On se moque de nous et les médias applaudissent !
Il a été question cette semaine de l’arrivée d’une nouvelle ambassadrice des USA en Suisse. A peine arrivée, elle veut nous communiquer sa fascination pour notre pays en nous disant qu’elle est « enthousiaste d’être enfin ici, dans cette Suisse sensationnelle » (TdG, 4 juin 2014). Rien que cela !
Et le journaliste tout aussi enthousiaste (y a-t-il des idiots utiles partout ?) de nous signaler que la dame en question a « posté une vidéo à l’intention des Suisses où elle manifeste son enthousiasme à servir dans <la république sœur des Etats-Unis> ».
Un pays qui était autrefois ami et qui depuis de nombreuses années a passé son temps à nous rançonner, à nous faire la morale, à exiger des sommes astronomiques tout en pratiquant ce qu’il nous reproche, veut subitement nous montrer son admiration ! Suspect non ?
Il y a pire : le journaliste rappelle que les postes d’ambassadeurs des USA sont souvent une récompense pour ceux qui ont donné et récolté des masses importantes d’argent pour le président élu. Et cela ne semble choquer personne. Ce qui est immoral chez les uns devient normal, et sans doute moral, chez les autres !
Pire, la vraie question n’est-elle pas de se demander si de telles pratiques ne relèvent pas de la corruption pure et simple. Car imaginons un instant de telles pratiques chez nous : celui qui récolterait et verserait des sommes très importantes pour favoriser l’élection de certaines de nos autorités politiques auraient ensuite droit à un poste d’ambassadeur, ou autre, comme récompense. Même si la comparaison peut paraître excessive, nous sommes bien en présence d’un phénomène de ce type. Personne ne le relève ou proteste.
Quelle somme faut-il récolter pour obtenir le sésame convoité dans un grand pays et comment se fait la mise aux enchères ?
En l’occurrence, comme cette nouvelle ambassadrice n’a guère eu de responsabilités politiques importantes on peut aussi se demander en fonction de quelle image de notre pays ce poste a été attribué. Les propos qu’elle a tenus semblent en tout cas relever autant du folklore que de la volonté de traiter, à tous les niveaux, la Suisse comme un vrai pays ami. S’imagine-t-elle être venue dans un pays ressemblant à une colonie aux beaux paysages où l’on met le pied à terre de manière condescendante, et avec le sourire.
Faut-il croire à la sincérité de ces propos dithyrambiques ? Croire qu’il suffit, subitement, à toute vitesse, de flatter un pays, même avec vidéo à l’appui, après l’avoir rançonné, humilié et mis nombre de ses citoyens et institutions en danger, voire en danger de mort économique, il faut vraiment être totalement dupe. Bien des citoyens, médias et politiques de chez nous donnent l’impression de n’y voir que du feu. Comment peut-on se laisser duper ainsi.
Non, chers Américains, les USA ne sont plus nos amis et vos pratiques diplomatiques nous paraissent totalement immorales, vous qui voulez faire la morale, quand ce n’est pas la guerre, à qui bon vous semble, en fonction bien davantage de vos intérêts économiques que de vos prétendues valeurs morales, que vous ne respectez pas vous-mêmes.
Oui, les USA ont été un appui déterminant pour nous libérer du nazisme, mais moins que les Russes avec leurs 20 millions de morts, mais aujourd’hui cessez de « débarquer » chez nous avec flatterie, sourire, condescendance, en se moquant de nous, après tout le mal que vous nous avez fait. En plus il faut payer pour obtenir ce rôle.
D’amis vous êtes devenu ennemis, et pas seulement chez nous.
Vos sourires ne gommeront pas le mal fait, même si vous pensez que c’était au nom du bien. Votre conception du Bien n’est pas la nôtre.
PS. en écrivant ce texte, j’apprends que les USA viennent de faire de même avec la France. Il est précisé, cette fois, que la personne désignée comme ambassadrice, aussi une femme, avait récolté au moins 500.000 dollars pour Obama.
Là aussi, pour l’instant du moins, on semble considérer cela comme tout à fait normal, et moral, please.
Arrosez d’argent, vous serez arrosés d’honneurs !
Uli Windisch, 8 juin 2014
Timeo danaos et dona ferentes.
Bonjour. Je suis tout-à-fait d’accord avec le fait que les USA ne se conduisent pas en amis, et ce avec qui que ce soit. Leurs intérêts priment sur ceux des autres de manière assumée, et contrairement à la culture suisse, on ne cherche pas à éviter le sentiment d’humiliation chez les autres: la logique est simple, j’ai gagné, t’as perdu. Ils n’y voient aucune méchanceté, voici la réalité culturelle. En effet, cette vision du pouvoir est elle-même très vivace à l’intérieur du pays et les américains – surtout les plus faibles, habitués au sentiment d’injustice – s’y sont résignés. Mais il faut savoir qu’en dehors de la bataille, les américains ne considèrent pas leurs adversaires comme des ennemis.
Concernant l’attitude de cette brave ambassadrice, l’article montre bien qu’elle n’a pas été choisie pour ses connaissances géo-politiques, et si ça se trouve, elle ne connaît du dossier Suisse-USA que les grandes lignes, et encore. Sa démarche se veut sans doute polie et enthousiaste, un autre trait de culture des américains.
Quant au ressentiment, est-il bien utile? Si les américains ont gagné, n’oublions pas que c’est en partie à cause de nos sentiments, justement. A mon avis, encore il y aura beaucoup d’affrontements du même genre dans cette guerre économique, et pas que par les USA. Alors il va falloir être frais pour savoir resurgir de l’autre côté du terrain plutôt que de rester sur place à s’offusquer de la moralité des uns ou des autres. Gardons nos valeurs, gardons la confiance et allons de l’avant, tout simplement.
Les politiciens US sont une bande de voleurs et ce n’est pas nouveau. Il suffit de rappeler l’épisode de la spoliation de l’or par Roosevelt en 1934. Cela n’a pas changé. Barack Obama avec son diplôme de Nobel de la paix dans une main et son colt dans l’autre cherche la confrontation en Ukraine. Quant à l’ambassadrice on n’en plus besoin elle peut rentrer et le plus vite sera le mieux.
Heureusement, nous avons dans ce pays deux personnalités qui ont le courage d’écrire les vérités: c’est Uli Windisch en Suisse romande et Roger Koppel sur les bords de la Limmat.
Une fois de plus bravo Monsieur Windisch.
“D’amis ils sont devenus ennemis” : Bravo, bien dit ! C’est exactement cela ! Et avec la signature imminente du “Traité transatlantique”, laquelle sera suivie d’une monnaie unique puis d’un gouvernement unique, l’Europe sera totalement vassalisée (c.f. Pierre Hillard notamment).
J’adhère totalement à votre analyse, nos conseillers fédéraux sont inféodés aux USA et à l’UE… quand aux journalistes, ce sont des journaleux qui désinforment !
Eh oui, ils sont tellement imbus d’eux-mêmes, convaincu d’être supérieurs, les maîtres du monde. Ils ont cette même suffisance et arrogance avec tous les pays, mais encore plus avec la Suisse car ils sont horriblement vexés que ce minuscule pays OSE parfois leur tenir tête, en tout cas lorsque c’est le peuple qui décide (car nos politicards eux se couchent) en refusant d’entrer dans l’UE par exemple, ce qui arrangerait bien les USA puisque ce sont eux les VRAIS dirigeants économiques et financiers, donc ceux qui imposent leur politique à Bruxelles comme à Strasbourg. Ils pourraient de ce fait imposer leurs lois et nous vampiriser. Citoyens suisses réveillez-vous, si nous sommes si “petits, insignifiants, faibles, incapable de survivre sans être sous LEURS ordres, que NOUS avons besoin de leur aide” pourquoi tant d’acharnement, pourquoi sont ils prêts à tout pour nous forcer à entrer dans l’UE? Par mansuétude, par pitié, pour nous sauver ? Dans l’intérêt des POVRES suisses ? NON, bien sûr. Si nous cédons, nous serons pillés et deviendrons le rebus, la déchetterie de l’UE et des USA
Cette pratique traduit un manque de respect, une désinvolture. Elle disqualifie celui qui en fait usage. Elle justifie l’antiaméricanisme dit « primaire »! Elle rappelle la manière dont Roosevelt et Churchill ont traité Charles de Gaulle, comme un valet. Comme l’a rappelé, sur Facebook, François Asselineau (que les Observateurs nous ont fait connaître), en citant les mots de Charles de Gaulle relatés par Alain Peyrefitte dans « c’était de Gaulle ».
L’arrogance dont font étalage les puissants m’a inspiré de relire l’histoire de David et Goliath! Elle requinque! Tenez, je vais la relire en entier. Sur la Bible illustrée par Gustave Doré, 0.99 Euros en format Kindle. Bonne nuit.
Merci de rappeler l’énorme contribution des Russes à la fin du nazisme, occultée au point que la question de l’invitation de Vladimir Poutine à la cérémonie du 06 juin ait pu être posée tandis qu’on déroulait le tapis rouge à Barak Obama. A vomir, même si pour d’autres raisons on n’est pas particulièrement favorable à cet individu.
Parfaitement d’accord avec vous Monsieur Windisch !
– Les Etats-Unis ne sont plus nos amis et depuis longtemps
– Ils nous vouent une guerre économique sans merci
– Mais c’est bien qu’ils aient nommé un ambassadeur en Suisse
– Cet ambassadeur, pour le moment, me fait plus penser à une stroumpfette qu’à une véritable diplomate.
– Elle va donc probablement bien s’entendre avec nos stroumpfs du conseil fédéral
… corruption contre trahison … tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, dormons tranquilles.