Ruquier va-t-il garder la tête à claques Moix, quand il verra cette photo ?

Yann Moix, photographié à Rome avec Frédéric Chatillon, ancien président du Gud, et ami proche, par ailleurs, de Marine Le Pen. Que va dire Ruquier ? Sera-t-il convaincu par cette explication plutôt vaseuse ?

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Je l’avoue, à chaque fois que j’entends parler Yann Moix, j’ai des pulsions de claques qui me démangent le bout des doigts. Ce type est une incitation permanente à la gifle, et ce n’est pas la dernière émission de samedi, chez Ruquier, qui va me faire changer d’avis.

J’ai en effet assisté à un ahurissant débat, à l’émission « On n’est pas couchés », entre Yann Moix, roquet agressif, et Patrick Sébastien, qui fera preuve d’un sang-froid exceptionnel, après avoir été traité de « salaud », rien de moins.

Les causes d’une telle insulte, publique ? L’humoriste vient de publier un livre, où, évoquant les coups de martinet et les claques qu’il a reçu de la part de celui qui a assuré son éducation (bien que n’étant pas son père), il parle de « violence light » et même d’actes d’amour. Paroles de bon sens pour quiconque a déjà élevé un enfant (ce qui n’est pas le cas de Yann Moix), et sait qu’en certaines circonstances, comme le démontrait Christine Tasin, une gifle est la meilleure réponse à un acte provocateur, même venant d’un enfant.

http://ripostelaique.com/Ecole-fouettez-les.html

Yann Moix, c’est la caricature de l’étroitesse d’esprit, mais aussi de la dictature du politiquement correct. Il paraîtrait qu’il a été battu dans son enfance. Et même durement, et même cruellement. Cela n’a rien à voir avec la description que fait Patrick Sébastien, expliquant que son tuteur, par ses claques et ses coups de martinet, a fait de lui un homme, un vrai, et lui a évité de faire des conneries.

Ce crétin haineux de Yann Moix, au lieu de rentrer dans un débat fort intéressant, sur les rapports adultes-enfants, n’a qu’un mot pour discréditer son adversaire : salaud !

Dès 23'20

Peu importe à ce roquet que nous soyons dans la dictature des enfants-rois, qu’il n’y ait plus d’autorité des adultes par rapport à leurs gamins, qu’une ultra-violence voit le jour chez des enfants (essentiellement musulmans, mais pas tous) de plus en plus jeunes, que les enseignants n’aient plus d’autorité, qu’il y ait le bordel en classe, que les policiers soient aussi agressés dans leurs fonctions, Patrick Sébastien, en ne condamnant pas son tuteur, est forcément complice de tous les sadiques qui profitent de leur supériorité physique pour massacrer des gamins.

Peu lui importe ce que disait Platon : « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

Caroline Alamachère avait décrypté ce personnage, qui dit haïr toute notion de famille, tout simplement parce qu’il n’a pas aimé la sienne. Il faut donc détruire celle des autres, nous explique cette caricature de commissaire politique.

Yann Moix n'aime pas sa famille, il faut donc détruire toutes les familles

Il est intéressant, par ailleurs, de noter le rictus de Ruquier, qui, la bave aux lèvres, soutient totalement son subordonné, lors de l’échange, expliquant son agressivité par le fait que le présentateur aurait été « blessé » (pauvre chochotte) par la description de la soirée attentats, sur France 2, au lendemain du 13 novembre, faite dans son livre par Patrick Sébastien. Bref, Ruquier a le droit d’affubler Marine Le Pen d’insignes nazis, de la représenter en étron, mais il ne faut pas « heurter » sa grande sensibilité…

Si Yann Moix, en allumant grossièrement Patrick Sébastien, espérait fayotter avec son chef, c’était sans doute réussi. Mais il va tout de même lui falloir expliquer plusieurs ombres qui pourraient remettre en cause sa présence sur un plateau de chaîne publique. Frédéric Chatillon, ami proche de Marine Le Pen, n’a pas la réputation de beaucoup aimer les juifs. Et pourtant, sur sa page facebook, il publie une photo récente de Yann Moix, en sa compagnie, apparemment très amicale.

ChatillonMoix

Encore plus ennuyeux, l’écrivain Paul-Eric Blanrue, plutôt connu pour sa sympathie avec Faurisson, évoque ses relations troubles passées avec Yann Moix, et menace, entre les mots, de les rendre publiques.

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Et encore plus accablant, apparemment, Yann Moix a écrit, en 2007, la préface d’un livre du même Paul-Henri Blanrue, et parait plus que mal à l’aise quand on évoque ce passé.


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On a donc du mal, quand on connaît son passé, à imaginer qu’il n’ait jamais rencontré Frédéric Chatillon…

Encore une fois, l’être humain étant une personne en devenir, capable de toutes les évolutions. On peut avoir été pro-palestinien, comme Manuel Valls, et être devenu ami d’Israël. De même, on peut avoir eu des sympathies négationnistes, et militer activement, quelques années plus tard, en faveur d’Israël.

Mais de la part de Ruquier, qui se vante de ne jamais avoir invité Marine Le Pen, bien que sur le service public, sauf quand les règles électorales l’y obligent, il est tout de même curieux d’avoir, parmi ses deux polémistes vedettes, une personne qui fait un selfie avec Chatillon, et qui a écrit une préface favorable à Faurissson.

Cela fait quand même beaucoup, même si, comme toute la bien-pensance, on considère, comme Yann Moix, étrangement indulgent pour Polanski et son viol d’une gamine de 13 ans, et le pédophile Cohn Bendit, qu’on est un salaud quand on donne une gifle à un enfant turbulent. Une gifle, oui, mais des caresses sexuelles, non ?
Donc, Yann Moix, suite et fin ? Allo Ruquier ?

Paul Le Poulpe

Article paru en priorité sur RL

La charge de Philippe Bilger contre Laurent Ruquier

Chaque semaine, Philippe Bilger prend la parole, en toute liberté, dans FigaroVox. Il est magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole. Il tient le blog Justice au singulier.

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Outre ce que cette appréciation révèle d'absurde mais Laurent Ruquier est homme à s'accrocher au wagon du politiquement et socialement correct -, elle manifeste surtout le faible caractère de cet histrion autosatisfait qui, avec une lâcheté indécente et une lucidité d'autant plus assurée qu'elle est rétrospective, vient « cracher » sur Zemmour, après avoir bénéficié de son aura intellectuelle si remarquablement complice de celle de Naulleau sur un autre registre.

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