Migrants à Calais : routiers et commerçants annoncent un blocage “illimité” de l’A16 jusqu’au démantèlement de la “Jungle”

Routiers et commerçants organisent une opération escargot suivie d'un blocage de l'autroute A16 autour de Calais le 5 septembre prochain. Ils menacent de poursuivre leur action jusqu'à l'annonce du démantèlement de la zone nord de la "jungle".

Tous dénoncent les barrages nocturnes érigés par les migrants sur l'A16 et la rocade portuaire de Calais, pour tenter de monter dans des camions en partance pour l'Angleterre. Et une fragilisation de l'économie calaisienne due à cette présence migratoire.

"Après avoir employé la méthode douce et n'avoir obtenu que des promesses de la part de l'Etat qui ne veut rien changer et qui favorise la sauvegarde des migrants et non celle des commerçants, des portuaires, des transporteurs routiers, des touristes et des agriculteurs, on change de logiciel", a déclaré Frédéric Van Gansbeke, président du collectif des entreprises et commerces du Calaisis.

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Calais : des routiers arrêtent leur métier à cause des migrants

Les routiers qui relient la France à l’Angleterre sont harcelés quotidiennement par des migrants, à hauteur de Calais. Certains ont décidé d’arrêter le métier face à cette nouvelle contrainte.

« Ils sont prêts à tout… », soupire Jimmy Barbieux, chauffeur de poids lourd spécialisé dans le trafic transmanche. « Quasi quotidiennement », des migrants tentent de monter dans son 44 tonnes pour rejoindre l’ultime étape de leur périple : l’Angleterre. «

Depuis que j’ai commencé, les migrants sont présents, mais les moyens pour monter dans les camions sont de plus en plus violents », assure ce jeune homme de 33 ans, embauché en 2011 chez Deroo Transports, à Wizernes, près de Saint-Omer (Pas-de-Calais). « On roule sur la rocade et d’un coup, un tronc d’arbre, des barricades au milieu de la route et des jets de pierres nous obligent à nous arrêter », raconte-t-il, lassé, en référence aux actions des migrants de la « Jungle » de Calais dénoncées par les autorités en avril. Et aux abords de la chaussée, « ils sont 20, 30, 50 prêts à monter ! » renchérit son collègue, Maxime Allouchery, 30 ans.

[...] « Si les camions ne vont pas dans la bonne direction, ils font aussi tout pour que le conducteur s’arrête. Une fois, voyant que je n’allais pas en Angleterre, des migrants sur mon toit ont craqué la bâche, pris les pommes de terre de la remorque et les ont jetées partout sur la route sur sept kilomètres… », se souvient Jimmy Barbieux.

[...] « On est de plus en plus inquiets », témoigne le jeune homme déjà contrôlé cinq fois « positif », c’est-à-dire avec des migrants dans sa remorque, au port et au tunnel. Sans parler du risque financier : en cas de contrôle positif en Angleterre, « c’est 2.000 euros pour le chauffeur et 2.000 euros pour le patron de l’entreprise. Des collègues ont déjà dû payer », assure son collègue Maxime. Celui-ci veut, du coup, « arrêter l’Angleterre ». Comme trois autres de ses collègues qui ont déjà démissionné pour cette raison.

Le Télégramme via fdesouche