L’historien et président de la fédération des Fils et Filles de Déportés Juifs de France persiste et signe sur le rapport Bergier. L’on n’a pas recherché la vérité, l’on a fait une fixation sur les biens des Juifs sans se soucier de leur vie. Il faut une nouvelle commission, un nouveau rapport. Interview exclusive.
Avocat, "chasseur de nazis" mais surtout historien, Serge Klarsfeld veut la lumière, toute la lumière mais rien d'autre que la lumière sur le rôle de la Suisse durant la seconde guerre mondiale et dit tout haut ce que beaucoup de Suisses, après 10 ans de rabâchage du rapport Bergier, n'osent même plus penser tout bas.
« La commission Bergier n'a pas travaillé, tout simplement », déclare Serge Klarsfeld sans plus de ménagements, « elle n'a fait qu'étudier les biens, et la question essentielle qui est la question de la vie et de la mort des gens est passée à l'as ».
La commission a récupéré des chiffres éculés sans prendre la peine de distinguer « qui était Juif et qui ne l'était pas », et certains de ses membres ont même laissé entendre que les Juifs refoulés « avaient perdu la vie à cause de ce refoulement ». « Or la réalité est tout autre », martèle celui qui a été présente comme un 'militant de la mémoire'.
« La vérité doit être dite »
« Ces chiffres qu'on vous donne et qui sont dans votre tête, un peu partout dans le monde concernant la Suisse, ces chiffres sont faux... ça pèse sur la Suisse », reconnaît Serge Klarsfeld qui explique avoir réagi aux critiques formulées à l'encontre du président de la Confédération Ueli Maurer sur la base de chiffres erronés.
L'avocat admet que la Suisse ait pu susciter l'envie et que l'on se soit servi des conclusions du rapport Bergier pour laisser croître le préjugé d'une nation collaborationniste et cupide, « je pense que la Suisse mérite d'être réinstallée dans son propre rôle et non pas diffamée à l'aide de chiffres absurdes ».
Un rapport à charge
La commission Bergier menait son enquête de curieuse manière, Serge Klarsfeld se souvient de la seule question que celle-ci ait daigné lui poser et qui sous-entendait que l'unique raison pour laquelle des trains de déportés n'avaient pas traversé la Suisse était que les bombardements alliés n'étaient pas parvenu à empêcher le trafic ferroviaire en territoire occupé : « Voilà ce qu'ils ont écrit : "Malgré les bombardements de voies ferrées, il était toujours possible de faire circuler les trains de déportés sans passer par la Suisse", ce qui laisse quand même suggérer à contrario que, dans l'impossibilité de faire circuler les trains de déportés sans passer par la Suisse, ils auraient pu transiter par la Suisse »; « ce qui est une question absolument révoltante... J'ai répondu que c'était absurde ». Et de conclure avec cette franchise de ceux qui n'ont rien à craindre la vérité: « Je pense que c'était un rapport à charge contre la Suisse ».
Image de la Suisse
Et l'historien de s'étonner encore que « les autorités suisses ne cherchent pas à élucider un point qui est un point tout à fait essentiel, capital, pour l'image de la Suisse dans le monde ». Il revient, selon lui, au citoyen de reprendre la disposition de la mémoire en main, pour la fin d'une 'histoire d'Etat', c'est une question d'honneur et d'attachement à la vérité. Pour les Juifs italiens, la frontière suisse était la « frontière de l'espoir », « les 24'000 prétendus refoulés, je ne les vois nulle part », conclut Serge Klarsfled. C'est dit.
L’Association Vérité et Justice a publié en mars 2000 un “Contre Rapport Bergier”. Sous la plume de Jürgen Graf, historien révisionniste bâlois exilé à Moscou depuis 12 ans, ce dernier avait écrit : “Comme les Juifs qui ont été refoulés avant l’été 1942 ne sont pas pris en considération dans cette statistique, admettons par précaution que ce chiffre doit être doublé, ce qui, les concernant, nous donne un chiffre global de 3000 refoulements.” (page 18)
Exactement le chiffre avancé par Serge Klarsfeld !
Qui avait raison ? la Commission Bergier (coût : 22 millions) ou l’Association Vérité et Justice ? (coût : quelques mois de prison sans sursis pour ses dirigeants en vertu de l’art. 261 bis CP)
Serge Klarsfeld est manifestement un historien honnête et compétent comme il n’y en a pas toujours eu sur cette période tragique de l’histoire.Bien sûr il a privilégié dans ses recherches l’exigences de justice, hélas souvent posthume, pour ses corréligionnaires.Quoi de plus légitime ?
Il a pour autant contribué en France à rétablir la vérité également , à démasquer d’authentiques coupables de la déportation de ses corréligionnires et aisni également réhabiliter nombre de Justes si hâtivement cachés dans les placards du Système.
De même a-t-il démasqué la honteuse manipulation de l’histoire qui consistait à dire que Pie XII et le Vatican étaient coupables de collusion avec les nazis dans la persécution des juifs.
Son concours est précieux pour la Suisse encore libre et qui entend le rester pour “avancer au large”.
Triste et malhonnête Neyrinck. Il commence par nous dire que, dans sa classe de la petite école, des policiers étaient venus chercher deux enfants Juifs pour le emmener dans des camps de la mort et que peronne ne les avait jamais revus. Il aurait pu préciser qu’il n’était alors pas en Suisse mais en Belgique, son pays avant que le nôtre veuille bien l’accepter. La délicatesse la plus élémentaire eut voulu qu’il ne se prononce pas sur ce thème alors même qu’il n’était pas “Helvète de souche” à cette triste époque. Mais enfin, Neyrinck l’ancien ne peut accepter de renoncer si facilement aux vilenies de Bergier qui lui permettent de nous faire la morale tour de bras, sa passion, a seule passion, en ehors de celle qu’i e porte à lui-même…. Si le silence qui suit Mozart est encore du Mozart, quand Neyrinck a fini de parler c’est toujours le néant.
« La commission Bergier n’a pas travaillé, tout simplement »! Quelle surprise, quelle gifle, que de doutes! Le rapport Bergier ne serait-il pas si tiptop en ordre? Et dire que les livres d’école devraient le siter comme référence sur l’attitude de la Suisse pendant la dernière guerre! Hier matin, Natalie Ducomun de la RTS, radio monopol d’état a dit une phrase qui vente “le rôle sociale de l’historien QUI NOUS TIENT A COEUR, Hans Ulrich Jost, PREUVE EN EST, on vous invite souvent sur les ondes et vous accéptez volontier….!”en dit long sur le type de journalisme pratiqué avec notre argent! Ziegler est un enfant de coeur par rapport à M.Jost officier émérite, qui s’est envoyé en l’air dans une armée de [censuré] ! Les propos de Monsieur Klarsfeld, (Il n’est ni membre du FN et encore moins de l’UDC) donnent un éclairage nouveau et inattendu sur la commission Bergier et son rapport!