Un navire humanitaire avec à bord environ 800 migrants secourus en Méditerranée a demandé vendredi, à l’Italie, de lui octroyer un port sûr pour débarquer, au moment où les tentatives de traversées augmentent.
«En 48 heures à peine, notre équipage a sauvé plus de 800 personnes», a tweeté l’ONG allemande Sea-Eye, dont le navire Sea-Eye 4 approchait vendredi de la Sicile. «Parmi les survivants il y a des enfants, des femmes enceintes et des personnes blessées.» «Pour tous, il faut mettre fin immédiatement à la situation exceptionnelle à bord. Nous avons besoin d’un port sûr!» poursuit l’organisation.
Le Sea-Eye 4, aidé par le navire Rise Above de l’organisation Lifeline, avait dans un premier temps porté assistance mercredi à 397 personnes en détresse lors de six opérations distinctes, avait expliqué jeudi Sea-Eye, dans un communiqué, en annonçant avoir mis le cap sur l’île italienne de Lampedusa. Un deuxième sauvetage a ensuite dû être mené jeudi auprès d’une embarcation en bois sur laquelle se trouvaient 400 personnes et qui, victime d’une voie d’eau, menaçait de sombrer. Les secours maltais, pourtant situés dans la zone, n’ont «répondu à aucun des appels à l’aide», avait poursuivi Sea-Eye.
«L’état d’urgence est désormais en vigueur sur le Sea-Eye 4», mis à l’eau au printemps et qui compte 24 membres d’équipage, et tout retard dans l’attribution d’un port sûr «met en danger la santé et la vie des personnes secourues et de notre équipage», avait ajouté l’ONG.
L’Italie dénonce une situation «injuste» et appelle l’UE à l’aide
Près de 55’000 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l’année, contre un peu moins de 30’000 en 2020, selon des données du ministère de l’Intérieur.
La ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese a appelé l’Union européenne à l’aide face à l’afflux de migrants, jeudi lors d’une rencontre à Rome avec le commissaire européen à la Justice Didier Reynders. La ministre a dit qu’il était «injuste» que l’Italie doive accueillir tous les nouveaux arrivants, en particulier avec la pandémie de coronavirus. «Nous avons besoin de la forte solidarité de l’Europe pour permettre la redistribution des migrants qui arrivent en Italie», a-t-elle ajouté.
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Cenator: La version imprimée de 20 minutes.ch parle d'un afflux "exponentiel".
De janvier à octobre 2021, il y a eu dix fois plus de tentatives de traverser la Manche que sur toute l'année 2019.
Et comme dans chaque communiqué de la bienpensance, on insiste sur la baisse observée durant l'année de confinement de 2020, et ceci fait même encore les grands titres dans les journaux romands, alors que la situation semble encore plus dramatique qu'en 2015, par le fait que l'Europe est maintenant prise dans un étau par l'Est, le Sud et le Nord.
Orban a relevé que l'UE finance depuis six ans des ONG qui traitent avec les passeurs pour déverser la migration clandestine sur l’Europe.
Depuis 2015, Orban est dans une bataille marathonienne avec l'UE.
Voyant l'arrivée massive des clandestins, il a dit à l'UE: Si dans trois mois, il n'y a toujours pas de solution commune, la Hongrie va construire les barrières.
Nous traduisons ici un extrait de sa dernière interview à Radio Kossuth, du 5 novembre 2021:
Orban: Nous avons été insultés, criminalisés, traités de tous les noms, tout sauf des gens bien.
Mais autre, la Grèce, l’Espagne, la Bulgarie, la Slovénie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne construisent des murs contre l'invasion.
Cette année, la Hongrie a empêché 92'000 clandestins, sans autorisation, sans papiers d'identité, de traverser ses frontières, contre 21'000 en 2020. Les clandestins ne veulent pas rester en Hongrie, mais dès que l’Autriche ferme l'entrée, ils vont rester en Hongrie. C'est pourquoi il vaut mieux ne pas les laisser entrer. Sauf si les pays de l'Ouest insistent pour avoir plus de clandestins,
La Hongrie, en protégeant ses frontières, protège aussi les pays de l'Europe de l'Ouest. Elle a dépensé pour cela près de 1,4 milliard d’euros. C'est comparable avec la somme que le gouvernement veut verser aux familles de 3 enfants et plus, dans le cadre de sa politique familiale. Donc la Hongrie a besoin de la participation européenne pour mettre l'argent dans ses projets, étant donné que ceci est prévu dans les contrats de base. Orban espère gagner cette bataille.
Frontex, et la suédoise Ylva Johansson, Commissaire aux Affaires intérieures de l'UE, disent que nous n'aurions pas pu nous défendre avec succès contre la pandémie sans les migrants.
Orban conclut donc que la capacité de penser logiquement n'est pas une critère pour être nommée commissaire dans l’Union européenne. Et Orban ajoute: la réalité est tout le contraire, les illégaux nous amènent des maladies, augmentent la gravité de la situation sanitaire. Quasi tous les variants du Covid arrivent par ce chemin. Bruxelles connaît ces chiffres de la migration, qui ont quadruplé. Si Orban est en désaccord avec l'UE, ce n'est pas sur les chiffres, mais parce que Bruxelles continuent à affirmer que l'arrivée de ces clandestins est une bonne chose.
Orban constate que rien n'a évolué depuis 2015. Pour von der Leyen, plus il en arrive, mieux c'est pour nous; nous avons besoin d'eux. Et ces bureaucrates de l'UE nous condamnent toujours comme les fautifs, à cause de notre défense contre l'immigration clandestine.
Orban a répondu à von der Leyen: si c'est souhaitable pour vous, la Hongrie est prête à ouvrir un couloir sécurisé pour acheminer les clandestins vers l'Ouest. Et les migrants pourraient faire leurs marches sur l'Autriche, l'Allemagne, la Suède.
Si vous les voulez, alors, prenez-les! a ajouté Orban. Nous pensons que le déversement des clandestins n'est pas souhaitable, c'est pourquoi, ne nous forcez pas à accepter votre point de vue. Ce n'est pas un bureaucrate de Bruxelles ou une Suédoise qui vont décider avec qui le peuple hongrois veut cohabiter.
Orban pense que cette bataille va encore durer des années, et la pandémie également.
source (en hongrois) :https://www.youtube.com/watch?v=oQ6-UaeXhHw&t=1148