Un problème de transmission ?
Il était censé apporter la caution d'un libéralisme de droite aux assauts délirants d'un PS - qui veut la suppression pure et simple de l'armée -, et de quelques Verts acoquinés à un groupe luttant sans relâche, depuis trois décennies, pour une Suisse sans avenir, le comité des Verts libéraux, mâtiné de quelques PDC épars, a totalement disparu du radar.
En tête de l'argumentaire des référendaires sur la brochure d'information du Conseil fédéral (p. 41), le comité libéral "non au Gripen" mettait en scène sa pièce maîtresse, Nick Beglinger, président de swiss cleantech, pour nous expliquer qu'au XXIe siècle, une "armée moderne" est une armée sans avion; en clair, une armée du XIXe siècle...
L'espace étant compté, l'on trouvait en-dessous de ces considérations lumineuses l'adresse du site internet www.non-au-gripen.ch, aujourd'hui aux abonnés absents.
Ne reste plus, pour la remplacer, qu'une page Facebook anémiée et une autre page web, de gauche, anti-libérale celle-là, collectionnant les déclarations touchantes d'institutrices cinquantenaires et d'officiers d'infanterie à la retraite depuis 20 ans, nous expliquant que le Gripen n'est pas le bon avion et qu'il vaudrait mieux investir les fonds de notre sécurité aérienne dans... "l'éducation".
Outre qu'on ne voit guère comment le fait d'être convenablement éduqué peut protéger d'une attaque aérienne ennemie, il est amusant de constater que, vu le niveau de crise de l'enseignement public dans notre pays - sous l'influence remarquable de cette même gauche -, on en est plutôt à souhaiter que ce soit l'argent de l'éducation qui passe au budget de la sécurité... mais passons.
Las, si vous êtes en panne d'arguments, allez donc faire un tour sur le site du parti socialiste, où l'on vous expliquera, notamment, qu'un avion sous licence depuis 1988, actif dans plusieurs pays et engagé récemment sur théâtre de guerre est un "avion de papier [...] qui n’a pas encore volé une seule minute."
De là à déduire que les "libéraux" aient préféré s'en tenir au mur du silence plutôt qu'à celui du çon, il n'y a qu'un pas, pour ne pas dire un jet, que nous franchissons allègrement.
La brochure du Conseil fédéral.
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Et vous, qu'en pensez vous ?