Mais qui est donc Stephen Bannon ?

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Michel Garroté - A propos de Donald Trump et de Stephen Bannon, j'avais publié, sur Les Observateurs, l'excellente analyse de Gilles William Goldnadel, intitulée "Trump et Bannon – Procès en sorcellerie" (voir premier lien vers source en bas de page). Ci-dessous, je publie les extraits d'une chronique publiée par Thomas Renaud sur le site catholique français 'Aleteia'.
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Cette chronique détaille le parcours professionnel et personnel de Stephen Bannon. Je n'approuve qu'en partie ce qu'écrit Thomas Renaud et cependant je publie sa chronique (serais-je "démocrate", moi le "facho" de service ?) car elle fournit des éléments intéressants sur Bannon, éléments que je n'ai trouvé nulle part ailleurs (et ce serait moi le "facho" ?...).
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Or donc, le chroniqueur - un brin progressiste et un brin anti-libéral - Thomas Renaud écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il fut le premier membre de la future équipe du président Trump à être titularisé le 13 novembre dernier. Stephen Bannon sera l’un des hommes forts de la Maison-Blanche. Nommé « chef de la stratégie », il sera le plus proche conseiller de Donald Trump pour les quatre années à venir.
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Rares sont pourtant ceux qui savent qui il est réellement. Les grands médias français, qui ne se sont pas distingués par leur sens de la mesure durant la campagne présidentielle américaine, ne prennent pas de gants pour qualifier ce spin doctor atypique : « Idéologue incendiaire » pour Le Monde, « sulfureux stratège » pour France Info, le JDD titrant clairement « un raciste à la Maison-Blanche ».
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Comme cela est assez naturel pour les « conseillers de l’ombre », la biographie de Stephen Bannon est relativement méconnue. Quelques repères succincts permettent cependant de mieux comprendre son parcours. Né en Virginie, dans la ville de Norfolk, il a grandi dans une famille modeste d’origine irlandaise et a donc assez naturellement été élevé dans la religion catholique. Passé par la prestigieuse Virginia Tech, il obtint ensuite un master à l’université de Georgetown puis en 1983 un MBA de la Harvard Business School.
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Stephen Bannon débute sa carrière dans la finance, au sein de  la banque Goldman Sachs (ndmg - c'était à ses débuts et puis personne n'est parfait), avant de lancer sa propre banque d’investissement. C’est en misant sur des sociétés de production audiovisuelle qu’il découvre le monde médiatique. En 2012 il prend la tête de Breitbart News, fer de lance du Tea-Party aux États-Unis. Ce site d’information jouera un rôle de premier plan, notamment à travers les réseaux sociaux pour appuyer la candidature de Donald Trump et concentrer les tirs sur sa rivale Hillary Clinton. Stephen Bannon ne rejoindra officiellement l’équipe Trump que tardivement, le 17 août 2016.
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Stephen Bannon oriente son propos autour de deux grandes crises des sociétés occidentales. D’un côté, une crise du capitalisme qui a vu un « capitalisme éclairé » remplacé dans certains pays par le capitalisme d’État et dans d’autres par une vision ultralibérale débridée (ndmg - en France, dès que quelqu'un se dit 'libéral', on le dénonce comme 'ultralibéral'). De l’autre, une crise morale, celle de la sécularisation de masse, dont « la marche irrésistible de la pop culture » est l’incarnation. Cette double crise voit ses conséquences néfastes amplifiées par le jihadisme islamique qui profite de ces faiblesses.
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Si les positions de Stephen Bannon peuvent sembler particulièrement déroutantes à de nombreux catholiques, elles n’en ont pas moins rencontré un large échos auprès de la majorité chrétienne américaine. Il assume en effet clairement la théorie du choc des civilisations développée par Samuel Huntington. Il appelle à un front international des pays chrétiens pour défendre les chrétiens d’Orient et contrer la barbarie islamique.
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Et pour cela, les chrétiens doivent selon lui se mobiliser : « Que faisons-nous de notre argent ? Que faisons-nous de ce que la Providence nous a donné comme dons pour créer de la richesse et des emplois », demande-t-il. Avant de répondre : « Nous devons réinvestir tout cela pour des causes vertueuses ». comprendre : dans une résistance massive des chrétiens en Occident comme en Orient.
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Bannon appelle à un populisme chrétien — thème popularisé par un autre spin doctor, Français celui-ci : Patrick Buisson — contre le « parti de Davos », celui des super-élites mondialisées. En 2014, Stephen Bannon appelait à un « Tea-Party mondial », nom qu’il donnait au mouvement de fond qui voie l’émergence des partis populistes (ndmg - populaires, pas "populistes"...) en de très nombreux pays, ajoute Thomas Renaud (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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https://lesobservateurs.ch/2016/11/22/trump-bannon-proces-sorcellerie/
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http://fr.aleteia.org/2016/11/23/etats-unis-qui-est-vraiment-stephen-bannon/
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