Dans Le Temps du jour:

"Avec les revers subis cette année à Genève, à Neuchâtel et en Valais, le PLR a abandonné au PS la place de premier parti dans les gouvernements cantonaux. L’UDC continue de payer cher son profil oppositionnel et reste fortement sous-représentée dans les exécutifs.

[...] L’élection du candidat MCG Mauro Poggia au Conseil d’Etat genevois a provoqué une onde de choc jusqu’en Suisse alémanique. Cette élection est pourtant dans la droite ligne de celle des UDC Oskar Freysinger en Valais et Yvan Perrin à Neuchâtel. Et montre qu’en matière de participation de la droite populiste au gouvernement, les cantons romands sont en train de s’aligner sur le reste de la Suisse.

Ceci étant dit, l’UDC éprouve toujours de grandes difficultés à faire sa (juste) place dans les gouvernements cantonaux. Ces difficultés sont nées dans les années 1990, quand le parti de Christoph Blocher a commencé à gagner dans les parlements cantonaux, mais sans parvenir à engranger des gains similaires dans les gouvernements.

[...] Si le recul du PLR – et, dans une moindre mesure, du PDC – dans les gouvernements cantonaux ne profite pas à l’UDC, à qui donc profite-t-il? La réponse est sans équivoque: au PS. Dans les années 1990, la part des sièges aux gouvernements détenus par le PS stagnait autour de 20%. Depuis, cette part a pris l’ascenseur et, en cette fin de 2013, le PS a détrôné le PLR en tant que premier parti dans les gouvernements cantonaux. Ce trend est d’autant plus frappant qu’il ne reflète pas l’évolution de la force du PS dans les parlements cantonaux. L’explication est à nouveau à rechercher du côté du rapport entre force gouvernementale et force parlementaire."

A qui a finalement profité cette "centralisation" anti-droite des partis bourgeois. Genève en est l'exemple le plus flagrant. Rangés à droite, les partis centristes balaient pourtant tous sur leur passage.

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