
L'épopée soviétique
Dewey a beau être américain, il va servir de modèle aux révolutionnaires rouges de l'école de la jeune Union Soviétique des années 20. L'expérience pédagogique soviétique ne s'arrête en effet pas, contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire à l'ère Makarenko. Elle avait déjà débuté auparavant sous la houlette de personnalités comme Lounacharski, Blonski ou autre Krupskaia, la compagne personnelle de Lénine.
Une école constructiviste à plein pot
Lounacharski, commissaire du peuple à l’Education de 1917 à 1929, donne le ton: « (…) il est indispensable de placer les enfants, dès leur plus jeune âge, dans des conditions telles qu’elles accélèrent le processus d’organisation communiste de la vie intérieure des individus de la société humaine (10).» Comme les enfants sont bons, c'est à dire communistes par nature, le processus social d’apprentissage et de formation doit reposer sur ces dispositions naturelles et s’adapter aux intérêts des enfants et des adolescents. Les adultes ne doivent en aucun cas greffer leur mode de pensée et d’action sur les plus jeunes. Blonski condamne vertement l’école qui impose aux enfants un ordre déterminé puisque cette école est considérée comme bourgeoise. L'école doit devenir un lieu de société sans classe, une sorte de mini-société communiste où l'homme nouveau s'épanouit librement. Dans une telle école, il faut laisser la personnalité de l'enfant naturellement bon s'épanouir librement. On y prône des méthodes dites actives s'opposant à la supposée passivité des élèves de l'école traditionnelle. Le savoir, les connaissances et l’ordonnance de la vie collective doivent donc être trouvés par l’enfant au cours d’une recherche créatrice et active : il doit construire lui-même son monde (11).
Ainsi, selon les auteurs des plans d'étude de 1920-1921, les manuels de grammaire doivent être supprimés, car à l'école, « il faut étudier la langue vivante et non un manuel de grammaire.» L’idée générale est de cesser la diffusion de « connaissances mortes » étrangères à la « vie réelle » (12).
Le travail ne devrait pas s'y faire individuellement: Blonski argumente que le travailleur isolé ne peut fabriquer qu’une partie du tout ; mais que les différentes parties doivent être réunies. C’est pourquoi, dans une société développée, il ne peut jamais y avoir de travail individuel isolé. Comme l’école doit être un reflet fidèle de l’organisation industrielle du travail, elle doit donc l'exécuter sur la base d’une division du travail (13). Un labeur qui se doit d'être «joyeux, créatif et libre des procédés de contrainte sur la personnalité de l’élève (14).»
Dès lors, les punitions sont abolies, il n'y a plus de devoirs ni de notes. Celles-ci sont remplacées par des auto-évaluations, des « carnets » individuels ou collectifs où les maîtres inscrivent des appréciations (15).
En parallèle est installé dans chaque école un soviet dans lequel siègent des enseignants, des délégués du pouvoir communiste mais également des élèves à qui on demande leur avis sur le fonctionnement de l'établissement.
Dès 1923-1924, l'école soviétique fait entrer en vigueur le Plan Dalton : il s'agit de la première méthode de pédagogie différenciée élaborée dans le Massachussets par Helen Parkhurst: les élèves travaillent alors à leur rythme, en autonomie et se répartissent les tâches comme ils l'entendent à partir de "contrats" passés dans chaque discipline (16). Dans ce dispositif, l'enseignant devient un consultant ou un moniteur et ne transmet plus rien du tout.
Décloisonnement des disciplines scolaires
Loin de s'arrêter en si bon chemin, l'enseignement soviétique se dote d'une méthode dite des complexes inspirée par les travaux de Dewey. La division traditionnelle en matières scolaires est alors abolie et les programmes scolaires sont organisés autour de thèmes choisis, à partir desquels les élèves font un peu de tout. Pour l’enseignant, il ne saurait être question d’exposer à priori un savoir systématisé selon une progression établie, mais bien de faciliter les recherches, les expérimentations et les observations des élèves engagés dans des projets de recherche au sujet de ces thèmes. Par exemple, on prend pour thème "le bateau comme moyen de transport". Dès lors, on organise une excursion, on fait rédiger des récits, des dessins, des modèles réduits, on étudie l'équilibre des corps, la vapeur, le mouvement et la vitesse, on organise des conversations sur le thème de la division du travail sur un navire, on évoque la situation des travailleurs de la marine marchande etc. (17)
Dans le programme de 1926-1927, une nouvelle discipline scolaire apparaît, les "sciences sociales" qui regroupe en un tout des éléments d'histoire, de géographie, d'instruction civique et d'économie (18).
L'idée reste globalement toujours la même. La méthode s'appuie sur le principe d'activité: l'enseignant ne transmet pas et le collectif doit produire un travail productif actif.
Entre 1928 et 1931 va également être implantée à large échelle une pédagogie de projet. Des groupes d'élèves, voir même l'établissement entier, doivent s'impliquer dans une activité (par exemple planter un jardin public) qui leur sert également de centre d'intérêt pour les études (19).
Les résultats
La réformite aigüe qui s'est emparée de l'école soviétique n'est pas restée sans conséquence sur le niveau des jeunes à la sortie de leurs études. Alors que lors des dernières années du tsarisme, un colossal effort d'alphabétisation avait été accompli, les conséquences de l'implantation des idées constructivistes furent catastrophiques. Tous les témoignages dont nous disposons sur l’époque des années 20 attestent une chute de la discipline, une remise en cause générale de l’autorité, fermentation qui est une des causes principales de la baisse du niveau scolaire (20). Les récriminations sont unanimes: les élèves qui sortent des écoles du 1er degré ne savent ni lire, ni écrire, ni compter correctement (21).
En conclusion
Ce qu'on nous fait passer pour de l'innovation pédagogique n'est donc en fait qu'une vieille chimère dont l'inefficacité a été à maintes reprises démontrée. En URSS, tout ou presque a déjà été testé: pédagogie de projet, différenciation, méthode d'enquête et de découverte, apologie des travaux de groupe etc. L'élève y a été mis au centre des préoccupations comme jamais auparavant. On lui a même permis de prendre à sa charge son évaluation et le fonctionnement de certaines parties de l'école. Tout ce qui était traditionnel a été démoli, la rigueur abandonnée, les disciplines décloisonnées, les notes abolies etc. Tout ce qui faisait la force de l'école a été littéralement rayé de la carte avec pour implacable conséquence une résurgence du fléau de l'analphabétisme.
Sans doute, les soviétiques ne s'attendaient-ils pas à un tel résultat. En revanche, ce qui est certain, c'est que des gens comme Blonski avaient pour finalité non pas la bonne intégration des élèves dans la société mais des considérations révolutionnaires. Si révolutionnaires d'ailleurs que l'objectif à long terme résidait dans la disparition pure et simple de l'institution école. C'est dans cette optique qu'ils ont travaillé d'arrache pied à essayer de mettre sur pied un système dans lequel les jeunes s'auto-formeraient et l'école s'effacerait progressivement. Avec quel résultat!
Après cette décennie catastrophique, le pouvoir soviétique a dû se résoudre, à contre-coeur, à abandonner le cap et revenir à quelque chose de plus traditionnel. Si cela n'avait pas été le cas, la Russie d'aujourd'hui serait probablement devenu un des pays les plus arriérés au monde.
Au vue de ces résultats, on ne peut que s'interroger en voyant que notre école, celle qu'on prétend du 21ème siècle, recommence à décloisonner massivement les branches, que les cours d'histoire-géographie-civisme sont à nouveau réunis sous la bannière des sciences humaines et sociales, qu'on y prône les méthodes actives etc. Notre société est-elle si malade qu'elle n'est plus capable de tirer les leçons du passé?
Stevan Miljevic, le 13 septembre 2014
Publication commune Lesobservateurs.ch et Sur le net
(1) Marx, Le capital, Editions sociales, t.1, p.508
(2) Theo Dietrich, "La pédagogie socialiste, fondements et conceptions", François Maspero, 1973, p.15
(3) Ibid p.29
(4) Michel Violet, « l’Enseignement en URSS dans les années 20 » http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL111/AL111_p014.pdf
(5)Theo Dietrich, "La pédagogie socialiste, fondements et conceptions", François Maspero, 1973, p.75
(6) Clermont Gauthier et Maurice Tardiff, "La pédagogie, théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours", 3ème édition, Gaëtan Morin, Chenelière Education, 2012, p.99
(7) Ibid. p.110-112
(8)Ibid. p.114
(9) Ibid. p.115
(10) Wladimir Berelowitch "La soviétisation de l'école russe, 1917-1931", l'Age d'Homme, 1990, p.12-13
(11)Theo Dietrich, "La pédagogie socialiste, fondements et conceptions", François Maspero, 1973, p.168
(12)Wladimir Berelowitch "La soviétisation de l'école russe, 1917-1931", l'Age d'Homme, 1990, p.23
(13) Theo Dietrich, "La pédagogie socialiste, fondements et conceptions", François Maspero, 1973, p.145-146
(14) Wladimir Berelowitch "La soviétisation de l'école russe, 1917-1931", l'Age d'Homme, 1990, p.25
(15) Ibid p.23-24
(16) http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Dalton
(17)Wladimir Berelowitch "La soviétisation de l'école russe, 1917-1931", l'Age d'Homme, 1990, p.28
(18) Ibid p.39
(19) Ibid. p.29
(20) Ibid. p95
(21) Michel Violet, « l’Enseignement en URSS dans les années 20 » http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL111/AL111_p014.pdf
L’expérience de l’éducation soviétique de 1920 jusqu’à son effondrement a été un échec dans le sens de l’éducation communiste.
Sous le capitalisme nous avons une principale contradiction qui est celle entre les forces productives créées depuis le début du XIX ° siècle jusqu’à maintenant (l’utilisation des machines-outils et de l’automatisme dans la production) et les rapports de production dont le rapport principale qui détermine les autres est le travail salarié.L’élimination de cette contradiction nécessite la suppression de la division du travail dont la première condition est la formation d’hommes complets, non spécialistes, non liés, à un métier déterminé à vie, à un travail de détail à vie comme c’est le cas des spécialistes sous le capitalisme.L’URSS de Lénine à Gorbatchev n’ont jamais résolue cette contradiction.Il a subordonné la suppression de la division du travail aux développements des forces productives soi disant nécessaires pour passer du socialisme au communisme.Alors que depuis 1825, la première grande crise économique démontra de manière scientifique, c’est à dire par des faits que les forces productives de la commune ont été créée, sont arrivées à maturité et donc que les rapports de production capitalistes doivent être transformés et adaptés à ces forces productives communistes.Cette transformation est la formation d’hommes intégrales.Cette formation communiste, leur permet de choisir librement leur travail, dans le cadre d’un Plan général de l’économie, non pas en vue de faire carrière dans un domaine comme sous le capitalisme et aussi en URSS, mais selon leur goût, leur désir.Les travaux possibles disponibles sont déterminés par le Plan de sorte à éviter toute anarchie dans la production.Voilà ce que devrait être l’éducation communiste selon le socialisme scientifique mais dénaturée par l’URSS.
Je me permets de citer ci-dessous les points clefs de l’article de Stevan Miljevic qui soulignent précisément ce qu’il se passe actuellement dans nos écoles, le “système scolaire progressiste mis en place par les socialistes en France dès septembre 2014!!
Il n’est plus possible de nier que les gouvernement veulent arriver à un abêtissement total de la population occidentale, la ramener au niveau d’ignorance totale des pays islamiques. Pour accélérer encore l’abrutissement des populations, quoi de plus rapide que faire entrer en masse, des immigrants qui n’ont reçu aucune éducation mais un endoctrinement qui impose l’ignorance et la soumission totale et aveugle à leur coutumes religieuses et ethniques, imposées dès la naissance. Une population maintenue dans l’ignorance et la crainte religieuse est docile, ne réfléchit pas et obéit. Elle est facile à diriger et à manipuler pour autant qu’on leur donne un morceau de pain, des femmes esclavagées et des prières, en leur promettant que plus leur vie ici bas est difficile plus leur vie éternelle sera magnifique dans l’au-delà!! Toute puissante, la Nomenklatura dirigeante, peut alors profiter du paradis sur terre, bien réel et concrèt celui-là, s’octroyer tous les privilèges, vivre dans l’opulence et la débauche. On retourne à Jules César.
Voilà ce qui est en train de se préparer et qui va arriver dans très peu de temps (15 ans maximum) si nous ne réagissons pas immédiatement. Nous le pouvons, chacun à notre niveau. Certains pays l’ont compris et c’est sans doute aussi pour cela qu’ils veulent sortir de cette UE dictatoriale, manipulatrice, corrompue et soumise aux diktats US. Avant que le web ne devienne un espace contrôlé et manipulé, je suggère aux jeunes, dont visiblement les leçons d’histoire ont été zappées ou manipulées par leurs professeurs socialistes, de se plonger (pour avoir un bref aperçu) dans wikipedia, sans oublier d’en consulter les sources! (ces petits chiffres à côté des mots et qui reportent en bas de page le nom de l’auteur, écrivain, historien et de l’ouvrage, etc.). Cela vous permettra de comprendre que ce qui est proposé actuellement comme *système progressiste* n’est qu’un retour en arrière, à l’ignorance.
**Selon Lounacharski, commissaire du peuple à l’Education de 1917 à 1929, Dès lors, les punitions sont abolies, il n’y a plus de devoirs ni de notes. Celles-ci sont remplacées par des auto-évaluations, des « carnets » individuels ou collectifs où les maîtres inscrivent des appréciations (15) = Système mis en place par l’éducation nationale en septembre 2014 !!.** et
**Dès 1923-1924, l’école soviétique fait entrer en vigueur le Plan Dalton : première méthode de pédagogie différenciée élaborée dans le Massachussets par Helen Parkhurst: les élèves travaillent alors à leur rythme, en autonomie et se répartissent les tâches comme ils l’entendent à partir de “contrats” passés dans chaque discipline = éducation française 2014.!!! (16).
Dans ce dispositif, l’enseignant devient un consultant ou un moniteur et ne transmet plus rien du tout**
** les conséquences de l’implantation des idées constructivistes furent catastrophiques.
Tous les témoignages dont nous disposons sur l’époque des années 20 attestent une chute de la discipline, une remise en cause générale de l’autorité, fermentation qui est une des causes principales de la baisse du niveau scolaire.
Les récriminations sont unanimes: les élèves qui sortent des écoles du 1er degré ne savent ni lire, ni écrire, ni compter correctement (21). (Le bac est délivré à des élèves sachant à peine lire et écrire, d’un niveau nettement inférieur à nos CFC, et des bac +5 ou 6 nettement en-dessous également de nos maturités, mais pour combien de temps encore vu que nos politiciens suivent aveuglément la France?).
**Ce qu’on nous fait passer pour de l’innovation pédagogique n’est donc en fait qu’une vieille chimère dont l’inefficacité a été à maintes reprises démontrée**
**Au vu de ces résultats, on ne peut que s’interroger en voyant que notre école, celle qu’on prétend du 21ème siècle, recommence à décloisonner massivement les branches, que les cours d’histoire-géographie-civisme sont à nouveau réunis sous la bannière des sciences humaines et sociales, qu’on y prône les méthodes actives **
Il y a vraiment de quoi avoir peur.
Ce qui précède écrit, les propos de Steven Milijevic sont passionnants! En partie parce qu’ils mettent en évidence le caractère « utilitaire » de l’école soviétique! Tous prétendent être « pour l’enfant », mais servent en fait l’utopie! Un monde paisible et illuminé d’aubes radieuses. Comment blâmer l’enfant que je fus d’avoir rêvé devant l’iconographie soviétique? Qui n’a rien à envier à celle des témoins de Jéhova. Le forgeron tète le sein de la bergère. Les glorieuses liesses d’après les moissons! Tous unis, en Marx et Lénine, nous louons Staline… Le « petit père » dont la figure débonnaire manquait à beaucoup… Ouais, le manque est une sacrée motivation! Et même un sujet de tentations! Voir celles auxquelles fut soumis le Christ!
Oui, vous savez, celui qui, n’ayant point étudié, en mettait plein la vue aux érudits.
J’ai évoqué le manque, c’est un point central, sinon la clé de tout! C’est simple, sans lui la vie s’arrête! C’est pourquoi un voile sépare le lieu saint du lieu très saint! Celui ou réside le mystère, Dieu. A la mort du Christ il y eut des ténèbres sur toute la terre, et le voile fut déchiré. Je ne me souviens plus si c’était de bas en haut ou le contraire, mais c’est une énigme. Certains y voient la marque d’un triomphe. Pour ma part, je ne sais pas, mais je cherche. C’est peut-être cela, la foi, chercher sans certitudes de résultats. Ou agir en adéquation avec ce que l’on sait intimement, sans attendre de résultats? Agir droitement et honnêtement au sein de l’adversité? Semer fidèlement en sachant que d’autres moissonneront?
A ce point de mon questionnement une question s’ajoute. Pourquoi l’entrée dans la terre promise ne fut pas accordé à Moïse, qui en était pourtant l’agent humain. Il y a une raison, exposée dans la Bible. Je ne sais plus laquelle. Mais je vous parie tous mes billets de loterie périmés que la réponse s’inscrit dans le droit fil de mes propos. Bonne nuit.
Mes relations avec ce que j’ai lieu de croire émanations du « constructivisme » se limitent à ma courte expérience de père. Aux relations avec « enseignant-e-s » et administration scolaire. Autrement dit, mes pires angoisses! Que trois mois de contacts avec une école privée moderne, centrée sur l’élève et à la publicité ronflante ont accrue, l’angoisse donc. Aucune énormité ne nous a été épargnée.
J’en viens à Rousseau, au bon sauvage perverti par la société et à l’Emile! Dont une lecture partielle, je me suis lassé à la moitié du livre, m’a appris deux choses. La première est qu’il a fait une constatation assez juste. Dans le sens ou c’est stupide d’emphysiquer un petit enfant de notions dont il n’a strictement rien à faire. La deuxième est qu’il se pose en marionnettiste, tout à fait comparable aux maîtresses d’école de mes enfants d’alors.Sa théorie éducative est un tissu de magouillages! De la crotte de tireur de ficelles. De la pédagogie rose, pour paraphraser la « pédagogie noire » selon Alice Miller. Autrement dit du mensonge.
Le fait, constamment signalé, que Rousseau a abandonné ses enfants, témoigne que tous passent à côté de l’essentiel. Ici comme ailleurs!
Je n’ai pas envie de gaspiller du temps pour n’être pas publié. Aussi ne vous dirais-je que ceci: il est louable de remplir la terre, de l’assujettir et de la dominer (voir Genèse 1). Pour ce faire il faut, à un moment ou à un autre, sortir du Jardin! Pas en être chassé! Voyez-vous la nuance? Non, assurément! En ce temps, le fruit fut une recette pour « être comme Dieu ». Maintenant on vous donne des recettes pour fabriquer des fruits! et vous payez! Enfin, je veux dire que beaucoup en sont là. Merde, il y a beaucoup à dire!
Mais que dire à des gens qui ne voient dans un fruit que le résultat d’un arbre? Qui ne voient que relations de causes à effets! « le jour où tu en mangeras tu sera comme Dieu, connaissant le bien et le mal ». Ce qui ne marche pas! On finit par manger des raisins verts, les dents des enfants en sont agacées, et on les éduque…