"Je dirai à ce propos [...] que le diagnostic préimplantatoire n'est pas seulement un instrument technique; c'est une histoire, une famille, un couple; ce sont des souffrances, des deuils parfois. Nous devons tenir compte de cette histoire-là dans la discussion sur le diagnostic préimplantatoire.
Il faut rester prudent: le principe de précaution sur ces questions-là doit aussi exister comme sur d'autres. Nous devons mener une réflexion poussée, mais nous ne devons pas non plus créer des peurs qui n'ont pas de raison d'être.Je rappelle que les bébés de l'espoir ou les "designer babies" - selon le terme utilisé - sont interdits tout à fait clairement par l'article 119 de la Constitution fédérale et qu'il n'y a pas lieu de brandir des peurs qui sont absolument infondées."
Géraldine Savary, conseillère nationale socialiste vaudoise
Session d'été 2005 - Quinzième séance - 16.06.05-15h00
"J'ai quand même choisi de faire le pari de la connaissance et du progrès. Donc, comme la majorité de la commission, je suis favorable au "screening" parce qu'il permet d'avoir une photographie du matériel chromosomique de l'embryon. Oui, il permet de détecter toutes les aberrations chromosomiques, y compris les plus "anecdotiques", oui il permet de traiter l'infertilité des couples stériles, d'éviter les fausses-couches traumatisantes, d'éviter les échecs répétés des fécondations in vitro, de détecter et d'éviter les maladies héréditaires ou de détecter la trisomie, parfois souvent aussi synonyme de fausses-couches.
[...] De quoi pourrions-nous avoir peur avec ce projet? Le dépistage des aneuploïdies pourrait conduire à une forme d'eugénisme puisque tout serait photographié. Cette crainte doit être prise au sérieux, je suis tout à fait d'accord avec celles et ceux qui se sont exprimés dans ce sens. Toutefois, à l'étranger, rien ne nous permet de penser que cette intervention autorisée sur l'embryon conduit à faire des bébés parfaits ou à choisir le sexe de l'enfant. Nulle part, ce type de pratiques a conduit à des situations inacceptables."
Géraldine Savary, conseillèreaux Etats socialiste vaudoise
Session de printemps 2014 - Sixième séance - 11.03.14-08h15
On saucissonne le diagnostic préimplantatoire en deux parties: 1. Une procédure censée éviter les maladies héréditaires graves chez les embryons, que l'on baptise "Screening" 2. La même procédure mais qui servirait cette fois-ci à créer des "bébés-médicaments" ou "bébés sauveurs". On autorise 1 et on continue d'interdire 2. Emballé c'est pesé.
Si vous n'avez pas bien compris, la RTS instrumentalise la misère humaine en mettant en scène... une famille en pleine procédure de genèse de "bébé-médicament", à l'étranger. A quoi pensez-vous que serve la stratégie du "Screening"... ?
Et vous, qu'en pensez vous ?