Il est grand, il est beau, il dort bien, la tâche est impossible mais il y arrivera quand même parce qu'il est l'égal des dieux...
Les dix premières minutes virent à la séance de cirage de pompes en règle, façon fête d'anniversaire d'un président à vie d'une république populaire. A se rapprocher ainsi de la communication des pays émergents, la RTS pourrait bientôt finir par trouver du pétrole.
"Les étrangers viennent partager notre avenir"... doux euphémisme de la part d'un homme qui ne sait pas voir le chômage des jeunes (dès 16:33) et qui semble attaché à des intérêts fort étrangers à ceux de ses administrés.
Le reste est très classique. Schaller est bon et le feu roulant du jeune Nantermod peine à convaincre, dur de défendre une politique européiste en faisant de mine de contester l'Union européenne; habile mais opportuniste, comme toujours.
On endurera patiemment l'allégorie naïve du petit train et les raisons fallacieuses de la fin de la libre circulation des chercheurs et autres garanties d'Apocalypse. Le seul argument serait en somme de ne pas fâcher le grand empire européen... on devrait les remercier de nous laisser exister.
Du haut de son piédestal lustré, le président frais émoulu s'autorisera le luxe immense de contredire une journaliste d'Etat sur le drame de l'image de la Suisse à Bruxelles (dès 42:20); tant de pouvoir...
Le créneau d'exploitation de la jeunesse est ennuyeux et factice, "le but c'est pas d'être easy"; ici nous dirons que les martingales communicatoires de notre bien-aimé président sont pour le moins "faciles".
On s'est trouvé assez d'accord avec le jeune gauchiste (dès 51:44), qui a dit sur la Chine communiste ce que l'on aimerait entendre plus souvent sur cette antenne. Didier Burkhalter lui sert le réchauffé habituel, c'est parce que l'on fait des affaires avec des dictateurs sanguinaires qu'il finissent par devenir gentils, c'est comme ça, c'est magique !
A part ça, un passage par Friedrun, un dernier coup de brosse à reluire par Sandra Jean, beaucoup de faux et peu de fond, mais on a toute de même trouvé un intérêt à l'émission: le faire-valoir blond qui sourit en rythme dans le dos du président; on s'est bien ennuyé, mais l'on est heureux que le PLR ait encore assez d'influence pour imposer ce genre de servilité à la SSR.
Un des maillons faibles du Conseil fédéral est sans conteste le Neuchâtelois Burkhalter aussi lisse qu’une anguille ne gouvernant que par décret n’osant pas affronter ouvertement le peuple suisse
Cet officier “spécialisé” aux cheveux gominés puant le Brylcreem à longueur de matinée lors de chaque sortie officielle se croit à l’école enfantine en tenant par la main son épouse de souche autrichienne. A quand la distribution de viennoiseries et de Mozart Kugeln (tête de Mozart faite d’un mélange de chocolat et de pâte d’amandes).
Quel pauvre mec sans envergure notre trompettiste de Sumiswald dont il est originaire et où se trouve l’unique fabrique d’instruments de musique en cuivre de Suisse.
On pourrait aussi délocaliser ce gouvernement de traîtres à Mumbai, au point où nous en sommes…
Petite manipulation des esprits par Mr le président : libre circulation des “travailleurs” répété en boucle au lieu de libre circulation des “personnes”. Une manière bien subtile de faire rentrer dans la tête des gens que seul les travailleurs passent la frontière…
“Les étrangers viennent partager notre avenir” . Continuons le délir,
pourquoi ne mettre directement deux conseillés fédéraux étranger. Ils seraient motivé, ils coûteraient moins cher. Seule condition: ils ne devraient appartenir à aucun parti. Chiche qu’ils partagent leurs avenir avec nos sept sages.
Fin du délire.