La vie s’organise à Calais — sauf pour les riverains

Des travaux ont commencé pour améliorer la jungle de Calais

Le lieu de camp qui réunit les migrants dans la zone de Calais fait l’objet de travaux depuis hier. La mise en place de camps, qui doivent réunir au total 1 500 personnes, « ont débuté dans le calme », d’après l'AFP.

Entre temps, des bénévoles invitent les migrants à rejoindre une "zone tampon" créée pour l'occasion et située à une centaine de mètres de la zone de travaux

Le gouvernement avait annoncé la création de ce campement le 31 août dernier, lors de la visite du Premier ministre Manuel Valls à Calais. Mais l’opération prend du retard, en raison des difficultés pour mettre en place la zone tampon.

Qui est chargé de financer cette opération ?

Le financement de ce nouveau camp, dont le coût total est estimé à 18 millions d'euros, sera essentiellement assuré par l'Etat français, aidé par l'Union européenne.

Ceux dont personne ne parle, ce sont les riverains, dont la vie devient un cauchemar

Depuis dimanche, ils ne dorment plus. Coincés entre la bretelle d’autoroute et les camions pour l’Angleterre d’un côté, et les immigrés de l’autre, ils subissent les affrontements entre réfugiés et forces de l’ordre. Les palissades et les poubelles ont été arrachées et brûlées, les jardins saccagés. La terreur règne dans ces foyers que personne ne peut aider, et qui ont dû déménager provisoirement jusqu’au retour de la police en fin de semaine. Une riveraine, cloisonnée chez elle avec ses deux bébés pendant ces nuits d’horreur, évoque un début de guerre civile.

La tension est encore aggravée par des activistes d’extrême gauche, les « no borders » sans frontières, qui poussent les immigrés à l’émeute, organisent le passage en Angleterre et, surtout, n’ont pas hésité à déposséder de sa maison une octogénaire pour y installer des réfugiés.

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