De toute évidence, les Emirats comptaient sur le matériel suisse pour réprimer toute velléité de Printemps arabe sur leur territoire.
Suite à l'affaire des grenades de fabrication suisse retrouvées en mains des rebelles syriens, il aura fallu près d'une semaine au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) pour répondre à nos questions. Un SECO visiblement dépassé, non par la situation mais par... les vacances de ses collaborateurs.
Le SECO insiste tout d'abord sur le fait qu'il n'y a pas encore de preuve tangible, que le blocage des importations n'est que provisoire et "ne représente pas des mesures de sanctions envers les Emirats Arabes Unis (EAU) ». "Ces mesures ont été prises pour pouvoir clarifier la situation. Des mesures plus poussées ne pourront être prises que lorsque les faits seront suffisamment éclaircis »; on attend donc avec impatience la fin des vacances.
Importations
Les EAU sont le premier pays importateur de matériel de guerre de fabrication suisse avec près de 266 millions d'unités dont un million d'armes individuelles légères, 118'000 d'autres calibres, près de 3 millions d'engins de conduite de tir, 3,7 millions de véhicules blindés et automobiles, et 258 millions de matériel aérien, avions (Pilatus), drones, propulseurs. Et tout cela rien que pour l'année 2011. Si les rois européens, en leur temps, avaient les gardes suisses, les rois arabes ont opté pour une version plus futuriste mais non moins efficace.
Depuis l'an 2000, les EAU ont importé 345'794'729 unités de matériel de guerre de fabrication suisse. Avec un pic impressionnant l'an dernier, qui voit le taux d'importation passer de 8,7 millions en 2010 à 266 millions en 2011. De toute évidence, les Emirats comptaient sur le matériel suisse pour réprimer toute velléité de Printemps arabes sur leur territoire. 266 millions en une année, pour une population de guère plus de 4,6 millions d'habitants, l'on ne serait pas étonné, qu'une fois tout danger de révolte écarté, les EAU aient tenté de liquider leur surplus léger auprès des guérillas du Moyen-Orient.
A moins, bien sûr, mais rien ne permet de l'avancer, que les accusations du président syrien Bachar Al-Assad ne soient exactes et que les pays du Golfe s'emploient à financer et équiper les différentes factions rebelles.
Le SECO affirme d'ailleurs ne disposer d'aucune information concrète au sujet d'intermédiaires éventuels entre les EAU et les rebelles syriens. Un SECO qui répète encore ne pas avoir la preuve tangible que ces grenades aient bien été retrouvées en Syrie.
Le printemps arabe est une mystification….La Suisse doit vendre aux Etats qui ne sont pas directement en guerre.Les opérations de police contre des terroristes ne sont pas des guerres.De plus les exportations sont négligeables par rapport à ceux de …
France,des USA,Russie,Chine,ETC….