De l’aveu même du Conseil fédéral, près de la moitié des demandes d’asile effectuées en Suisse auraient dû être traitées par un autre Etat européen.
Les frontières suisses transformées en Gruyère ? C'est, semble-t-il, le constat désolé du Conseil fédéral, lequel reconnaît, dans une réponse qu'il fait au CN Hans Fehr (UDC/ZH) que « dans près de 40 pour cent des demandes d'asile déposées en Suisse, il existe des indices démontrant qu'un autre Etat européen pourrait être compétent pour la conduite de la procédure d'asile. Environ la moitié de ces cas concerne l'Italie. »
Le nombre de personnes redirigées vers l'Italie est en constante augmentation, qui a passé de 1496 à 2853 ces deux dernières années. Le délai entre l'enregistrement de la demande d'asile jusqu'au transfert effectif est passé de 168 jours à 181 l'an dernier et ce même si notre administration est parvenue à réduire le laps de temps entre le dépôt de la demande et la décision de non-entrée en matière de 14.7 jours. L'augmentation des délais est donc bien du fait des pays censés reprendre lesdits requérants.
La solution serait certainement de ne pas les laisser pénétrer sur notre territoire, mais, pour cela, encore faudrait-il en avoir le droit.
Pour en avoir le droit, il faut un retour aux contrôles aux frontières que personne ne veut par orgueuil ou par peu chez nos dirigeants. Trop peur de froisser les grands pontes de Bruxelles…