François II a conclu:
«La France n’est pas le problème. La France c’est la solution. C’est pourquoi nous devons passer à l’offensive.»
En fait François II est maintenant le problème. Il n’est pas la solution. Car l’Etat, c’est lui
François II a pris ses fonctions le 15 mai 2012.
Au lendemain de cet anniversaire, dans une allocution de 40 minutes, devant un parterre de 400 journalistes, il a dressé le bilan mirobolant de l’an I de son quinquennat:
«L’an I a été entièrement consacré à la défense de notre souveraineté, la remise en ordre de notre économie, la sauvegarde de notre modèle social et la réparation des injustices.»
Par défense de la souveraineté, François II entend qu’il a rétabli la crédibilité budgétaire de l’Etat en diminuant la dépense publique en 2012 – elle est pourtant passée de 55.9% du PIB en 2011 à 56.6% en 2012, à PIB égal… –, en projetant de la stabiliser en 2013 et de l’alléger de 1.5 milliard d’euros sur un total d’environ 1'220 milliards d’euros en 2014: bel effort!
Par remise en ordre de l’économie, François II entend qu’il a accordé un crédit d’impôts de 20 milliards aux entreprises, qui n’aura d’effet qu’en 2014 (à condition d’en comprendre le mécanisme complexe élaboré par des technocrates qui n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise); qu’il a engagé une réforme des banques, en dissociant leurs activités de dépôts et de spéculation, et une réforme du marché du travail conjuguant sécurité pour les employés et flexibilité pour les employeurs, ce qui est tout simplement incompatible, quelles qu’en soient les modalités.
Par sauvegarde du modèle social et par réparation des injustices, François II n’a pas dit ce qu’il entendait. Mais, par réparation des injustices, il pensait sans doute au matraquage fiscal infligé à ces salauds de riches, qu’il n’aime ouvertement pas depuis 2007…
Après un tel bilan, que sera l’an II, référence aux grands ancêtres, pour le soldat Hollande?
«L’an II, ce doit être l’offensive.»
Et l’offensive, c’est toujours plus d’Etat, plus d’Etat européen et plus d’Etat français.
Plus d’Etat européen? Par l’instauration d’un «gouvernement économique de la zone euro»; par la mobilisation de 6 milliards d’euros pour l’insertion des jeunes européens; par la mise en place d’ «une communauté européenne de l’énergie» pour «coordonner les efforts dans le renouvelable»; par la réalisation d’«une union politique européenne dans les deux ans».
Pourquoi un gouvernement économique de la zone euro? Pour, dans les pays de cette zone:
- harmoniser la fiscalité
- converger sur le plan social
- lutter contre la fraude fiscale
C’est-à-dire constituer un cartel des pays surendettés et déficitaires afin d’assurer leur survie…
Pourquoi une union politique européenne? Pour:
- doter la zone euro d’une capacité financière
- pouvoir lever des emprunts
Plus d’Etat français, par un plan d’investissement décennal, à la soviétique, en faveur de grandes filières économiques au détriment des autres, existantes et à venir:
- le numérique
- la transition énergétique du nucléaire vers le renouvelable
- la santé
- les grandes infrastructures de transport
Plus d’Etat français, par l’augmentation du nombre d’enseignants dès la rentrée 2013.
Plus d’Etat français, par la mise en œuvre plus large de contrats d’avenir et de contrats de génération, étendus du public au privé, avec les privilèges qui s’y rattachent.
Plus d’Etat français, par une réorientation forcée de l’épargne des assurances-vie vers les entreprises, par la création d’un plan d’épargne en actions pour les seules PME et par une discrimination opérée pour la taxation des plus-values mobilières (il y aura le bon et le mauvais usage des plus-values).
François II sait bien pourtant que «tout ne peut pas venir de l’Etat» et que «ce sont les entreprises qui créent les emplois». Mais quelle latitude leur laisse-t-il au final? Aucune, puisque tout est et sera encadré par l’Etat.
François II demande à être jugé sur les résultats, c’est-à-dire sur le chômage (dont il persiste à croire que la courbe sera inversée cette année), sur la croissance, sur le mieux-vivre.
Il le sera, jugé. Certainement bien avant la fin de son quinquennat.
Et, comme il persiste dans l’erreur de croire que l’intervention de l’Etat ne peut qu’être providentielle, il n’est pas besoin d’être devin pour dire que son offensive se traduira par un accroissement du chômage (en dépit des faux emplois créés artificiellement), par la récession (la croissance ne se décrète pas), par un vivre en France pire que celui qu’il a trouvé lorsqu’il a accédé l’an passé à la fonction suprême.
François II a conclu:
«La France n’est pas le problème. La France c’est la solution. C’est pourquoi nous devons passer à l’offensive.»
En fait François II est maintenant le problème. Il n’est pas la solution. Car l’Etat, c’est lui
Hollande se prend ainsi pour Napoléon qui voulait diffuser “l’exception française” sur l’Europe entière, ” à tous les temps, à tous les peuples”; ce lui était facile lorsqu’il suffisait, à l’instar des Romains, de piller les pays conquis pour rapporter tout leur or en France. La conquête s’est arrêtée quand les pillés furent si bien appauvris qu’elle n’en valait plus la peine, en coûtant plus qu’elle ne rapportait; Hollande pille le fruit du travail de Français pour satisfaire la gloutonnerie de ses amis financiers internationaux: Soros, Rothschild, Lazare, Stern, Goldman-Sachs.. Les Français savent-ils où disparaissent leurs impôts? Et bientôt leurs économies, quand le livret A, pillé aussi, servira à boucher le trou insondable de la dette abyssale? Ils ne reverront plus leurs petits sous, gaspillés par un gôche impécunieuse autant qu’incompétente en économie et en finance; où n’en quel pays le socialisme a-t-il fonctionné sur les principes qui illusionnent encore Hollande et sa camarilla ? Les Français ont été trompés par Hollande et je suis mort de rire pour eux!
MétéoSuisse du 20.05, situation générale :
“Une dépression d’altitude centrée sur le (sic) France provoque un courant de sud-ouest sur les Alpes qui nous amène de l’air humide, instable et plutôt frais.” Ou quand le ciel s’occupe de politique…
Vous avez raison et tort…
La conférence de presse a bien duré environ 2 h 40 mais avant de répondre aux questions son allocution a duré 40 minutes …
Pour le reste je suis en complet accord avec votre commentaire…
Bien à vous et bon dimanche !
Petite erreur, le discours a duré … 2h40, comme chez Castro (avant). Les journalistes ont d’ailleurs été frustrés et les ministres sont restés sagement assis pendant que le roi parlait. Seul Ayrault avait les larmes aux yeux en écoutant tous les compliments que son altesse lui balançait. Touchant !!!
Toujours plus d’état ? Malheureusement, il n’est pas le seul à penser cela et ce qu’il voudrait maintenant c’est que toute l’UE devienne un grand état français ! Comme déni de réalité, il est difficile de faire mieux mais en attendant le pays va mal et va aller encore plus mal. Et je rencontre beaucoup de gens qui n’ont pas le moral, des artisans surtout, la Bresse où je vis en est riche et en général, ils travaillent bien et beaucoup. Ils sont assommés de taxes et quand ils ont fini de payer tout ce qu’ils doivent, souvent ils ne se sortent qu’à peine un salaire. Comme motivation, il y a mieux.
Bien à vous et bonne journée !