Terrorisme.
Il y a un peu plus de deux ans, la Maison de la prévention et de la famille représentait le parfait exemple de l'action du gouvernement pour lutter contre la radicalisation. Encensé par le ministère de l'Intérieur, dont il recevait les subventions, ce centre était piloté par la militante Sonia Imloul. L'objectif était simple et tout le monde le trouvait louable : soutenir psychologiquement les familles des jeunes partis faire le djihad, et assurer le suivi de ceux qui se radicalisent en France.
Dans un livre intitulé Cellule de déradicalisation. Chronique d'une désillusion, aux éditions Michalon, un ancien employé de ce centre, Julien Revial, raconte l'envers du décor. L'Express a consulté cet ouvrage et en relate l'essentiel. Sonia Imloul, la directrice, affirme parfois qu'elle est juriste, une autre fois psychologue, encore une autre policière, en fonction des besoins de la situation. Julien Revial raconte l'emballement médiatique autour de cette structure en laquelle tout le monde veut croire. "Un mois après notre emménagement, nous avions déjà reçu cinq organes de presse et seulement deux familles" raconte-t-il. Le gouvernement ne dit rien : "pour eux, nous étions un laboratoire médiatique bien utile".