Palestinien de culture chrétienne, laïc « sans être athée », Sami Aldeeb, professeur des Universités, directeur du centre de droit arabe et musulman, partage une vision iconoclaste des religions et surtout de celle dont il s’est fait un spécialiste, l’islam. Interview fleuve.
Sami Aldeeb est un scientifique atypique, avec ce défaut des hommes qui en savent trop et qui voudraient que tout un chacun cherche à en savoir autant qu'eux. Dans le contexte de ces connaissances de pointe, tout peut être dit et rien ne doit choquer. C'est pourquoi la présente interview ne doit pas être vue comme une provocation gratuite dans le but d'offenser qui que ce soit, mais bien comme la présentation d'un point de vue original, celui d'un spécialiste incontesté de la question musulmane, qui voit cette idéologie comme certainement de trop à notre époque et s'interroge sur la véritable place à lui donner.
Les idées se pressent dans le verbe de Sami Aldeeb, l'on croira peut-être reconnaître quelques contradictions, mais l'on ne pourra éviter son appel à se préserver des excès par la connaissance, à sauver le temps présent par le savoir.
L'islam modéré est-il possible ? Un islam à l'européenne ? Christianisme, judaïsme, islamisme participent-ils d'un même principe ? Faut-il les considérer de façon uniforme ? Faut-il "désacraliser" le coran ? S'agit-il ou non de la parole de Dieu ? Qui était le Christ ? Nos universités disposent-elles de l'esprit critique suffisant pour faire face ? Vers quoi allons-nous ? L'islam est-il « une maladie sur le point de terrasser tout le monde » ? Autant de questions, autant de réponses. Les réponses d'un homme pour qui Dieu ne s'est pas révélé et qui ne parle pas aux hommes, mais dont les hommes ne cessent de parler.
En bref, « l'Occident doit avoir plus de couilles, plus de cerveau et plus de morale » et l'islam ne représente en somme un danger que pour ceux qui l'ignorent. Pour Sami Aldeeb, l'islam est avant tout un système durement légaliste et la liberté d'expression dans les pays musulmans est le premier des remèdes à ce qu'il n'a pas peur de désigner comme une maladie.
Entretien avec le Dr. Sami Aldeeb
Le site du Centre de droit arabe et musulman
Remerciements: H.R.
Intelligence, culture et courage nourrissent un authentique amour de l’humanité.
C’est un soulagement de découvrir ce qu’on supposait déjà. Maintenant, je suis réservé quant à une fin de l’Islam. On parle de millions de gens, même si beaucoup n’y sont pas très attachés. Si on désacralise le Coran ça risque d’être pire, non?
D’un autre côté, on assiste à une grande prise de conscience qu’il vaut mieux travailler à sa propre spiritualité que de suivre un dogme aveuglément.
Un grand merci pour ces réflexions intelligentes et pertinentes auxquelles j’adhère totalement.
J’ai eu la chance de vivre huit années en pays musulman, mais pendant longtemps je n’ai pu partager mes intimes convictions qui recoupent ce que dit le Dr Sami Aldeeb. Ni avec mes amis musulmans trop conditionnés par l’Islam, ni avec mes concitoyens français qui sont complètement ignorants sur ce sujet, qu’ils aient faits des études ou non.
Oui, il faut avant tout avoir l’intelligence DE LIRE le Coran, pour nous occidentaux, car comme vous dites il faut SAVOIR POUR NE PAS SE FAIRE AVOIR; et pour les arabo-musulmans, il est nécessaire de DESACRALISER le Coran avant tout.
Vous avez été lu apparemment :
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